Grandpas, moi aussi je souhaite parler ma langue régionale, maîtriser les subtilités du français, parler anglais couramment puisqu’on nous l’impose, et l’espéranto par choix, le chinois parcequ’ils rachètent le monde entier, sans oublier la langue du pays voisin selon les recommandations de l’UE, plus une autre langue européenne pour être un vrai européen, savoir prononcer les noms propres en polonais ou hongrois, et un peu d’arabe et d’espagnol, langues d’un bon pourcentage de l’humanité, je souhaite tout cela, mais mon cerveau n’est pas équipé pour, désolé.
Quant aux langues régionales, aucun régionaliste ne daigne expliquer comment il voit leur développement sur le plan logistique : faut-il dédoubler toutes les classes, de la maternelle jusqu’à l’université,dans toutes les formations ? Faut-il doubler le nombre global d’enseignants ? Faut-il doubler le nombre de fonctionnaires aux guichets, ou obliger à apprendre la langue locale, ou donner la priorité aux locuteurs bilingues, rompant ainsi l’égalité devant les concours administratifs (progrès majeur) ? Et que faire au sujet des mutations, des enfants qui changent d’école et de région, sera-t-il quasiment impossible pour certains métiers d’aller bosser dans une autre région ? Bref, pas de théorie ni de grandes phrases, que les régionalistes nous disent comment ils imaginent en pratique l’égalité totale des langues de France.
Le plurilinguisme est une richesse, certes, mais on oublie souvent de dire qu’il est aussi un sacré casse-tête !