Un "bien culturel" est aussi le résultat d’un projet, et sa nature dépendra de l’objectif de ce projet.
Si cet objectif est la rentabilité, il y a fort à parier que l’enrichissement apporté au spectateur sera minimale mais sa satisfaction maximale.
En effet dans une logique d’optimisation financière, l’enrichissement du spectateur, ou de manière générale n’importe quel objectif, artistique ou autre, ne peut exister que dans la mesure ou il est compatible avec l’objectif financier. Il est subordonné à l’objectif financier. Il est donc privé d’une certaine liberté.
Par contre chercher à obtenir la satisfaction du spectateur "moyen", du plus grand nombre, ou même plutôt la promesse d’une satisfaction, permet d’obtenir de ce dernier un maximum de revenu. Ca a pour conséquence d’appauvrir ce que j’appelle notre patrimoine culturel, et j’entends par ce terme quelque chose de plus large que les vieux monuments : la création humaine, la recherche artistique, etc.
Enfin ne réduisiez pas les politiques culturels des grandes villes à des festivités.