J’ajouterai pour compléter l’article si l’auteur me le permet que ce genre d’action visent à donner bonne conscience aux consommateurs. Le consommateur, en ayant bu son café se dira, « c’est bon, j’ai fait ma bonne action de la journée ».
C’est en effet avec 10 centimes qu’il va sauver le monde...
Et comme le dit l’auteur, les médias utilisent beaucoup la notion d’humanitaire, et non de développement. Avec l’humanitaire, en particulier les enfants, on voit rapidemment l’effet de son acte, un sourire par exemple. Mais cet effet est bref, très bref. L’humanitaire devient par là même (puisque l’on apprend pas à pêcher aux gens) une source continuelle de bénéfice puisque le problème existera toujours. Mais si Carrefour & co s’attaquaient réellement au développement, leurs sources de revenus s’effondreraient, les gens perdraient au bout d’un moment leur bonne conscience d’avoir aider les pauvres, les malades, car les auront aider une fois pour toute, sans avoir l’occasion de le refaire.
Moralité que la plupart des gens appliquent : pour trouver le bonheur absolu par l’aide aux pauvres, il suffit de leur donner espoir tout en les laissant dans la merde.
C’est ce que Carrefour & co défendent me semble t-il.
En revanche, je ne suis pas d’accord avec les gens qui sont horrifiés que l’on puisse faire carrière dans des ONG. C’est une question de meilleur efficacité des ONGs si ce principe est appliqué, sans compter que l’on ne peut s’engager à 100% de son temps sans recevoir salaire (généralement dans les ONGs, c’est plus du 150% qui est la règle générale).
En suivant le raisonnement de ces gens, ils devraient être aussi horrifiés de voir que des gens puissent faire carrière dans la sécu, dans la fonction publique, ou même encore dans le privé. L’importance par contre est le financement. Si l’ONG s’autofinance (ou par le biais de sponsors divers) : alors je ne vois pas le problème.