L’Entrecôte, Carrefour et les autres, ou l’art de faire la charité avec l’argent des autres
Les clients qui viennent s’attabler, ces jours-ci, dans un restaurant lyonnais, L’Entrecôte - du nom de cette excellente chaîne de restauration vouée au culte du steak - frites - découvrent, pris entre salière et poivrière, un petit tract de la taille d’une carte de visite, les invitant « à passer à l’action » : « Un café consommé, est-il écrit, = 0,10 euro reversé à Action contre la faim, une association humanitaire. » Diverses affichettes dans l’établissement précisent que cette action a cours pendant tout le mois d’octobre 2006.
Une image lustrée au leurre d’appel humanitaire
- C’est surtout à partir des années 1990 que les entreprises ont perçu tout l’avantage que pouvait retirer leur image à être briquée au leurre d’appel humanitaire. Une mode s’est même propagée parmi elles, consistant à se montrer soucieuses d’offrir une image philanthropique, ou mieux, « citoyenne », de leur activité. La recherche du profit maximal ne paraît plus leur unique préoccupation. La preuve ? Elles font connaître qu’elles financent des projets humanitaires dans les pays pauvres, en suscitant la contribution de leurs clients le plus souvent.
- Cette initiative de L’Entrecôte fait ainsi penser à celle que réédite, depuis quelques années, l’entreprise de distribution Carrefour, à l’occasion de l’opération du Téléthon. Celle-ci, on le sait, est désormais rituellement organisée au début de décembre pour collecter des fonds réservés à la recherche sur certaines maladies génétiques. Les chaînes publiques de France 2 et France 3, quant à elles, s’en sont fait une spécialité : pendant 36 heures, autour de stars ameutées qui profitent de l’aubaine pour polir leur image, on exhibe les ravages de ces maladies, chez les enfants de préférence, pour susciter une compassion qui doit secréter l’inconfort de la culpabilisation à la seule sensation d’y avoir échappé. Pendant ce temps-là, les clients de Carrefour reçoivent en général un tract les invitant, au recto, à « ( se mobiliser), avec (leur) magasin et dix grandes marques pour faire avancer la recherche ». Il suffit pour cela d’acheter les produits présentés au verso dont un pourcentage de la valeur est promis au Téléthon.
Une culpabilisation proportionnelle à la nullité de l’effort
Le réflexe de culpabilisation stimulé est d’autant plus fort que l’effort demandé est nul, tel qu’il est formulé dans ce paradoxe : acheter pour soi équivaut simultanément à donner à autrui. Partant, il devient inexcusable de se dérober, sauf à avoir un cœur de pierre : rendez-vous compte, simplement en buvant votre café, vous combattez la faim dans le monde ! Ou bien encore, en achetant seulement des pâtes, de la lessive ou du chocolat, vous aidez la recherche médicale. Au surplus, en 2000, Carrefour avait eu la bonne idée d’illustrer son tract d’une photo : cinq enfants regroupés plantaient leurs yeux dans ceux du client, selon le procédé de l’image mise en abyme ; et leur regard ambigü le fixait , soit pour l’interroger, soit pour l’admonester, en tout cas pour surveiller sa réponse à l’appel humanitaire lancé ; l’adulte était ainsi mis sous la tutelle des enfants habilités à observer sa conduite pour lui donner éventuellement mauvaise conscience en cas d’abstention de sa part.
Le leurre d’appel humanitaire associé au leurre du pied dans la porte
Or, ce prétendu appel humanitaire joue ici, en fait, le rôle de déclencheur d’un leurre bien connu, "le leurre du pied dans la porte". On sait qu’il est plus facile d’ouvrir largement une porte quand on a d’abord réussi à la faire entrouvrir : on place alors son pied entre la porte et le chambranle et il suffit de pousser pour finalement l’ouvrir en grand. Cette image illustre la méthode qui consiste à faire admettre, d’abord, un peu à un client, pour obtenir, ensuite, de lui beaucoup plus.
- L’opération de L’Entrecôte, comme celles de Carrefour et des dix marques visent, en effet, à profiter de la générosité des clients et de leur pulsion d’achat déclenchée pour vendre le maximum de produits : ici, c’est du café ; là, les produits sont groupés en lots de deux unités, et les cadeaux promis (des cartes de voeux ou un stylo Téléthon) ne sont accordés que pour l’achat de quatre ou six produits minimum !
- Une nouvelle clientèle peut ainsi être gagnée par les marques. Car, selon le mécanisme du "leurre du pied dans la porte", ce premier achat arraché pour une raison humanitaire est un premier stade visé, permettant de faire tester un produit jusqu’ici ignoré du client qui, dans un second temps, peut, par la suite, l’adopter.
- Au-delà de ce profit immédiat, L’Entrecôte, Carrefour et les autres, entendent ainsi se construire, à plus long terme, une image flatteuse de bienfaiteurs et non de profiteurs : l’association de leur nom à une ambition humanitaire doit leur valoir en retour un crédit et une relation de confiance auprès des clients tant sur la qualité de leurs produits que sur l’honnêteté de leurs prix.
Faire la charité avec l’argent des autres
Seulement, ce noble appel humanitaire de la part de ces marques présente deux éléments constitutifs d’un leurre.
- D’abord, une authentique préoccupation humanitaire place comme fin en soi l’assistance et le secours ; or L’Entrecôte, Carrefour et les autres, engagés dans ces opérations, les réduisent à un simple moyen au service d’une autre fin : vendre davantage de produits que, seule, la pulsion d’adhésion généreuse déclenchée peut conduire à acheter inutilement en lots de deux unités ou plus.
- Ensuite, c’est l’argent des clients que L’Entrecôte, Carrefour et les autres reversent aux associations humanitaires : ils usurpent ainsi à bon compte une apparence notoire de bienfaiteurs avec l’argent des autres, tandis que les vrais bienfaiteurs, eux, restent dans l’anonymat.
- Ces entreprises n’ont, à vrai dire, rien inventé. Molière, au XVIIe siècle, avait déjà dénoncé dans Tartuffe ce genre d’imposture. Les premiers mots prononcés par Tartuffe, l’hypocrite, quand il entre en scène, sont pour clamer à qui veut l’entendre ses exercices de pénitence et sa charité avec l’argent des autres : « Si l’on vient pour me voir, s’écrie-t-il, je vais aux prisonniers / Des aumônes que j’ai partager les deniers. » Si on remplace « les prisonniers » par « une association humanitaire » et « les aumônes » par « le reversement d’un pourcentage déduit des achats », que font d’autre L’Entrecôte, Carrefour et les autres ? Et même, comme Tartuffe, ils savent qu’il faut le faire savoir avec beaucoup de savoir-faire. Paul VILLACH
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66 réactions à cet article
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très bon article , l’état français se montre aussi généreux avec l’argent des contribuables , c’est toujours plus facile de se faire mousser avec l’argent des autres....
