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aquad69

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  • aquad69 3 mars 2009 13:33

    Bonjour Quen_tin,

    c’est un sujet intéressant, mais votre article a le défaut de ne pas voir assez loin, de manquer d’horizon, et de s’imaginer que pour changer les choses, il suffirait d’inventer à partir de rien de nouvelles formules de consommations et, par exemple, de remplacer la propriété des objets par leur location.

    Mais celà n’abolirait pas réellement la propriété, puisque les "loueurs" resteraient propriétaires des objets qu’ils loueraient, avec en plus le risque de développer encore plus les monopoles et la dépendance des consommateurs...

    En réalité, la notion de propriété est partie de notre identité, et inséparable de l’image que nous nous faisons de nous-mêmes. Et on ne peut réellement comprendre le Monde d’aujourd’hui sans en remonter aux considérations existentielles. 

    L’homo occidentalus moderne, malgrès ce que voudrait nous faire croire une propagande médiatique omniprésente, est loin de représenter la norme et la nature de l’espèce humaine, ni son épanouissement d’ailleurs ; et l’identité humaine, cad la manière dont les gens se conçoivent eux-mêmes, et donc aussi les notions de propriété, ont été vécues d’une manière très différente dans les autres cultures.

    Si le sujet nous intéresse, plutôt que de faire marcher notre imagination et essayer "d’inventer" des choses nouvelles et théoriques, utopiques en somme, nous ferions mieux d’aller explorer ce qui existe déjà ailleurs, ou a réellement existé dans le passé.

    Je vous conseille, en particulier, la lecture de l’excellente "histoire de la bourgeoisie en France", de Régine Pernoud, qui explique très bien que les notions de "propriété privée" telle que nous les connaissons aujourd’hui et qui nous donnent en principe le droit "d’user et d’abuser" de l’objet dont nous sommes le propriétaire, voire même de le casser si c’est notre bon plaisir, sont issues du droit romain qui a été réintroduit vers la fin de l’époque féodale pour remplacer les anciennes lois coutumières.

    Car dans la société Européenne d’avant la Renaissance, ce que l’on définit aujourd’hui comme la propriété était plutôt privilège d’usage, de bétails ou de terres par exemple, mais sujet à confiscation dans les cas extrêmes de mauvaises utilisations et non privatif d’autres droits.

    Le bénéfice d’un verger, autre exemple, était justifié par le fruit du travail beaucoup plus que par la rente d’une propriété ; et dans le cas de vergers non récoltés, toute personne était fondée à venir en cueillir les fruits.

    Le Monde féodal était un Monde non cloturé (même si les taxes de passages entre zones, ou à l’occasion de ponts, étaient fréquentes), dans lequel chacun avait des privilèges d’usages définis selon son état. Et en réalité personne, pas plus les seigneurs que les autres, n’était propriétaire terrien (à l’exception des cas assez rares de "franc alleu", cad de possessions qui remontaient à l’époque romaine).

    Malgrès qu’il soient ceux de nos ancêtres,c’est un Monde et une mentalité qui nous sont aujourd’hui aussi étrangers que ceux de la Chine impériale ou des aborigènes d’Australie. Mais on ne peut comprendre les fondements de l’économie moderne, et en particulier ceux du libéralisme économique, ni l’histoire de ce que l’on a appelé "la révolution industrielle" si l’on ignore les conditions de transitions entre les deux époques et ce qu’ a représenté l’apparition des "enclosures" en Angleterre.

    A ce sujet, le livre "La Grande Transformation", de Polianiyi (si ma mémoire est bonne...) est incontournable.

    Les principes qui régissaient nos sociétés à l’époque féodale vont à l’encontre de toutes les règles économiques et sociales actuelles, et les réfutent absolument ; c’est sans doute la raison pour laquelle les tenants modernes des "lumières" ont tellement menti à leur sujet et les ont tellement caricaturé. Mais on doit pouvoir encore retrouver les traces de ces principes aujourd’hui, dans les dernières cultures traditionnelles que nous n’ayons pas réussi à faire disparaître...

    Cordialement Thierry



  • aquad69 13 février 2009 12:16

    Bravo, Monsieur Forest Ent, et merci beaucoup !

    Article brillant, exprimé on ne peut plus clairement ; vous avez la rare qualité d’aller directement au réel, derrière les décors et les détails techniques, et d’élargir suffisamment l’horizon pour que les choses deviennent claires, cohérentes, et prennent sens.

    De loin la meilleure synthèse que j’aie pu lire sur ce sujet.

    Pas de porte de sortie ?

    De plaisante et d’agréable, non, en effet, puisque nous autres, enfants gâtés, nous en serions à trouver naturel de réclamer à la fois le beurre et l’argent du beurre, ou de demander à Papa de faire disparaître nos dettes une fois la fête finie...

