Le seul vrai problème reste encore l’abstention. A force de bla bla bla et de débats sur les débats et de sondages sur les sondages, il y a une grande majorité qui se dessine et s’amplifie : celle qui pense que « ça sert à rien de voter, le sondage l’a fait pour moi ».
Nous l’avons vu à Bordeaux l’autre jour pour le retour de Juppé.
Donc voilà un homme qu’a priori je ne déteste pas qui se repointe à Bordeaux « comme s’il était chez lui », à peine sorti de son exil et de ses « casseroles juridiques ». Il convainc la majorité bêlante de démissionner et oblige à des élections anticipées qui coûtent entre 500 000 et 1 millions d’euros aux contribuables (Sud Ouest).
Il sort à la hâte un programme bidon de sa poche avec 15 projets complaisants dont deux seulement pourraient faire un début de programme : Faire de Bordeaux une des toutes 1re villes touristiques de France et Créer un grand événement dès 2008... dingue, non ?
En face : pas grand chose, mais tout de même, un pojet pour les hommes et les femmes qui vivent à Bordeaux, pas un programme d’esbrouffe.
Mais les sondages donnent Juppé gagnant probablement dès le premier tour... alors pourquoi aller voter ? « ça ne changera rien »...
Et voilà : Bordeaux ville de 200 000 habitants (agglomération de 700 000, mais ville-centre petite) / liste de votants de 120 000, la moitié ne votent pas, ce qui reste vote et hop : Juppé élu par 30 000 personnes. Moi, je suis écœuré.
Que faut-il faire pour que la Vie politique reprenne du poil de la bête ?
SUPPRIMER LES SONDAGES.
Ça obligera les veaux à lire les programmes, à aller aux meetings, à polémiquer entre amis sur les VRAIES idées des uns et des autres, à questionner, à se documenter et pas à réagir mollement sur des reflets d’icônes véhiculées par les sondages.
Le sondage nous donne une image virtuelle que l’on finit par confondre avec la réalité.