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l’argent de l’état c’est bien celui qui est pris aux contribuables, non ?
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C’est exact , mais ceux qui puisent dans la caisse pour distribuer génereusement le font surtout pour leur image personnelle.... On voit peu de politiques sponsoriser sur leurs deniers propres
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@u CHAT
Je crois que vous mélangez 2 problèmes, ce qui nuit fortement à votre message et le rend caduqye : vous mélangez le problème de l’accaparement de l’Etat par une « Enacratie » (soutenue et organisée par les grands lobbies) et le problème soulevé par l’auteur de l’article qui est tout différent.
Car si l’Etat était réellement démocratique ou tout du moins s’il tendait vers la démocratie, il n’y aurait pas à s’offusquer de ses décisions de dépenser l’argent des contribuables pour telle ou telle cause : en effet, vous oubliez que l’Etat est censé représenter les contribuables.
Mais c’’est vrai que l’Etat n’est pas démocratique, et c’est cela le problème, et non pas celui soulevé par l’ateur qui concerne avant tout des sociétés commerciales privées qui n’ont rien à voir avec les payeurs.
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Autant pour moi , josé , c’est un autre débat , celui de l’article d’à coté France, la démocratie confisquée
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Bientôt pour une adhésion à l’U.M.P , 5% au profit de l’aide aux sans papiers de Cachan ?
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Merci pour l’article et cette remise en place de ces prétendus humanitaires.
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Super, génial article....je ne suis jamais dithyrambique, mais, là, le mérite existe.
Je me souviens il y a quelques 30 ans, une association avait lancé une idée folle : Intervertir le financement de la Bombe et celui du caritatif, les crédits d’état pour les seconds, la quète pour la première.
On se demande bien pourquoi le gouvernement d’alors n’avait pas suivi une idée si lumineuse...
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S’il existait une véritable justice sociale (c’est à dire si tu bosses 10 ou 15 ans tu peux te payer une maison avec jardin) il n’y aurait pas de charité chrétienne et toutes ses assos sans audits qui, de toutes façons, détournent le pognon. Plein feu sur une action bien médiatisée manière de dire « on s’en occupe, la preuve » et par derrière ce qu’on appelle pudiquement, s’en s’y étendre, les frais de gestion ...
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Bah, soyez positifs : au moins les ONG auront leur petit chèque.
Si ça profite à tout le monde pourquoi pas ? Certes, c’est un peu hypocrite, mais le « marketing transparent » n’a pas encore été inventé, isn’t it ?
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Ben voyons ; si ça profite un peu trop à certains, peut-être que d’autres sont un peu lésés ? Non ? Même pas un peu ?
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Et alors ? C’est mieux que rien, non ? Personne n’oblige à consommer des cafés, vous êtes libres de dire non.
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Ha oui, ça c’est très vrai.
C’est pour ça que je consomme pas de café, je me le fait, mdr
Et comme ça, je fait pas travailler les autres, c’est direct profit dans ma poche, ça me va, et toi , ça te va ? Et le café, je vaius le chercher là ou il est pas trop cher et d’une qualité plus qu’acceptable, parce que ça reste que du café. C’est comme le lait, la farine, les oeufs, etc... Du lait de vache, c’est du lait de vache, et moins qu’il est tripoté, mailleur qu’il est...
Bah oui, hein, à force de prendre le consommateur pour un gland, bah, le consommateur, il se débrouille par lui-même, et comme ça, t’as pas de boulo. Surtout si tu bosses dans le marketing, puisque dans le marketing tu sais pas produire quoi que ce soit de consommable ou d’utile...Il faut que tu mentes pour dégager des $$$$ hihihi, cher système qui se perverti par lui-même sans même s’en apperçevoir...
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Bravo pour l’analayse ... ça fait du bien de voir qu’il reste des gens objectifs sur « l’humanitaire ». Rien contre l’humanitaire dans son principe, à savoir donner un coup de main à celui qui est dans la misère ou le besoin ... principe auquel il faudrait ajouter une règle : « à condition qu’il veuille s’en sortir » ! Car n’est-ce pas respecter une liberté individuelle fondamentale que de laisser dans la misère ou le besoin la personne qui ne manifeste aucune veilléité de s’en sortir et profite de la charité publique ou de son prochain comme si c’était un droit acquis ? A l’époque où fut promulgué la charte des droits de l’homme accompagnant des principes nouveaux de démocratie et de vie républicaine nés du même courant de pensée, ces droits faisait le pendant des devoirs de tout un chacun dans une société organisée ... il semble que beaucoup oublient la deuxième partie de la proposition originale ... et comme en plus - et ceci sans dénier le respect dû à ceux qui en font une action véritable, honnête et sans fioritures - « l’humanitaire » est aussi devenu un sacré business ... à chacun de conclure en fonction de ses convictions ! Mais l’article remet un peu l’église au milieu du village ! Mes amitiés à l’auteur et aux lecteurs
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Quel commentaire scandaleux ! Croyez-vous que des peuples restent volontairement dans la misère ? Que 25 000 personnes meurent chaque jour volontairement de la faim ? Pour ne prendre qu’un exemple récent, quand on naît noir au Darfour a-t-on choisi implicitement de se faire pourchasser et exterminer par des musulmans ? Si vous étiez né en Kurde estimeriez-vous que vous avez choisi de vivre dans la terreur sous Saddam ?
Ce qui fait la noblesse et la nécessité des organisations humanitaires c’est justement cette volonté d’agir dans des situations où les Etats « démocratiques » se gardent bien d’intervenir, sous couvert du respect de l’intégrité des nations et du droit des peuples à l’autodétermination.
