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Commentaire de aquad69

sur Crise automobile : la rupture avec les goûts de la clientèle


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aquad69 2 décembre 2008 12:50

Bonjour Torpedo (comme son nom l’indique...)

Les équipements à vie longue et la "rétrofitabilité" ! Idée intéressante, mais peu vraissemblable car elle est opposée aux tendances marchandes actuelles :

Qu’est-ce qui se développe le plus aujourd’hui dans la vente de masse, à votre avis ? Les habits du style 18e ou 19e siècle, en toile épaisse, que l’on pouvait porter chaque jour pendant peut-être dix ans, ou l’actuelle production chinoise en coton léger qui dure au mieux une saison ? Les rasoirs électriques ou les jetables ? Croyez-vous que le fait que votre portable puisse durer vingt ans si vous le payez deux fois plus cher, soit un argument commercial efficace ?

La tendance actuelle de la vente de masse est beaucoup plus à la virtualité, à des "semblants" de produits, éphèmères et bon marché, qu’à une qualité durable, forcément plus chère ; et celà est en accord avec les habitudes que l’on a développé chez les foules, de plus en plus instables et changeantes, que l’on a dressé, comme des enfants, à vouloir de plus en plus "zapper" dans tous les sens et pour qui la "consommation compulsive" est plus une manière d’avoir l’impression d’exister qu’une stratégie planifiée d’équipements pour la vie. 

La crise n’y changera rien dans l’immédiat : voyez les premiers mouvements de foules en grandes surfaces aux Etats-Unis, ce n’était pas pour des pâtes ou des patates, mais pour de l’électronique et du superflu de confort soldé à 70% ! Par angoisse existencielle et non par manque réel !

Si nous ne sommes pas encore submergés par des voitures basiques de style "Tata" indiennes ou bientôt chinoises, à deux mille euros pièce, jetables au bout de cinq ans pour échapper au contrôle technique et que l’on achèterait au supermarché, c’est sans doute pour des raisons de protectionnisme européen et des monopoles de nos fabriquants qui gagnent surtout sur la valeur ajoutée, les multiples options, et qui continuent pour celà à privilégier une certaine image de la voiture comme représentative du standing de chacun.

Mais avec la baisse prévisible du pouvoir d’achat des classes moyennes, cette image pourrait peut-être basculer : c’est peut-être un des prémices de cette "rupture" dont vous parlez...

Cordialement Thierry






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