@peripate : n’empêche que les associations que vous citez sont en partie financées par les collectivités, et que par ailleurs elles manquent de moyens. Je n’ai rien contre l’initiative privé, c’est pour moi plutôt une question de financement.
C’est vrai que le capitalisme a permit un l’enrichissement de tous, ce n’est pas incompatible avec des dégâts "collatéraux", et selon toute les apparences cet enrichissement a des limites au delà desquelles il n’y a plus que les riches qui s’enrichissent "virtuellement". Par ailleurs cet enrichissement c’est fortement appuyé sur l’obtention de droits sociaux au cours du 20eme siècle. Ne nous voilons pas la face... ( )
Sur quoi vous appuyez vous pour dire que ces dégâts sont le fait de l’état ? Sur le principe abstrait de liberté uniquement ?
Vous affirmez que tout fonctionnerait mieux si l’état était limité au stricte minimum, et que l’état est la cause de tous nos maux. Mais personne n’a jamais vu de société sans état ni collectivités, alors, pourquoi devrait-je vous croire ?
(1) Parce que dites vous, les choses sont toujours mieux gérées quand s’applique la propriété privé. Par exemple les forêts.
D’abord est-ce un fait avéré ? D’où tenez vous cette information ? Est-ce que mieux géré signifie "plus pérenne" ou "qui profite plus à l’homme" ?
Et ensuite qu’est-ce qui me prouve que ça resterait vrai si tout était privatisé ? Il me semble que les forêts privées peuvent éventuellement être mieux gérées parce qu’il existe des forêts publiques à côté, dans lesquelles il est préférable de jeter ses déchêts et de se servir en resources, mais qu’est ce qui me prouve que ça fonctionnerait toujours si TOUTES les forêts étaient privatisées ?
Ensuite je montre dans l’article que de nombreuses choses ne sont pas appropriables et ce sont justement ces choses qu’on voit se dégrader après deux siècles de capitalisme. Pour toutes ces choses, votre argument ne s’applique pas, alors pourquoi serait-ce mieux s’il n’y avait pas de collectivité ? En toute logique ça devrait être pire.
C’est à vous d’apporter la preuve de la viabilité de votre système, pas à nous.
(2) Vous dites ensuite que ce qui justifie ce système c’est le principe de liberté. Vous pensez donc qu’il est souhaitable de sacrifier n’importe quel élément à ce principe unique qui est pourtant abstrait, théorique et pas toujours facilement applicable. Soit.
Ne pensez vous pas qu’il soit dangereux d’appliquer aveuglément quelques principes théoriques ? Est-ce que ça ne relève pas du dogmatisme, et le dogmatisme n’est il pas dangereux en politique ? D’autres avant vous ont essayé d’appliquer des principes abstraits avec le communisme. Le résultat laisse à désirer.
Pourquoi sacraliser de la sorte ce principe abstrait, au point de ne même pas se poser la question de la viabilité de la société qui résulte de son application aveugle ?
Pourtant le principe qui veut que chaque homme cède une part de sa liberté au groupe, pour le bien de la collectivité, est vieux comme le monde, inhérent à l’homme, présent dans tous les types de sociétés.
Il existe simplement parce que personne ne nait parachuté au monde et doté d’une liberté. Au contraire nous naissons enfant, et donc dépendant de la société. Il est naturel, quelque part, d’être redevable de cette société qui nous a construit (et d’autant plus qu’on réussit).
Céder une partie de sa liberté individuelle au profit de la collectivité est donc profondément naturel.
Si l’on appliquait vos principes jusqu’au bout, on abandonnerait les enfants à la naissance, puisque le milieu familial est un environnement qu’ils n’ont pas choisi de leur propre chef. Ou bien on leur ferait signer un contrat peut être ?