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Scandaleux ? Effectivement il est scandaleux de voir le fonctionnement de trop nombreux « humanitaires » en particulier avec les populations en souffrance pour raison de guerre ou de catastrophes naturelles. Je le répète à l’adresse de celui qui trouve mes propos « scandaleux » : il y a ceux qui font un véritable travail social et humanitaire et social et pour qui j’ai le plus grand respect et la plus grande admiration. Mais il y a aussi les autres pour qui, sous le titre « humanitaire », se cachent d’autres préoccupations. Comment expliquer que certaines ONG consacrent jusqu’à 30% de leur budget annuel à l’appel de fonds et à la publicité ? Comment se fait-il que les meilleurs clients de fabricants de 4 x 4 soient ces mêmes organisations dites charitables (pour être complet il faudrait y ajouter nombre d’organisations internationales, y compris les règles de bailleurs de fonds obligeant à acheter des véhicules neufs à chaque mission) pour leurs missions en divers pays ? Comment se fait-il que les employés expatriés de telle organisation humanitaire bénéficient de la couverture médicale + sociale + retraite alors que ces avantages sont refusés aux employés locaux ? On pourrait citer d’autres exemples Evidemment, et j’espère qu’on l’aura compris, je ne mets pas en cause l’engagement des volontaires ou employés, ni leur bonne volonté... ni leur frustration quand ils ouvrent les yeux sur la réalité ! Je ne mets pas en cause, non plus, la nécessité d’agir là où les états ne peuvent ou ne veulent pas intervenir pour remplir les fonctions régaliennes de tout état d’assurer la protection de ses citoyens. Mais il y a un grand besoin de mettre un peu plus de clarté et d’ordre dans ce milieu qui profite trop de la crédulité et du besoin de « bonne conscience » des populations mieux nanties. L’exemple de ce qui est fait dans ce restaurant lyonnais cité par M. Villach n’est que le prolongement d’un système plus global dans lequel il serait grand temps d’appeler un chat un chat... de savoir quelle est la véritable utilisation des fonds collectés ... et de ne pas vendre de la charité comme un produit de grande consommation ... il est vrai qu’à une certaine époque on achetait bien des indulgences pour accéder au paradis ... comme quoi l’histoire est un éternel recommencement. N.B. pour mon interlocuteur : ça fait plus de 30 ans que je côtoie les activités sur lesquelles j’ai émis un avis. Je ne prétend surtout pas tout connaître ... mais je garde quand même les yeux ouverts. J’aimerais surtout pouvoir émettre beaucoup plus de remarques positives.
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Il parait même que les gens des ONG y font carriére et sont payé ! C’est dégueulasse ! Autant d’hypocrisie (il y a même des « Etudes Humanitaires » !!) font que je ne donne jamais à ces pourrie qui s’engraissent sur le dos de la naiveté des gens et des miséres africaines.
Quand au produit comme vous dies, je les boycott aussi systématiquement. Je ne vois pas pourquoi on me FORCERAIT à donner de l’argent à je ne sais quelle ONG, alors que je veux juste acheter un produits x ou y.
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J’ajouterai pour compléter l’article si l’auteur me le permet que ce genre d’action visent à donner bonne conscience aux consommateurs. Le consommateur, en ayant bu son café se dira, « c’est bon, j’ai fait ma bonne action de la journée ». C’est en effet avec 10 centimes qu’il va sauver le monde...
Et comme le dit l’auteur, les médias utilisent beaucoup la notion d’humanitaire, et non de développement. Avec l’humanitaire, en particulier les enfants, on voit rapidemment l’effet de son acte, un sourire par exemple. Mais cet effet est bref, très bref. L’humanitaire devient par là même (puisque l’on apprend pas à pêcher aux gens) une source continuelle de bénéfice puisque le problème existera toujours. Mais si Carrefour & co s’attaquaient réellement au développement, leurs sources de revenus s’effondreraient, les gens perdraient au bout d’un moment leur bonne conscience d’avoir aider les pauvres, les malades, car les auront aider une fois pour toute, sans avoir l’occasion de le refaire.
Moralité que la plupart des gens appliquent : pour trouver le bonheur absolu par l’aide aux pauvres, il suffit de leur donner espoir tout en les laissant dans la merde.
C’est ce que Carrefour & co défendent me semble t-il.
En revanche, je ne suis pas d’accord avec les gens qui sont horrifiés que l’on puisse faire carrière dans des ONG. C’est une question de meilleur efficacité des ONGs si ce principe est appliqué, sans compter que l’on ne peut s’engager à 100% de son temps sans recevoir salaire (généralement dans les ONGs, c’est plus du 150% qui est la règle générale).
En suivant le raisonnement de ces gens, ils devraient être aussi horrifiés de voir que des gens puissent faire carrière dans la sécu, dans la fonction publique, ou même encore dans le privé. L’importance par contre est le financement. Si l’ONG s’autofinance (ou par le biais de sponsors divers) : alors je ne vois pas le problème.
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Pourquoi Villach ne s’attaque-t-il pas directement aux « associations humanitaires » ? Il tourne autour du pot (de café) mais ne voit pas le vrai scandale. La page de l’ARC et de l’escroc Crozemarie n’est pas tournée. Je prends seulement l’exemple de la Croix Rouge française (15 600 salariés, 60 000 bénévoles) et ses 4 ou 5 derniers Présidents :
1989/92 Georgina Dufoix. Vous vous souvenez ... le scandale du sang contaminé. Députée européenne ensuite.
1992/94 André Delaude, connais pas !!!
1994/97 aucun nom communiqué
1997/2003 Pr Marc Gentelini. Religieux austère qui fréquente l’ Opus Dei dont il nie être membre mais dont il suit les pratiques de prière et de mortification. Imposé à la direction de la CRF par Bernadette Chirac et Hervé Guaymard, beau-fils du Pr Lejeune, un des membres les plus actifs des anti-IVG, conseiller auprès de Jean-Paul II.
2004/... Pr Jean François Mattei. Ministre de la santé climatisé et serein en pleine canicule 2003 (15000 morts en France).
Cela nous change un peu des longues jambes d’Adriana Karembeu, non ? Derrière le décor...
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très bon article j’ai eu peur en voyant le titre que vous félicitiez l’entrecôte pour cette initiative :) ouf, soulagé d’avoir lu votre analyse ps : je vous conseille de ne surtout pas manger à lEntrecôte à Lyon
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le français sont des veaux cela vous rappel quelqu’un, il suffit d’un bon marketing pour amener le plus grand nombre la ou on le souhaite, ce qui bien sur est inquiétant pour la démocratie, souvenez vous le tsunami dont personne ne sait plus, ou est passé la plus grande partie des dons. Il y a suffisament d’aide a apporter autour de soi, qu’il est incongru de faire des dons qui ne servent en majorité a payer les frais de fonctionnement et de représentation, je pense que le français aime a être cocu, le savoir et payé la chambre
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Ayant travaillé dans la grande distribution (1 job d’été), j’ai pu me rendre compte de la quantité de nourriture qui était jetée parceque l’emballage était cabossé !... Je dit bien jetée sans espoir de récupération par les assoc’ ou autres. Donc ce type d’action humanitaire est forcément douteux.
