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Commentaire de mcm

sur La finance islamique au secours de la finance classique


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mcm 18 décembre 2008 14:11

Source : http://www.moneterre.be/monnaie/134-synthese-douvrage—les-capitaux-de-lislam.html

Conclusion de l’auteur de la synthèse


Les proposition islamiques en matière économique, alors même qu’elles offrent un modèle aux pays musulmans, restent privées de la cohérence d’ensemble qui pourrait permettre la mise en place d’un système fonctionnant sans difficultés aussi bien sur le plan intérieur que dans son interface avec les institutions économiques occidentales.
En effet, alors même que l’Iran et le Pakistan ont essayé de convertir leurs économies aux préceptes islamiques, les spécialistes s’accordent à dire qu’une certaine désorganisation en a résulté. Ces échecs relatifs ont donné lieu à un contournement généralisé des réglementations mises en place, aussi bien par les particuliers que par les entreprises et par l’Etat. Penser la finance au travers du taux d’intérêt semble en effet si naturel que la plupart des acteurs ne parviennent pas à concevoir une économie où ce dernier ne jouerait pas une place centrale.
Finalement, au-delà des relations entre la banque ses déposants, largement évoqués dans l’ouvrage, nous pouvons nous interroger sur les visées sous-jacentes d’une interdiction formelle du taux d’intérêt par le dogme coranique. Il semble que, comme ce fut le cas dans le christianisme, l’interdit visait à rétablir un équilibre entre le créancier, assuré d’un paiement stable dans le temps, et le débiteur, subissant les aléas des affaires. La doctrine religieuse permettait ainsi de modifier, tout comme l’ont fait les gouvernements par l’inflation au vingtième siècle, le rapport de force entre les possédants et leurs obligés. Mais ce débat relève de l’herméneutique religieuse et non plus de la science économique.
 


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