Absurde... On peut aujourd’hui se renseigner sur la décroissance et éviter de porter ce genre d’accusations sans fondements.
De ce que j’ai pu lire sur le sujet, les décroissants savent bien que la décroissance tel qu’il l’imagine ne pourrait se faire qu’avec le consentement démocratique du peuple. C’est une évidence, vouloir imposer une décroissance par les armes et la répression, c’est déjà ce que fait le capitalisme, ça n’aurait aucun intérêt.
La décroissance proposée par ces personnes n’a rien à voir avec la récession que l’on connait aujourd’hui. La récession d’aujourd’hui est une sorte de chateau de carte qui s’ecroule alors que la decroissance qu’il propose reviendrait à demonter le chateau de cartes, carte par carte, patiemment et en prenant garde de pas tout faire tomber d’un coup.
Une utopie ? Sans nul doute... Comme le libéralisme d’ailleurs.
Par exemple, on force les industriels (par la taxation/incitation) à diminuer de 80% les emballages. Fatalement, cela va provoquer une baisse de l’activité, tous les gens qui travaillaient à fabriquer ces foutues emballages se trouvent à la rue, moins de rentrée fiscales pour l’état... Oui, mais... imaginons les économies à l’autre bout de la chaine, moins de frais de traitement des déchets qui diminueraient considérablement. Par contre, ça fait encore du travail en moins, tous ces gens qui ramassaient les déchets, les triaient etc... mince alors.
C’est précisément à cause de ces considérations que les écologistes capitalistes se retrouvent piégés. Ils ne peuvent pas pratiquer l’écologie sans s’en prendre à l’économie. La croissance verte est un oxymore, un mensonge.
La décroissance signifierait donc moins de consommation et donc moins de "confort" matériel MAIS elle signifierait une humanité qui cesserait de cannibaliser la planète, une humanité qui n’aurait plus honte d’elle-même, une humanité qui travailleraient moins, qui aurait plus de temps à consacrer à sa famille, ses amis, le farniente...
Personnellement, je suis prêt à ça. Et sans me forcer en plus.
Donc, plutot que de renoncer à l’écologie, acceptons en les conséquences à savoir la décroissance. Bien sur, tout le noeud du problème est de gérer la décroissance. Mais c’est un problème qui se pose aussi dans le capitalisme, comme par exemple en ce moment...
Et puis, un peu de bon sens, on ne peut pas être écologiste et à la fois, réclamer plus de (plus de salaires, plus de pouvoir d’achat, plus de voitures, plus de joujous high-tech, plus de fringues, plus, plus, plus...). La décroissance fait une oeuvre salutaire en nous rappelant à tous le prix que l’on devra payer le jour où l’on se convertira à l’écologie (si on a pas tout bousillé avant).