On est bien, dans ce cas, en face d’une opération marketing des plus cyniques. J’ai par ailleurs suivit qq cours d’initiation au marketing au cours de mes études et ces méthodes (achat = des sous pour ACF) y sont montrée en exemple de stratégie marketing particulièrement bon marché et efficace.
Enfin... céder à ce genre d’appel à la consommation est du même tonneau que d’aller à des concerts pour le tsunami ou le sidaction. On fait de l’humanitaire en s’amusant ou en bouffant un gros bout de viande.
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Un gros bout de viande qui aura engendré un bon paquet de polution.
Tu aurais pu ajouter sur ton commentaire que la loi en vigueur en france à propos des aliments que jette la grande distribution impose de verser de l’eau javellisée sur les produit dans les poubelles afin d’eviter une contamination ou je ne sais quoi. Bref, le but de la manip, c’est surtout de rendre les produits jetés completement inconsommable et ce aussi pour les salariés de l’entreprise ; puisque ces salariés là pourraient très bien récupérer les articles jétés, ils arrivent bien souvent pas à la DLC qu’ils sont déja dans la poubelle, en règle générale, les aliments sont consommables le jour ou ils sont jetés, et même le lendemain. Voir plus.
Et il y a d’autres articles dont on a volontairement réduit les dates limites, je pense aux biscuits, et à certaines conserve, et là, c’est carrement la grande distribution qui se fait avoir, mais comme elle fait pareil, elle dit rien.
Au bout de la chaîne, c’est la planète qui en fait les frais...Et personne n’en profite.
Le système se perverti par lui-même...
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@ T.B....En parlant d’image, juste pour remettre en place une petite verité..L’opus Dei n’est pas celle du « formidable attrap-anti-clerical » Da Vinci code...
Même si je ne cautionne pas ses valeurs très....viellottes et radotantes, ça n’en fait pas l’antechrist...qui se « mortifie »
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Frodon, je n’ai ni lu ni vu le DAVINCI CODE. Je connais très bien le milieu catho de la branche « dure » et de très hauts responsables, personnellement... Le lien que j’envoie est d’une totale fiabilité : khttp://www.survivreausida.net/article3407.html C’est le seul document « intéressant » concernant Gentilini que j’ai pu trouver sur le net.
J’ai également un article du Monde daté de 1996, long papier qu’on pouvait encore lire avant que ce journal se corrompe, qui dénonçait déjà l’implantation opusdéique à la tête de très nombreuses institutions françaises. Cela s’est encore renforcé depuis. C’est très inquiétant car peu de français le savent. Voilà pourquoi, je ne me prive pas d’intervenir sur ce media (AV) lorsque l’occasion se présente. Ici, l’occasion se présente.
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Bel article, mais j’aimerai ajouter un autre élément :
Ce qui est grave dans le constat que vous dressez, c’est que la logique du don désintéressé existe moins qu’avant et qu’il faille entrer dans une logique d’un acte de consommation pour retrouver une démarche de générosité.
Autrement dit, il faut bien voir que le consomatteur qui prend son café à l’Entrecôte, de toute façon, l’aurait pris ailleurs pour le même tarif et ni lui ni le cafetier n’aurait reverser un centime à qui que ce soit.
Donc, je suis très partagé, oui, vous avez raison dans votre diagnostic et il serait bon que la générosité soit plus naturelle et moins conditionnée à un acte d’un achat d’un bien de consommation, mais que faire lorsque les gens, sans cela, n’auraient rien donner ?
Crdialement
IP
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Il n’y a pas grand chose d’autre à faire malheureusement. Il y a deux choses je pense qui font que c’est encore un des moyens les plus sûr de mobiliser des fonds :
d’une part, on vie dans une société de consommation. Donc c’est par ce biais que l’on touchera les gens le plus facilement.
D’autre part, (presque) tout le monde dans les pays industrialisé, se sent un peu coupable des écarts de niveau de vie dans le monde tout en ayant la conviction qu’ils n’y peuvent rien changer (« et puis moi aussi j’ai mes problèmes », etc...). Cette façon de se déculpabiliser proposée par l’Entrecçote ici, est vraiment rapide et sans douleur. Et c’est très bon pour notre équilibre mental. (stop je deviens franchement cynique)
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Ouai c’est clair, arretes ça...^^
La meilleure charité à faire pour quelqu’un de sous alimenté, c’est encore de lui donner à manger, ou de quoi faire pour manger.
Hors je rappelle que le monde va entrer dans une crise de famine et de déficit céréalier car les aléats climatiques ont concourrus depuis deux ans a ce que la production mondiale n’a pas pu être à la hauteur de la consommation. Nous avons donc vecu sur nos résèrves, j’entends au niveau mondial. Si l’année prochaine les récoltes sont mauvaises, oups...
Autre fait, les Belges nous rachètent du blé que nous avons stockés pendant des années en espérant que les cours allaient grimper, hors les cours n’ont pas grimpés, et les Belges nous rachètent du blé rempli de bêtes impropre à la consommation alimentaire pour chauffer leurs pénates au travers de chaudières à blé à injection... Blé que le monde aurait pu...manger, ou mieux conserver, aussi.
Bref Charité bien ordonnée, ne peut pas cohabiter avec société de profit...C’est une éresie. Le terme charité en France est une illusion, une vue de l’esprit, une projection publicitaire, un imaginaire...
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Mouais mouais.
2 choses :
- Vous critiquez ces entreprises. Certes vous n’avez pas tord du tout sur l’usage des deniers des autres pour faire la charité, mais néanmoins faut-il leur jeter la pierre ? A la limite, que dire de celles qui ne procèdent pas ainsi ? Le choix est médiatiquement stratégique (la preuve on en parle) et c’est calculé pour.- Rien ne vous empêche de ne pas aller à Carrouf, ni à l’entrecouilles si vous n’adhérer pas à ces principes. Plus encore, vous pouvez très bien envoyer des chèques DIRECTEMENT aux associations.
Mais là encore, quid de l’efficacité des associations - tremplins politiques pour la pomme des dirigeants (bien vu TB)- ?
La meilleure charité reste celle de l’action directe, de l’éthique et du respect de l’autre. Ce n’est pas en allant à la messe tous les dimanches, en cotisant pour la Croix-Rouge et en donnant 0,1€ par café que l’on efface des semaines de truandage à vu de tout ce qui bouge (assureurs, banquieurs pour faire explicite) et plus globalement de comportements peu scrupuleux qui veulent se donner bonne conscience une fois le « mal » réalisé.
