Bien entendu d’accord avec cet article d’Imothep.
Le fait du prince va s’imposer, au mépris de tout processus démocratique.
Juste quelques remarques :
- les 450 millions en question (outre le fait qu’ils ne sont pas pérennisés, ne représentent que le manque à gagner dû à la suppresion de la pub ; pas aux programmes supplémentaires nécessaires à combler le temps d’antenne laissé vide par la pub
- l’abandon de la pub sur le service public pourrait être une excellente mesure, à condition que le manque à gagner soit payé intégralement par l’augmentation de la redevance, et de réelles taxes sur les pubs des chaines privées (pas la moitié comme en ont décidé les parlementaires, sous la presion de TF1 : de 3% à 1,5%), et que cette mesure soit pérennisée ; ce qui n’est pas le cas
- enfin, évidemment, la nomination des présidents des différentes unités radio et TV) par le président de la république, sous couvert d’une "proposition" (largement factice), est un total déni de démocratie, chargé de remettre la télévision et la radio publiques au pas, et aux ordres du pouvoir.
Le CSA, déjà largement aux ordres, mais néammoins organisme intermédiaire, aurait, au contraire, dû voir son indépendance et ses prérogatives refondées, par le changement du mode de nomination de ses membres, confié à l’ensemble de la représentation parlementaire, ainsi qu’aux professionnels.
Rappelons que la télévision publique est, justement, PUBLIQUE ; c’est à dire qu’elle appartient à l’ensemble des français, de quelque tendance politique qu’ils soient ; en aucun cas à un gouvernement et à un président transitoires. La liberté d’expression doit y être totale, et la pluralité scrupuleusement assurée.
Avec cette loi, nous pouvons, évidemment faire le deuil de cette liberté et de cette pluralité : c’est un des mécanismes d’un état autocratique et policier, de plus, qui se mêt ainsi en place.
Merci qui ?