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Commentaire de Absurde

sur Lente dérive vers une « dictature molle » à la Française


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Absurde Absurde 4 décembre 2008 07:27

Giscard a sa place aussi à la table du dîner de cons, on pourrait même remonter jusqu’à de Gaulle, dont j’ai rappelé par ailleurs les méfaits par la procuration du Sac et du collaborateur Papon, entre autres... Quant au p’tit Nicolas, comme vous dites, je le trouve on ne peut plus cohérent. Ce type n’a jamais triché. Il nous a promis de broyer les pauvres et de leur couper les vivres, de chasser les méchants z’étrangers, de transformer les flics en voyous, de s’occuper des velleités criminelles de nos marmots et de les foutre au trou à l’occasion, il a promis à ses amis banquiers et capitaines d’industrie tout ce qu’il leur accorde à nos dépens, ce pays est en train de devenir le pays de misère de ses aïeux, avec ses milices, sa nomenklatura intouchable, ses aparatchiks et ses boucs émissaires, demain il fera coffrer les dissidents en les faisant passer pour schizophrènes, après-demain il fera travailler nos gosses au Smic bulgare, et ce qu’il restera de la nation se partagera entre les malheureux qui n’ont pas les moyens de passer à l’ouest et ceux qui seront assez malins pour le faire. Il nous a promis la rupture ? C’est d’amputations qu’il s’agit. Il n’est plus de cohésion sociale dans ce pays. Il n’est plus que de la méfiance, du doute, de la haine. Mais Sarkozy n’est rien sans son gang. Pris isolément, il n’est pas plus redoutable qu’une frappe des quartiers. Regardez-le dès qu’il est destabilisé, il bafouille, il ne sait plus ce qu’il dit, il gesticule, il postillonne, il grimace, il cherche des yeux le balaise qui saura le tirer de là, on sent remonter le fond caractériel, c’est à dire impuissant, du gosse pas beau à l’élocution hasardeuse dont ses camarades se foutaient dans la cour de récré. Mais parmi son gang, au bras de sa belle retapée au Botox, il se sent un homme. Et on va en chier, nous, ceux qu’il hait, dont il sait qu’ils ont pour eux l’intelligence qui lui fait défaut, les mots qu’il ne possède pas, le recul dont il est incapable, ceux qui jamais ne le considéreront comme un président, non ! qui ne voient en lui qu’un accident électoral, le plébiscite des beaufs haineux, des maquignons velus, des boutiquiers cocus, des négociants en vins couperosés et des petites vieilles à chien-chien, pis ! la phase terminale d’un lent processus de déliquescence d’une société moribonde à force de lâcheté, de passéisme, de peur de l’autre et du futur, et du sentiment remâché d’être le centre du monde. 

Lequel, au fait ? 

Cet individu est d’une lignée politicienne sordide qui n’est jamais que le produit d’un héritage de la féodalité que nul, et pour cause, n’a jamais entrepris de remettre en question. 

Imaginez une seconde que chaque élu, du bas en haut de l’exécutif, n’ait qu’un et un seul mandat pour faire ses preuves. Un et un seul mandat, pas de cumul, après quoi il, elle reprend ce qui est son véritable métier, quand il, elle en a un. Vous signez par là la fin de tous les "ismes" qui font de la vie politique, à quelque niveau que ce soit, une cauteleuse sauterie de sagouins. 

Imaginez la seconde suivante qu’on n’écope plus du droit de vote comme on fournit au bidasse une paire de rangers et un treillis. Qu’il faille le gagner, ce droit, prouver qu’on en est digne, qu’on a su s’élever au rang de bipède, cC’est à dire acquérir une culture, un savoir, une compréhension du monde tel qu’il est aujourd’hui, et non tel qu’il fut il y a cinquante ans ou tel qu’on voudrait qu’il fusse.
Remplacer le droit de vote par un permis de voter sanctionné par un examen de culture générale, ce ne serait pas très démocratique, jugeraient certains. Mais quand la démocratie est à ce point dévoyée qu’elle nous conduit au populisme, et qu’alors le peuple devient son pire ennemi, n’est-il pas temps de redéfinir le sens du bien public ?


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