Tiens, ça me fait penser à un certain G.W Bush ça... On prie avant, on envoie les marins faire une « busherie », on prie après et on se présente en sauveur du monde « libre ».
Qui croire ?
Croyez déjà dans ce que vous faites vous, là où vous êtes, avec ce que vous avez (cf constitution américaine) et faites le avec humanité. Qu’importe les prières et autres excuses, ce n’est pas en se voilant la face que l’on change les réalités.
Le monde en est tous les jours la preuve.
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Merci Rage (maire cirage ? je m’égare)
Ce ne sont pas des templins. Dans les cas de Dufoix et de Mattei ce sont des lieux de punitions (après avoir fauté), punition ? Rédemption ? Lucratives ou pas lucratives. Perso, j’ai ma petite idée.
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Bravo pour cet excellent article qui stigmatise un comportement de dame patronnesse : j’ai mes pauvres, je bouffe chez machin et j’achète chez truc (je ne cite pas de marque : c’est toujours de la pub).
Notons aussi que ces chaînes utilisent cet argument pour détourner l’attention de leurs pratiques d’achats. Elles ont mis à genoux la filière française de fruits et légumes et interdisent l’accès de leurs rayons à de nombreuses PME par des droits d’accès exorbitants. Il leur suffit d’affecter quelques millièmes de leur chiffre d’affaires à une bonne œuvre pour se parer de l’auréole de l’acteur social responsable.
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Très bon article.
On voit avec cet article à quel point les professionnels de la communication sont capables de monter des tricheries très fines pour faire mousser leurs clients.
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Très bon article.
Entrecôte de Carrefour, café de Leclerc ou saucissons Super marché, peu importe, on a besoin de bouffer, on bouffe et on se fait bouffer !
Nous sommes à l’apogée de l’ère de consommateurs résignés, abrutis et assommés par des compagnes de marketting tout azimut. Des ONG qui se multiplient à foison même s’ils sont souvent en retard d’une catastrophe dont ils jaugent mal la priorité...Mais bon ! Il faut casquer à droite et à gauche avec une illusoire autosatisfaction d’avoir soulagé sa conscience, cela sert à quoi de s’inquiéter alors pour savoir où va l’argent ?
Qui peut rester insensible à ces spots publicitaires des associations dites caritatives, montrant des petits garçons squelettiques de malnutrition, diffusés juste avant les journaux de 13 h ou 20 h, heures où l’on se met à table pour se goinfrer de moult bectances. On détourne les yeux, on zappe et on se dit : Bon sang, qu’est-ce qu’on est bien... !
Des journaux qui nous martèlent que tout va très mal ailleurs, beaucoup plus ailleurs que chez nous. Ailleurs et même chez nous si l’on fait pas attention au « méchant loup »...
Ceci est généralement suivi d’un petit jeu pour faire rêver à un hypotétique gros gain ou d’une émission genre « Dallas » ou « Starac » pour rendre moins douloureuses les picouses et plus vive l’envie de défendre ce qu’on possède...
Anesthésiés de la sorte, tout passe sans même avoir recours à la vaseline.
Donner mauvaise conscience au peuple tout en lui faisant peur d’un danger imminent sont des méthodes très efficaces pour une bonne gouvernance, cela a toujours marché et cela marchera toujours !
Bon appétit, manger tranquilles, on veille sur votre bonne être...
David
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Les opérations marketing des grands groupes de distribution tels que les hypermarchés, surtout quand elles nous parlent d’humanitaire, sont d’un cynisme absolu.
Combien de petits cultivateurs par exemple, ont été asphyxiés lentement jusqu’à les faire imploser.
Celui qui a assisté à une négociation entre les représentants de ces petites entreprises et les acheteurs de ces grands groupes, celui qui connaît les techniques qui sont employées pour leur tordre le coup, ne peut décemment plus leur donner le moindre centime d’euro.
Il existe des solutions alternatives, le marché du dimanche, le petit commerçant... C’est sûr, il faut s’organiser, cela demande un peu plus d’effort et de monnaie, mais c’est tellement plus valorisant.
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« Il y a des hommes qui ont les mains propres, mais ils n’ont pas de mains. »
COUP DE GUEULE !
SI l’UNICEf, Action contre la faim, Bono de U2... utilisent les grandes marques pour collecter des fonds, c’est parce que c’est le moyen le plus économique pour une Cause de sensibiliser les publics tout en récoltant de l’argent. Vos leçons de vertus sont écoeurantes : oui, les entreprises essaient de vendre des produits aux consommateurs, oui, elles font du marketing. Oui, « on vend mieux en faisant du bien ».
Et moi je préfère Carrefour, l’Entrecôte etc... qui prennent le risque d’être dans le circuit économique , aux donneurs de leçon qui n’ont jamais pris un risque ni créé un emploi de leur vie. Je préfère les marques qui s’exposent en sachant très bien que les forums seront pleins de post vertueux dans votre style, elles prennent des risques !
AICF, l’UNICEF... leur disent merci, parce que cet argent, sans les grandes marques, elles ne l’AURAIENT PAS, et les enfants crèveraient de faim. MAis vous, vous aurez la tête haute et les mains propres.... Allez donc voir « (Product) red »,vous appelez celà du cynisme, j’appelle celà de la mobilisation. Allez, je retourne bosser car j’ai des salariés sous ma responsabilité...
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En fait, ce post sert juste à nous montrer que tu es un chef d’entreprise (c’est bien ...). Parce que sinon je ne vois pas le rapport entre le topic et ça :
« Et moi je préfère Carrefour, l’Entrecôte etc... qui prennent le risque d’être dans le circuit économique , aux donneurs de leçon qui n’ont jamais pris un risque ni créé un emploi de leur vie. Je préfère les marques qui s’exposent en sachant très bien que les forums seront pleins de post vertueux dans votre style, elles prennent des risques ! »
La prise de risque de cette stratégie marketing est limitée quand même. Si on part du principe que cette aide humanitaire, qui aidera certes l’Unicef p.ex, est un argument de vente avant tout, ce n’est pas du tout de la mobilisation. On pourrait comparer la somme qui va à l’aide humanitaire au prix d’une campagne de pub (en moins cher de surcroit).
« Le cynisme c’est voir les choses telles qu’elles sont et non pas telles qu’elles devraient être » . BIngo.Aujourd’hui l’aide humanitaire est « bankable » et plus desintéressée. O.Wilde dirait donc que Carrouff & Co sont cyniques mais bon il ne détient pas la vérité. cela dit je pense que ca marche.
