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Commentaire de Deneb

sur L'arrestation inouïe d'un ancien directeur de la publication de « Libération » : une provocation délibérée ?


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Deneb Deneb 3 décembre 2008 06:22

Paul Villach : N’y a-t-il pas volonté de détourner les citoyens de la solution pacifique des conflits. Dans quel but ?

Je vous cite un vieux proverbe slovène : "kjer se prepirata dva, tretji dobicek ima", ce qui veut dire "là, où deux se disputent, un troisième en profite". Ou alors en latin : "divide et impera". diviser pour mieux régner. Cette dernière locution est particulièrement vicieuse. L’empereur était en fait sommé de distribuer les biens au peuple de manière equitable - voilà le premier sens de ce "divide" qui veut dire : "diviser en parts égaux pour distribuer". Mais il s’est rapidement apperçu qu’au lieu de diviser les biens, il est bien plus profitable pour lui de diviser le peuple qui, embourbé dans ses luttes intestines fera moins attention aux abus du pouvoir. Le pouvoir d’aujourd’hui n’est aucunement une exception.
Le Droit régle surtout les problèmes liés à l’argent par l’argent, en fixant le montant des pénalités et des indemnités. Accessoirement il met les gens dangereux temporairement hors d’êtat de nuire, encore qu’il faut s’entendre sur le sens du mot "dangereux" . C’est finalement peu. L’argent n’est en effet qu’une des trois motivations humaines. Dans mon existence demi-séculaire j’ai appris que les jeunes veulent la gloire, les vieux le pouvoir, et ce n’est que dans une certaine tranche d’âge que l’on est motivé par le fric.

Du coq à l’âne, je vous en raconte une qui valait son temps de prison dans ma Yougoslavie natale :

Tito (le dictateur communiste) est allé voir le pape, en visite officielle. Après le protocole, il se retrouve seul en tête à tête avec le pontif. Comme le régime communiste lachait un peu de lest face à la religion, le pape lui demande si en échange il voulait communiquer avec un de ses proches au Paradis. Le dictateur fut épaté quand le pape lui présente un téléphone - ligne directe avec le paradis. "Ah, j’aimerais tant parler à ma pauvre mère" dit-il au pape. Pas de problème, dans quelques secondes Tito se retrouve avec sa maman au bout du fil

M : Comment ça va sur Terre, mon petit Joseph ?
T : Très bien, maman, la vie est vraiment parfaite pour moi.
M : Mais mon petit, as-tu de quoi manger tous les jours ?
T : mais oui, maman, j’ai même de quoi nourrir toute une armée.
M : Mais mon petit, as-tu une petite maison, pour pouvoir rester au chaud en hiver ?
T : mais oui, maman, j’ai des palais, des chateaux, des îles entières ...
M : Mais mon petit, as-tu un cheval et une carosse, pour aller jusqu’au prochain village chercher ta fiancée ?
T : Mais oui maman, j’ai plein de grosses voitures, des avions, des bateaux, et les plus belles filles de tout le pays sont à mes pieds.
M : C’est bien mon petit. Fais attention, tout de même, s’ils arrivent, les communistes, ils vont tout te prendre.

cordialement
Deneb




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