L’auteur prétend que :"il est un peu vain de rendre responsable Nicolas Sarkozy de telles opérations, sous prétexte qu’il est Président de la République ou qu’il a été Ministre de l’Intérieur, ce qui laisserait croire que le Président de la République serait derrière tous les faits et gestes de tous les fonctionnaires de l’État… d’autant plus que ces opérations avaient commencé du temps du gouvernement dirigé par le socialiste Lionel Jospin".
Certes, la surenchère sécuritaire a commencé bien avant l’arrivée de cet individu aux affaires (Cf. loi sur la sécurité intérieure pondue par Vaillant fin 2001, dans la foulée du 09 11)...
Certes, cela fait longtemps que la classe politique institutionnelle joue sur les peurs d’une bonne partie de la population, avec la participation active des grands médias...
Certes, cet entretien du sentiment de peur se fait, de manière récurrente, au travers (schéma on ne peut plus classique), de la représentation de croquemitaines effrayants : le jeune, le sans papiers, le malade mental, etc...
Certes, les gendarmes, le principal, le procureur, n’ont pas agi, dans le cadre de cette brutale opération, sur ordre direct du nano-préz...
Cependant, depuis l’élection de ce triste sire, force est de constater la multiplication des cas d’abus d’autorité, policiers comme judiciaires.
Le Canard Enchaîné de la semaine en offre encore un exemple saisissant, en relatant de nombreuses mises en garde à vue abusives.
Le procureur, qui a osé parler d’"insécurité positive", pour qualifier le traitement reservé à ces collégiens, en offre une autre illustration.
Oui, la rhétorique nauséabonde et imbécile servie par ce démagogue et ses sbires, sous forme de "tolérance zéro", de "retour de l’autorité de l’état", de "culture du résultat", de "chercher à comprendre = excuser", est responsable de la détestable moisissure vert-de-gris qui est en train, peu à peu, de recouvrir ce pays.
En donnant un sentiment de toute puissance et d’impunité à tout clampin détenteur d’une parcelle de pouvoir, il est fatal que les dérapages et les abus se multiplient, surtout quand ledit clampin possède déjà une forte inclination idéologique pour ce faire... cas hélas fort répandu !