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« ... et les enfants crèveraient de faim !!! »
Prendre des risques, créér des emplois. Commences déja par balayer devant ta porte : assures déjà un salaire décent permettant d’être autonome quand on bosse (pas avec 950 euros net par mois) à tes employés. Si on va jusqu’au bout du raisonnement de Mère Thérésa ornito, l’emploi coûte que coûte peut mener jusqu’à travailler dans des fabriques de mines-antipersonnel ou pour le groupe TOTAL. Du moment que ça permet de nourrir toutes ces familles en détresse, où est le problème, n’est-ce-pas ?
La meilleure façon de permettre à ceux qui vivent dans les pauvres de se nourrir et d’être autonome est d’en virer d’urgence toutes les multinationales qui pillent toutes les richesses de ces pays, moyennant la mise en place d’un dictateur corrompu bien armé. Alors, tes petits coups de gueules à deux balles et bien catho (bono, U2), tu peux te les garder. La charité chrétienne et toute son hypocrisie : ça suffit ! les Carrefours et autres Macdo et leur politique ultralibérale qui vont de pair, aussi.
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C’’est clair que l’on voit que vous avez de lourdes responsabilités. Quand on sait qu’un Kg de viande rouge équivaut en rejet de CO2 à 900 km dans une voiture moderne... An inconvenient true...
Responsabilités vous avez dit ?
En mangeant votre entrecote vous ejecter quand même pas mal de C02 me semble-t-il. C02 qui va peut-être probablement nuir beaucoup plus a un homme sous alimenté pluto qu’a un homme suralimenté. Dès lors que l’on respecte une certaine ethique et que l’on s’impose un devoir morale, il faut retravailler le sens du mot « responsabilité » et le poser en adéquation avec le monde d’aujourd’hui, qui on le rappelle est évolutif...
Le coup de gueule me semble déplacé pour le coup et l’article ainsu que les commentaires non dénués de bon sens, admettez le, faute de pouvoir mieux faire...si vous voulez réellement dégager un sentiment humaniste.
Bien evidemment ceci ne reste qu’un conseil, entendez le comme bon vous semble...
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comme beaucoup de personnes je suis perplexe sur ces operations caritatives et je pense qu’il s’agit de se donner bonne conscience.si ces grandes surfaces veulent faire quelque chose quelles commencent a faire respecter les emplacements de parcking pour handicapes qui sont regulierement occupes par des clients indelicats.leurs vigiles pourraient s’en occuper
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Je ne trouve pas scandaleux en soi que les entreprises participent à l’effort humanitaire. Après tout, quand la Croix-Rouge reçoit un Euro, que cet Euro provienne de monsieur X ou de l’entreprise Lambda, cela n’a pas d’importance, c’est toujours ça de pris. Qu’une entreprise soigne son image de cette façon ne me choque pas ; si elle ne le faisait pas, on la traiterait d’égoïste. Par contre, ce qui est scandaleux c’est d’utiliser l’humanitaire comme un outil de promotion directe des ventes, comme l’exemple cité à « l’Entrecôte » : 10 centimes d’Euro reversé à « Action Contre La Faim. » En gros, cela sous entends que l’entreprise ne donnera que si les clients achètent ; là, c’est douteux effectivement. La générosité pour les entreprises devrait être « sans obligation d’achat », comme pour les jeux !
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T’as bien résumé, Loindelà.
Au niveau de bouffe des supermarchés qui est balancée par containers entiers, c’est scandaleux. Le problème, quand on veut récupérer ces aliments, qui, pour la plupart, sont encore aptes à être consommés sans risques, c’est qu’on nous oppose la réglementation qui impose aux distributeurs de la jetter et de la rendre « inconsommable », en y foutant dessus du gazoil, par exemple. C’est une honte, mais ca fait tourner le commerce
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Je confirme, voir commentaire plus haut...
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Quand on achête un produit on devrait acheter QUE le produit , pas l’ emballage , pas la pub , pas des arguments bidons pour le faire vendre pour donner bonne conscience , et si on fait la charité a-t- on besoin d’ une grande surface pour le faire ?
Rocla
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La réponse est non, Rocla, pour ma part je fais mon magasinage ici(Prière de copier le lien, je suis pas un as du Net) : http://www.atestrie.com/ATEstrie/GROUPE_ACHAT/VISITEUR/presentation.php
Ou l’argent issue d’une « taxe » est directement reversé aux petits producteurs locaux qui peuvent ainsi améliorer leurs produits, et ou un projet est de moduler cette taxe en fonction de ton revenu (pas de taxe pour les étudiants et les petits revenus)
Nul doute qu’il en existe aussi en France, mais il faut avoir l’envie d’y aller
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@ Guigui (IP:xxx.x10.144.116) le 19 octobre 2006 à 19H21,
Ton lien est très intéressant. Merci. Il faut que des telles initiatives locales ou régionales se généralisent un peu partout pour le grand bien du consommateur et du moyen et petit producteur mis hors circuit par la grande distribution.
Cordialement
David
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Bonjour,
J’ai lu cet article et ses comentaires avec attention. Et j’y vois plusieurs choses :
- Une attaque contre le phénomène qui allie la vente à l’humanitaire. Je ne suis pas persuadé que le fait de dire que l’achat de tel produit servira à financer une cause humanitaire fera monter la vente de ce produit. Mais je ne suis pas du tout dans ce milieu, je ne sais pas.
- Une attaque contre les associations humanitaires. Alors là je ne suis pas du tout d’accord.
Déjà, si certaines associations existent, c’est pour palier à un manque des autorités, que ce soit l’état, les majors de l’industrie ou autre. Et dans ces associations, il y a des bénévoles qui donnent de leur temps, de leurs capacités, et tout cela sans rien attendre d’autre que le fait d’agir contre des inégalités (j’en fait partie).
Ensuite, il est vrai que certaines causent nécessitent de gros investissements pour obtenir des résultats, notement dans la recherche médicale, mais pas seulement du fric. Par exemple, vous qui lisez ces lignes vous pouvez aider la recherche médicale sans sortir le moindre centime, juste avec votre ordinateur. Allez visiter http://www.fermiers-genereux.org et vous verrez....
Et l’engagement des entreprises n’est pas toujours dans un but marketting. Par exemple, j’ai participé pendant plusieurs années à l’organisation de manifestations pour le telethon, et la majorité des societés qui nous aidaient ne demandaient même pas que leur nom soit cité. Bien entendu, nous le faisions quand même dans les remerciements.