    Mais il n’y a pas de créancier plus impitoyable que l’ordre naturel des choses, doué par essence de la rigueur la plus mathématique qui soit.

    Il y aura une porte de sortie, bel et bien, mais elle sera douloureuse, brutale, pavée de pleurs et de regrets et, comme d’habitude, les innocents payerons souvent pour les coupables...
     
    Cordialement Thierry





  • aquad69 5 février 2009 13:57

    Cher Charles,

    on vous aime bien et vos articles sont toujours intéressants ... mais là, vous avez décidé de nous empêcher de dormir !

    Suis-je donc un vieux c... et serais-je donc le seul à qui l’avenir apparaîtrait sous un jour de plus en plus "gore" ?

    Cordialement. Thierry



  • aquad69 29 janvier 2009 16:16

    Bonjour Aude Guignard,

    l’étude que vous mentionnez paraît pertinente et, si les chiffres indiqués décrivent une situation réelle, ils sont préoccupants, assurément.

    Mais, à en prendre connaissance aujourd’hui, je me pose deux questions : 

    1) Est-ce nouveau, ou celà a-t-il toujours existé ?

    2) Pourquoi soulève-t-on maintenant le problème et pourquoi le Figaro a-t-il choisi précisément cette période pour sortir son reportage ?

    Celà aurait-il un rapport avec les évènements économiques actuels et les risques d’explosions sociales, et nous inciterait-on à porter ailleurs notre attention ?

    Quoiqu’il en soit, très rapidement, si je me fonde sur le chiffre de trois millions six cent mille victimes que vous mentionnez, celà laisserait croire qu’il existerait à peu près autant d’agresseurs sexuels dans ce pays.

    Si je croise celà avec l’autre article d’aujourd’hui sur Avox qui traite du même sujet, et qui appelle à développer encore le pénal en la matière, j’en conclus donc que l’effort de construction de prisons supplémentaires par notre gouvernement est méritoire et justifié !

    Et devant le tableau que dessinent vos chiffres, ne serait-il pas pertinent de mettre systématiquement toutes les parents de ce pays sous surveillance, voire d’interdire peu à peu toute vie en famille ?

    L’élevage et l’éducation de nos enfants pourraient-être tellement mieux exercés par une structure d’Etat dédiée, industrielle, et composée de professionnels, plutôt que laissés à des milieux familiaux malsains, opaques, et tellement dangereux .

    Et d’ailleurs, pourquoi une structure d’Etat ? Le multinationales privées nous offriraient des potentiels encore plus immenses...

    Bon sang, mais c’est bien sûr ! La voilà, la solution à la crise...

    Thierry



  • aquad69 29 janvier 2009 11:34

    Bonjour Illel,

    encore une "noble cause" à mettre en route, pour développer un peu plus le pénal !

    "Imaginez l’Assemblée Nationale, regardez tous ces visages masculins et dites-vous qu’il y a parmi eux au moins 40 prédateurs incestueux."

    Ici, vous vous trahissez : pourquoi spécialement les visages "masculin" ? L’inceste ne pourrait-il donc pas être le fait des femmes ?

    En vérité, l’affaire n’est pas de rendre cette société plus "vertueuse" (comme s’il n’y avait pas de domaines plus urgents à traiter ! ) mais de poursuivre et d’approfondir une chasse à l’homme déjà omniprésente pour réaliser encore plus la robotisation des "citoyens".

    Sachez-le, ici et aujourd’hui l’homme (masculin) est coupable, coupable, coupable .

    Non pas au sens chrétien du terme, mais dans sa nature même, biologique et psychologique, qui fait et fera de plus en plus tache dans la merveilleuse et si propre, si hygiénique, société nouvelle que l’on nous prépare.

    Car c’est la nature humaine elle-même, avec ses imperfections, ses particularités parfois crues et "animales", irrationnelles, qui est devenue corps étranger dans cette gigantesque machine qu’est ce que nous appelons notre "société", et qu’il faut "mater" et dresser, et dont il faudrait idéalement nous dépouiller.

    Et c’est ainsi que de plus en plus, cette nature humaine, notre nature profonde, aura statut de "sans papier", d’immigré en situation irrégulière, qu’il faudra pourchasser et anéantir.

    Ne ma faîte pas dire ce que je ne dit pas : il n’est pas question pour nous de défendre l’inceste et de le considérer comme normal ; mais le pénaliser signifie que l’on veut le juger du point de vue moral, ce qui est la manière la plus cruelle et la plus contre-productive de l’aborder.

    Il vaudrait mieux s’attaquer aux raisons et étudier les processus sociaux qui en sont à l’origine.

     
    Mais, redisons-le, nous sommes convaincu que le but en la matière n’est pas d’améliorer les choses, mais de rendre l’humain encore plus suspect, de répandre encore plus la terreur, et de détruire encore un plus ce qui reste de la famille, des relations et des liens sociaux.

    Thierry

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