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Commentaire de D.

sur Politesse et prétexte, ou l'art de parler de la police en général pour éviter de parler des délinquants en détail


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D. (---.---.7.151) 18 octobre 2006 20:10

> Internaute : Message bien compris mais auquel il serait inutile de donner suite, tant il est évident que vous semblez annoncer que rien ne se passait de mal dans votre chère France, avant ce que vous appelez « invasion ». Le racisme étant justement la peur de l’étranger, et votre propos étant empreint d’une psychose véritable de l’envahisseur, cqfd.

> Yann : Sans incitation aucune (autant préciser plutôt qu’être accusé ensuite), il ne me semble pas que brûler du matériel soit pire que cautionner indirectement (par désintérêt public...) le trafic d’être humains, d’armes, de drogues. Bref on poursuit médiatiquement les « petites frappes » pour faire de l’audience populiste, mais le grand banditisme, lui, court et roule toujours... C’est ce qui ne se voit pas, qui fait mal aux sociétés (dont les intérêts immensément égocentriques de certains politiques, mais pas que)... Le visible n’est lui, que la face visible de ce que l’on sait... et plait à ceux qui tiennent à ce que ça soit l’être « différent », l’autre mais pas soi-même, qui soit responsable de tous les maux (cfr. l’abondance de sujets sur l’immigration et l’insécurité qui tendent à tapisser le terrain pour cette fausse nouvelle vérité causale).

> armand : Un être humain ne se considère pas nécessairement en guerre de son propre chef, il peut aussi avoir autour de lui tout un environnement qui incite à cela, et les provocations gratuites d’un certain petit bonhomme font malheureusement partie de ces causes.

Je ne pense pas que l’allusion à nos enfances soit de nature à généraliser comme vous le faites en donnant du « on craignait plus que maintenant ». L’enfance et l’éducation sont ce que nos parents et nous-mêmes, en grandissant, sont et sommes, en font et voulons bien en faire. Pour ma part je craignais davantage mes propres parents, d’autres plus âgés que moi également : ne faisons pas de théories à partir de nos vécus personnels et, reconnaissons-le, réducteurs quant à ces sujets. Nous avons, vous et moi, eu diverses raisons de « pêter les plombs » comme vous dites, au cours de nos existences, et si nous ne l’avons pas toujours fait, reconnaissez qu’il n’a pas souvent manqué grand chose, et que parfois nous avons dépassé les plombs, non... ? Ainsi on ne peut pas mander à autrui de ne jamais dépasser une limite, elle-même fixée étrangement - pas exactement selon la loi, si on considère simplement le contrôle d’identité selon le faciès - et trop subjectivement pour qu’elle puisse être raisonnablement respectée. Les exemples à suivre ne manquent pas, mais ils ne suffisent pas : on ne peut pas se sentir à l’aise, exister, voire « intégré » (horreur de ce mot mais utilisons-le, en ce lieu) si on se sent systématiquement traités comme suspects au fil de nos existences.

Même chose pour les « embuscades » et « menaces » : vous faites référence à des faits - médiatisés - récents, qui ne sont absolument pas le quotidien. Comme il est dit dans un autre article de ce jour même sur AgoraVox, il reste fort dommage qu’actuellement on ne considère quasiment la vie d’une cité que selon les rapports de police et non selon ce qui s’y passe vraiment. Certes je reconnais que les agressions sur policiers ont augmenté, et en soi ce n’est pas une bonne chose mais c’est surtout un signe : celui de l’échec de la politique menée depuis quatre ans (sinon pourquoi même des syndicats de... Police s’en plaindraient ?!), à commencer par la suppression de la police de proximité. Sinon, il faudra expliquer pourquoi c’est justement après avoir supprimé cela que les violences sur personnes augmentent... on verra si le petit bonhomme en sera capable lors des débats présidentiels...


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