@ 1liberal
> Le marché est en échec parce qu’il ne concerne que les contractants, c’est votre idée ?
Oui entre autre, et aussi parce qu’il ne concerne que les objets du contrat, supposés entièrement définis
@ leonidas
> Pourriez vous donner des exemples pour illustrer en quoi le marché est en échec.
Par exemple la destruction l’environnement.
Il n’est pas en échec sur des cas précis mais de manière globale. Voir plus loin ma réponse à gdm.
> le contrat est toujours plus légitime que la loi
C’est vrai. C’est cette légitimité rigide, crispée sur l’individualisme, qu’il faut abandonner au profit d’une meilleure gestion collective.
> La différence entre bien public et bien privé, c’est la différence entre les vaches et les éléphants. Les éléphants sont protégés et publics et sont en voie de disparition alors que les vaches ne sont pas protégées (on en tue même des miliers tous les jours) mais sont privées et elles ne sont pas prêtes de disparaitre.
Exactement. Et quand il n’y aura plus d’éléphant, que bien d’autres especes sauvages auront disparues, et qu’on comprendra trop tard (mais on le sait déjà) que tout ceci constituait un équilibre vital pour la planète, donc pour nous, alors on s’en voudra d’avoir développé un tel système qui ne fait que dégrader le public pour nourrir le privé...
Car à l’état naturel, l’éléphant est aussi bien portant que la vache, et ne disparait pas.
> "Public" et "durable" sont des adjectifs incompatibles.
En l’absence de gestion publique. D’où le problème du libéralisme, incapable de gérer ce qui est irréductiblement public mais pas moins essentiel, comme les éléphants de votre exemple.
@ gdm
> Dans le cas du vendeur de pommes, le marché fonctionne très bien.
Il y a toujours des externalités. (le vendeur va cueillir plus de pommes qui nourriront monis d’insectes, un autre vendeur va faire faillite, que sais-je). L’echec du marché ne peut pas être visible sur une transaction donnée, il n’est visible que globalement. C’est ce que je veux dire par permanent. C’est d’ailleurs l’origine de l’illusion libérale : négliger ce qui semble négligeable sur des transactions individuelles mais qui a au final un impact global très important, sur ce qui est non transactionnel.