Enfin, l’auteur parle de « culpabilisation »... En ce qui me concerne, je n’ai jamais eu, ni senti chez mes collègues bénévoles, de sentiment de culpabilité, mais sentiment de révolte, oui parfois. Révolté de voir ce gaspillage de tout pendant que d’autres meurent de ne pas avoir le minimum vital. Révolté de voir que les tenors de l’industrie pharmaceutique se desinteressent des maladies orphelines, parceque non rentables, alors qu’ils engrangent des fortunes en bénéfices. Et là je suis aussi assez révolté de voir que les malades eux-mêmes sont plus positifs que l’auteur de cet article, et de certains commentaires ; allez voir par exemple le blog de ce myopathe : http://lawry.skyblog.com, vous y verrez plus d’espoir et de positif que dans l’article. Mais attention, ce blog est dur à regarder, ames trop sensibles s’abstenir.
Pour finir, moi j’ai trouvé cet article tres partial et incomplet, et donnant une image de l’associatif et de l’humanitaire que je trouve tres pessimiste, et loin de ce que je connais depuis des années.
Bonne journée.
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je rectifie une petite bétise que j’ai écrit concernant le blog de Lawry : il était atteint de mucovisidose, et non de myopathie. Je vous présente mes excuses, je me relierais mieux la prochaine fois.
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Ton article est très intéressant et le sujet est épineux. Les célébrités parrainnent des associations, comme Les Restos du Coeur, pour se faconner une image et accrôitre leur notoriété et leur pseudo-proximité avec leur public, les entreprises vendent en promettant de verser une partie du butin à des actions, bien souvent une partie infime d’ailleurs. Comment se faire de l’argent sur le malheur ? Tu soulèves très bien ce problème, cet article pourrait être un cours de marketing peu scrupuleux.
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Ce que vous dénoncez sur les produits existent depuis longtemps au travers des impots et de cette prétendue « solidarité nationale ».
Cela dit il y a une différence ici : - Vous n’etes pas olbigés d’acheter ces produits. Vous pouvez prendre une autre marque. Même si pour de nombreux clients, l’effet sera inverse. - Si l’on admet qu’une entreprise peut donner à une asso humanitaire, alors oui c’est de toute façon indirectement l’argent de ses clients mais c’est devenu le sien puisque elle a vendue. Ici elle se sert de son engagement humanitaire comme pub. Certains artistes font pareil et ca ne choque personne. - Le chef d’entreprise et/ou les actionnaires me paraissent libre de choisir l’usage qu’ils font de leur argent et si ils veulent financer AICF c’est plutot une bonne chose. La encore, a partir du moment ou vous avez acheté le produit ce n’est plus votre argent et rien ne vous as forcé à l’acheter. - Je préfére largement cette solidarité la à la solidarité forcée de l’état.
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Plus exactement dans le cas de la solidarité forcée de l’état, ce n’est plus ton argent mais tu n’avais pas le choix. Le monsieur du fisc utilisera son monopole de la violence pour te forcer à payer SA solidarité.
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Article interessant...
Cependant les choses ne sont pas aussi negatives qu’on voudrait le decrire. Moi je pense a contrario de vous que ceci est tres positif.
Je m’explique. Si les entreprises ont autant de succes avec ce genre d’action c’est aussi parce qu’elles arangent d’une certaine facon le client !!!
Tout le monde y trouve son compte !!!
- L’entreprise
- Le client
- L’assos humanitaire
- Les victimes- Le client fait sa bonne action de la journee a petit frais, ce qui lui permet de dire qu’il a participe a telle ou telle entreprise humanitaire...
- L’entreprise ou la star polit son image, mais fait aussi office de collecteur de don !!! Car collecter les dons est un travail qui necessite des reseaux importants dont seul la grande distribution dispose ! Cela necessite un investissement temporel et logistique. De meme que l’entreprise collecte la TVA, elle collecte les dons humanitaires...
- Les associations : Recoivent des fonds qu’ils n’auraient jamais eu autrement ! Puiqu’elles ne disposent souvent pas de moyens publicitaires, ni de reseau, ni de main d’oeuvre necessaire !!! Et les gens sont flemmards mettre un cheque dans une enveloppe les fatigue bien plus que payer 50c pour 1 sms envoye ou 10c en plus pour la boite de cafe !!!
- Les victimes ou reseau de recherche : ben ils recoivent de l’aide qu’autrement ils auraient pas recu... De meme que la recherche pour les maladies genetiques rares qui est hautement non rentable financierement !
Naturellement il y a des abus comme partout, mais je pense que les bienfaits contrairement a ce que vous dites sont LARGEMENT SUPERIEURS
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Ne suis pas d accord avec ces constantes solicitations. Très louable, mais le gov. doit etre plus r"egardant aux besoins de ses administrés.
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« la charité avec l’argent des autres ». Scandaleux, certes, mais à première vue seulement. Car au fait : quel argent n’est pas « des autres » ? Le traitement du fonctionnaire n’est-il pas qu’ « argent des autres » ? Le salaire de l’ouvrier, le bénéfice de l’entrepreneur ne sont-ils pas qu’« argent des autres » aussi ? Les honoraires des professions libérales poussent-ils du sol, tombent-ils du ciel, ou, à travers un autre, ne proviennent-ils pas de l’Autre ? Sembler, comme Paul Villach, découvrir l’argent à froid, sans son lien indissociable avec l’Autre, qui fait que tout argent vient des autres, c’est un peu découvrir que l’eau chaude tend tout naturellement vers le refroidissement. Très loin du problème d’une société sans argent...
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belle démonstration de la CHARITE BIZNESS.......... pendant la famine le BIZNESS continue......... circulez y ’a rien à voir !!!!!!!
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Tout est dit dans cette phrase...^^ Très beau resumé
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J’applaudis, bon article, pas alambiqué, direct ....
Ah le business charitable ! Comme il nous pompe l’air !
A propos, le café, est-il bon, au moins ?
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Tout à fait vrai, on ne soulignera jamais assez que les ONG sont en fait des entreprises comme les autres, qui vendent un produit comme un autre : la bonne conscience (on en a l’usage ou non, ça, c’est un autre débat).
A ce propos : http://aspexplorer.livejournal.com/2006/10/17/
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Il y a quand même quelque chose de vicié dans le système Carrefour (je cite cette enseigne car elle est donnée en exemple mais elle utilise les mêmes procédés que les autres chaines commerciales) : par les pressions sur leurs fournisseurs pour les référencer elle joue directement, EN AMONT, un rôle néfaste sur les populations des pays pauvres. Alors, reverser une petite partie de leurs bénéfices à une ONG ne doit pas les appauvrir, d’autant plus que rien ne dit qu’elles n’ont pas inclus cette participation humanitaire dans les frais de publicité.
