Plus que la Société Générale et ses responsabilités, c’est toute l’évolution des sociétés modernes et leurs méthodes de gestion du personnel, et tout en particulier ce que l’on appelle « la culture du résultat », qui sont ici en question.
Acculé à la nécessité de produire des résultats excessifs, Jérôme Kerviel a fini par tricher, soit. Le seul élément remarquable de l’affaire, c’est l’échelle à laquelle il l’a fait. D’autres que lui, dans d’autres sociétés, ont fini par se suicider, était-ce mieux ?
Il n’est aucunement besoin d’être banquier et d’avoir des connaissances de trading pour comprendre cette affaire : toute personne travaillant dans une grande société d’aujourd’hui, soumise à l’obligation de résultats chiffrés excessifs, aux entretiens d’appréciations, et aux pressions quotidiennes peut le comprendre aisément.
Celà peut vous étonner, mais, pour ma part, je vois aujourd’hui des Jérômes Kerviel partout : Le chauffeur-livreur obligé de rouler à fond la caisse et de prendre des risques pour rattraper les minutes qui lui ont été grattées sur sa tournée pour « augmenter la productivité » s’en sortira pendant des mois ou des années, au prix peut-être d’un ou deux PV pour excès de vitesse. Et puis un jour la chance tournera et il fauchera quatre ou cinq gamin sur un trottoir... Serait-ce moins grave que de perdre cinq milliard d’Euros ?
Jérôme Kerviel devait être condamné lourdement pour que ne soit pas remis en question le Système économique et d’entreprises actuel.
Celà nous rappelle les grands procès staliniens ou maoistes de naguère...
vous vous trompez : les communautés de quartier traditionnelles n’étaient pas vécues à l’époque comme des prisons, même si on a pu les appeler ainsi en Yiddish.
Le ghetto-prison est apparu pendant la dernière guerre quand les Allemands du reich, mis le nez devant le gigantesque problème logistique que représentait le transport de millions d’êtres humains - eh oui, et, croyez-moi, en matière de quantités de retours, les charters, c’est peu de choses sinon de la gesticulation politique ! - n’ont rien trouvé de mieux que de fermer ces quartiers en construisant des murs et en contrôlant lesentrées et les sorties.
Ironiquement, le terme officiels utilisé pour ces zones par les Allemands, qui ne disaient pas « ghetto », bien sûr, était : « les territoires autonomes Juifs » ; ça ne vous rappelle rien ?
Il n’y avait pas, en effet de communautés musulmanes dans l’empire Austro-hongrois, mais les communautés différentes, notamment Juives y existaient. Et les trois religions étaient admises chez le Turc : je vous rappelle que les plus vieilles églises chrétiennes, encore en exercice, se trouvent en Turquie, après six siècle de domination traditionnelle.
Il est exact que depuis quelques siècles, cad depuis l’apparition du « modernisme » et de ses concepts, on assiste à l’éclatement de tout multiculturalisme et de tout ensemble multiethnique à son contact.
Mais justement, faîtes des recherches pour comprendre « pourquoi et comment », et vous comprendrez bien mieux le Monde d’aujourd’hui, je vous l’assure.
sujet intéressant que celui-ci, mais très mal compris par la majorité des Occidentaux qui ont été éduqués depuis trois siècle à ne voir de société humaine que sous la forme de grands système Nationaux - les Etats-Nations modernes - et à ne concevoir l’identité de leurs « citoyens » que comme une silhouette commune et uniforme : donc à ne présenter comme « naturelle » que l’uniformisation de chacun de nous au nom de « l’égalité », cette abominable obligation de formatage de la nature humaine chez nous.
Vous dites « le multiculturalisme est une « une machine à désintégrer la société » », mais comment expliquez-vous alors que sous les anciens régimes comme les empires, comme l’ Austro-hongrois ou le Turc, par exemple, ou dans les anciennes sociétés moyennes-orientales, les différentes communautés culturelles et les différentes religions, Juives, Chrétiennes et Musulmanes aient pu vivre en paix et en harmonies dans les villes , chacune dans leur communauté de quartier ?
Il y aurait là de quoi écrire bien des articles et on n’en a pas le temps...
Mais si la chose vous intéresse, trouvez-vous le livre « l’Europe et l’Orient », de Georges CORM, qui doit bien dater de vingt ans déjà, l’époque de la guerre du Liban, et vous y trouverez bien des clés pour comprendre ce dossier , et aussi , en passant, les sources de la guerre de Yougoslavie et des problèmes du Tibet...
On peut aussi y ajouter la grande supercherie de la taxe carbone qui n’a rien à voir avec l’écologie et tout avec l’économie :
Quelle est la sigification de cette taxe ? Elle réalise un vieux rêve de l’économie capitaliste, celui de pouvoir nous facturer l’air que nous respirons, et faire enfin rentrer l’atmosphère terrestre toute entière dans la catégorie des « marchandises » négociables sur le marché et en bourse.
Il était évidemment un peu énorme de commencer par nous facturer l’oxygène que nous respirons, aussi la démarche d’aborder le problème par le biais d’une taxe de « retraitement » à vocation « pédagogique » et écologique a été beaucoup plus habile.
Le projet français n’est heureusement pas passé, pour des raisons ayant uniquement trait à des détails de concurrence, mais le principe en est d’ore déjà acquis. Aucun doute qu’il ne sera représenté sous une forme ou une autre à l’avenir...