Scandaleux ?
Effectivement il est scandaleux de voir le fonctionnement de trop nombreux « humanitaires » en particulier avec les populations en souffrance pour raison de guerre ou de catastrophes naturelles. Je le répète à l’adresse de celui qui trouve mes propos « scandaleux » : il y a ceux qui font un véritable travail social et humanitaire et social et pour qui j’ai le plus grand respect et la plus grande admiration. Mais il y a aussi les autres pour qui, sous le titre « humanitaire », se cachent d’autres préoccupations. Comment expliquer que certaines ONG consacrent jusqu’à 30% de leur budget annuel à l’appel de fonds et à la publicité ? Comment se fait-il que les meilleurs clients de fabricants de 4 x 4 soient ces mêmes organisations dites charitables (pour être complet il faudrait y ajouter nombre d’organisations internationales, y compris les règles de bailleurs de fonds obligeant à acheter des véhicules neufs à chaque mission) pour leurs missions en divers pays ? Comment se fait-il que les employés expatriés de telle organisation humanitaire bénéficient de la couverture médicale + sociale + retraite alors que ces avantages sont refusés aux employés locaux ?
On pourrait citer d’autres exemples Evidemment, et j’espère qu’on l’aura compris, je ne mets pas en cause l’engagement des volontaires ou employés, ni leur bonne volonté... ni leur frustration quand ils ouvrent les yeux sur la réalité !
Je ne mets pas en cause, non plus, la nécessité d’agir là où les états ne peuvent ou ne veulent pas intervenir pour remplir les fonctions régaliennes de tout état d’assurer la protection de ses citoyens. Mais il y a un grand besoin de mettre un peu plus de clarté et d’ordre dans ce milieu qui profite trop de la crédulité et du besoin de « bonne conscience » des populations mieux nanties.
L’exemple de ce qui est fait dans ce restaurant lyonnais cité par M. Villach n’est que le prolongement d’un système plus global dans lequel il serait grand temps d’appeler un chat un chat... de savoir quelle est la véritable utilisation des fonds collectés ... et de ne pas vendre de la charité comme un produit de grande consommation ... il est vrai qu’à une certaine époque on achetait bien des indulgences pour accéder au paradis ... comme quoi l’histoire est un éternel recommencement.
N.B. pour mon interlocuteur : ça fait plus de 30 ans que je côtoie les activités sur lesquelles j’ai émis un avis. Je ne prétend surtout pas tout connaître ... mais je garde quand même les yeux ouverts. J’aimerais surtout pouvoir émettre beaucoup plus de remarques positives.