Admirable faculté à lire en diagonale (quid de mes interventions précédentes), par contre la découpe de texte n’est pas très convaincante, car juste avant il y a :
"Soutenir le renversement de la vieille théocratie féodale par la Chine ne signifie pas applaudir à tout ce que fait l’autorité chinoise au Tibet. Ce point est rarement compris par les adhérents du Shangri-La aujourd’hui à l’Ouest. "
C’est comme si on critiquait les papes et qu’on les dédouanait complètement de leurs responsabilités en mettant en avant le progressisme du dernier d’entre eux.
1. la théocratie tibétaine restera une théocratie même dotée d’une constitution, comment pouvez-vous croire une seule seconde que son premier dignitaire transformerait son pays en pure démocratie ?
2. la justice bouddhique moyenâgeuse a existé, et existe encore selon toute vraisemblance (on ne balaie pas une tradition multiséculaire aussi facilement)
3. je n’ai rien contre les messes-concerts, juste que cela peut être très lucratif (rien qu’un exemple Foret National rempli à craquer l’année dernière : 50€ x 7000 places = 350000€ en une soirée) et que je ne sais pas au juste à quoi il sert
4. concernant le docu, mettez ma parole en doute si vous le souhaitez, je ne le trouve pas et il montrait en substance la profusion d’estropiés par la justice divine il y a quelques années
5. l’autre docu du Dessous des Cartes montre plutôt la sinisation du Tibet, je ne sais pas si la volonté des chinois est d’en faire uniquement une destination touristique, je ne crois pas, c’est trop cynique.
En ce qui concerne un boycott des produits chinois, je trouve cela contreproductif au regard des autres pays qui ont fait cette expérience.
Je n’aime pas particulièrement Mélanchon (pseudo supériorité intellectuelle détestable), mais voici ce qu’il dit pour répondre à votre question :
« Avec les menaces de boycott des Jeux de Pékin, on entre dans le même enchaînement absurde. Il y aurait une solidarité obligatoire et inconditionnelle avec la fraction indépendantiste et religieuse des Tibétains. On admet, sans y réfléchir davantage, d’amputer la Chine du quart de son territoire. On doit approuver le régime moyenâgeux des moines tibétains et de leur roi en exil, le 14e dalaï-lama. On reconnaît à celui-ci l’extravagante qualité de dieu vivant et le pouvoir politique absolu sur le peuple tibétain. On assume sa prétention grotesque à choisir avec son haut clergé la personne dans laquelle il affirme se réincarner ? À toutes ces sottises s’ajouterait la négation de l’histoire qui lie le Tibet à la Chine depuis le XIVe siècle ! On devrait oublier que la revendication indépendantiste a été suscitée au XXe siècle par les puissances occidentales en pleine période impérialiste, Royaume-Uni puis États-Unis, pour dépecer la Chine. Il faudrait ignorer que ce que l’on appelle la « répression chinoise de 1959 » a été une réponse à l’insurrection des moines tibétains contre l’abolition du servage et des droits et codes féodaux. Codes en vertu desquels le prix de différentes catégories d’êtres humains était hiérarchisé et donnaient aux maîtres des monastères droit de vie et de mort sur leurs serfs. Il faudrait s’indigner de la répression policière des manifestations à Lhassa, mais oublier qu’elles ont commencé par un pogrom contre des commerçants chinois. Oublier sans un mot de compassion qu’ils ont été tués à coups de bâton et brûlés dans leurs magasins avec leurs familles par ceux qui se réclament du dalaï-lama. Il faudrait accepter de parler de « génocide » pour désigner une population tibétaine qui a plus que doublé depuis les années cinquante ! Il faudrait s’incliner devant la prétendue identité religieuse des Tibétains au moment où ces populations entrent dans le processus de déconfessionnalisation que partagent toutes les sociétés en développement. Il faudrait fermer les yeux sur le drôle de visage de la société conforme aux « traditions » et à l’« identité tibétaine » que défend le clergé tibétain : condamnation de l’avortement et de l’homosexualité, jugée contre nature par le dalaï-lama lui-même, refus des mariages mixtes Tibétains-Chinois, considérés comme impurs, recrutement dès leur plus jeune âge d’enfants par les monastères… Sans parler de la récente campagne contre le chemin de fer entre Pékin et Lhassa, avec des arguments qui rappellent le XIXe siècle et la condamnation du chemin de fer par le pape Grégoire XVI, qui y voyait un moyen diabolique de diffuser des idées nouvelles et de bouleverser la tradition religieuse. Comment peut-on se réclamer des droits universels de l’homme et commencer par la négation au Tibet de la séparation du religieux et du politique ? »
Sinon pour éviter les problèmes de mise en page vous devriez éviter de copier-coller directement à partir de Word sans enlever la mise en page.
12/12 10:22 - thomthom
oups ! une phrase dans mon derniere paragraphe est particulièrement mal rédigéée et peut etre (...)
11/12 22:18 - thomthom
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10/12 21:18 - franc
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10/12 14:27 - thomthom
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10/12 08:54 - hihoha
Exact light, comme le pape, mais bizarrement pas une voix à gauche contre ce gourou.... Ah (...)
10/12 08:15 - pipane
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