Certains s’en prennent à l’Etat mais pour des motifs opposés :
- certains ne donnent rien - c’est économique - parce que ce devrait être le rôle de l’Etat ;
- d’autres reprochent à l’Etat de faire des dons à leur place, à des organismes qu’ils n’ont pas choisi !Or ( et non « hors »), il me semble qu’il existe une solution pour forcer l’Etat à faire des dons aux organismes que NOUS choisissons - à condition bien sûr de payer l’impôt sur le revenu : c’est de n’en faire qu’aux organismes déclarés d’utilité publique. Quand je donne 100 euros à Médecins Sans Frontières, par exemple, l’Etat me rembourse 60 euros sur mes impôts. En fait, MSF a reçu 100 euros, moi je n’en ai dépensé que 40 donc j’ai obligé l’Etat à donner 60 euros à MSF.
Je suis choqué par les intervenants qui critiquent globalement les ONG à cause de soi-disants" fonctionnaires. C’est juste une manière cynique pour justifier leur égoïsme, leur ladrerie. Comme toute activité humaine, elles attirent certainement les margoulins, les escrocs. Le scandale de l’ARC doit servir de repère. Si donc ces intervenants se veulent vertueux qu’ils donnent un peu de leur intelligence et de leur temps pour démasquer les brebis galeuses !
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Article intéressant il est vrai, faire dépenser de l’argent aux autres pour une noble cause est plus facile que de mettre soi-même la main à la poche.
Précision annexe qui a cependant son importance, en parlant de la transparence de certaines opérations : « l’opération du Téléthon. Celle-ci, on le sait, est désormais rituellement organisée au début de décembre pour collecter des fonds réservés à la recherche sur certaines maladies génétiques. » Rectification = les fonds sont destinés à l’amélioration du dépistage (suppression des enfants malades avant la naissance) et non à la recherche sur la maladie, ce qui signifierait amélioration de la santé des personnes touchées par cette maladies, amélioration de le performance des traitements etc ...
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C’est un autre débat que vous lancez là et qui mériterait un article à lui tout seul.
En effet, le téléthon fait passer des travaux de sélection d’embryons pour des opérations de recherche thérapeutique !
Or, thérapeutique, de mon point de vue, veut dire soigner et non éliminer comme on élimine les mauvaises herbes !
Mais ces points de vue sont terriblement politiquement incorrects !
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Pas du tout d’acord avec vous.
Vous parlez du Téléthon par exemple Alors déja, tous les participants, organisateurs de manifestation, partenaires etc signent une convention avec l’AFM et mettent aussi la main à la poche, contactez l’AFM et vous verrez.
Ensuite, il y a des résultats concrets. Le décryptage du génome humain, mis gratuitement à la disposition de tout chercheur en ayant besoin, a été réalisé par un laboratoire de recherche, le généthon, qui a vu le jour et continue à fonctionner grâce au telethon.
Des bébés-bulle ont été traités par une methode mise au point grace aux dons du téléthon, et certains ont vu réapparaitre des defenses immunitaires et ont pu sortir de leur bulle. Cette tentative n’a pas eu de suite, car il y a eu des effets secondaires avec 3 bébés. Mais ils étaient condamnés à ne pas vivre longtemps.
Récement une équipe de l’inserm à réussis a soigner des chiens atteint d’une maladie génétique les rendant aveugles, et cette maladie touche aussi les humains. voir http://www.actualites-news-environnement.com/20061006-therapie-genique-chiens-vue.php
L’afm s’occupe aussi des malades et de leurs familles, en finançant des équipement spéciaux, en formant les familles à réagir dans le bon sens, et cela a donné des résultats, puisque l’espérance de vie des myopathes s’est allongée de plusieurs années.
Alors je vais vous déplaire, mais moi je continue à donner de mon temps, et de mon argent aussi, c’est un choix, pour que ces résultats aillent encore plus loin, et surtout je m’informe... Et à chaque fois qu’un malade gagne une année de vie, je suis content, et ce sera bien lorsque l’on saura éradiquer ces maladies.
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@Ariel Sharon (IP:xxx.x58.129.229) le 19 octobre 2006 à 21H29
["Tout le monde y trouve son compte !!!
L’entreprise Le client L’assos humanitaire Les victimes
Le client fait sa bonne action de la journee a petit frais, ce qui lui permet de dire qu’il a participe a telle ou telle entreprise humanitaire..."]
Oui mais ! c’est quand même et encore de l’assistanat trop facile, sans prise de conscience des problèmes.
Le client , on lui fait faire sa BA tout comme on fait faire son rot à bébé.
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Ben dans ces choses la il faut pas etre moral, mais efficacec... La morale sens argent c cool mais pas tres productif pour la recherche genetique ou le Medecin Sans Frontieres...
99% des usagers ne bougeront pas pour envoyer un cheque. Mais nombreux sont cuex qui pour faire « la bonne actio de la journee » balanseront 10c dans une boite prevue a cet effet... surtout si en echange elles ont droit a un autocollant bidon...
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@Ariel Sharon
La charité à la criée ne peut plus être appelé La Charité.
La Charité prend tout son sens dans la discrétion.
Du moment où elle est divulguée sciemment elle ne s’appelle plus ainsi mais de la Publicité.
Même sur ce sujet nous ne sommes pas d’accord mais cela ne m’étonne pas...
Xerxès
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Tout à fait d’accord avec vous. Mon article ne dit pas autre chose.
Certains lecteurs s’égarent en croyant que j’attaque les entreprises humanitaires. Il n’en est rien bien sûr. Que deviendrait une société insensible au devoir d’assistance à personne en danger ?
Sachons faire la différence entre l’ appel humanitaire qui s’adresse à ce qu’il y a de plus noble en l’homme, et le leurre d’appel humanitaire qui utilise ce qu’il y a de plus noble en l’homme pour poursuivre des objectifs différents, comme le font des entreprises. Paul VILLACH
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A mon avis les associations charitatives, les chercheurs et les vicitimes s’en fichent un peu si la charite a ete faite avec discretion ou non...
C’est un probleme religieux et moraliste... Alors si sans le formidable systeme de collecte des etreprises et des medias les chercheurs en maladies rares ont 10 euro donnes en toute discretion ou si avec ils en ont 100 mais avec une publicite criarde pour l’entreprise en kestion a mon avis le choix est vite fait...
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