Bonjour,
Effectivement, il s’agit bien de se donner des limites dans le "consommable" et de savoir les dépasser dans les idées, les utopies, les projets.
Il ne s’agit pas là de philosophie, mais plutôt de raison.
Si vous faites ce que les banques ont fait pendant 20 ans, c’est à dire générer de l’argent sans générer de richesses en jouant simplement sur des effets de cours, il y a forcément un moment où il existe un tel écart entre le réel et le virtuel que cela casse.
Quand vous faites acheter des "titres" couvrant des agents insolvables en faisant miroiter de substanciels bénéfices, vous mentez clairement à votre acheteur en lui vendant du vide à grands frais et vous empochez les frais de transaction + intérêts.
Quand vous pompez du pétrole au milieu d’un champ de barbelé en laissant crever les populations avoisinantes, vous générez à terme des tensions durables.
Quand vous concentrez les richesses pour les placer sur des comptes, des logements, des titres dont vous souhaitez tous qu’ils vous rapportent plus que de raison, vous tirez 2 fois sur les plus faibles, une fois en les vidant de la répartition, une seconde en leur contraignant à payer plus cher ce qu’ils devraient payer moins.
Quand vous faites peser les charges "sociales" à 70% sur les classes moyennes en exonérant soigneusement les 10% les plus riches et les 20% les plus pauvres, vous appuyez sur la figure de ceux qui rament sans pour autant sauver les 20%, tout en propulsant les 10% à des niveaux où ils ne devraient pas être.
Quand vous vendez vos savoirs faire et délocalisez votre production, vous vendez quelque part la richesse locale d’un pays.
Bref, quand vous faites toutes ces conneries, le tout en discutant énormément pour agir très peu, au milieu d’une densité d’élus au m² la plus forte du monde, forcément, au bout d’un moment, cela fini par se voir.
Pas de chance, cela apparaît aujourd’hui, au moment même où tous les indicateurs flanchent : cette fois-ci, même l’immobilier ne viendra plus sauver une économie moribonde 7 ans, et molle depuis 30 ans.
C’est donc bien d’un changement de système de référence dont nous avons besoin, et donc de leaders au niveau. Aujourd’hui ils ne sont pas en 1ère ligne, mais demain, à n’en pas douter, ils sortiront de l’ombre.