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Commentaire de beubeuh

sur Et si la liberté d'expression et d'opinion était morte ?


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beubeuh 11 décembre 2008 11:46

@ par JJ il muratore : vous vous méprenez, je ne parle pas de militantisme "actif". Mais bien d’engagement.

Les exemples que vous citez sont d’ailleurs significatifs : Camus était à Alger en 56 pour essayer de défendre la paix. Hugo à payé au prix fort son engagement anti-bonapartiste... Il y a plein d’autres exemples de ces intellectuels engagés, qui sont une tradition française. Qu’on pense à Zola, qui lorsqu’il publie J’accuse prend à contre-pied une grande partie de son lectorat (la gauche est encore antidreyfusarde dans sa majorité à ce moment là) ou à Vernant et Vidal-Naquet qui risquent leurs carrière universitaires en prenant position contre la torture en Algérie.

Tout ces gens avaient construit leur réputation sur leur talent ou leur science, et l’ont mise ensuite au service de leur engagement. Cette figure historique de l’intellectuel engagé à été remplacé par celle de l’engagé professionnel dans la société médiatique actuelle. Zemmour est-il connu pour son travail journalistique ? A-t-il révélé des informations particulières ? Réalisé des reportages remarquables ? Non, il se distingue uniquement par ses opinions et les positions qu’il prend dans ses éditoriaux et surtout ses émissions de télé.

Il ne s’agit pas de jeter la pierre seulement à Zemmour. Il faut reconnaître que catégorie des intellectuels médiatiques, entièrement dépendante économiquement de la télé, est née dans les années 70 et était à la base issue de la gauche soixante-huitarde (les BHL, Glucksmann et compagnie), même si on certains nombre d’entre eux sont passés à droite en vieillissant.


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