@l’auteur
Comme la majorité des commentateurs, j’ai moi aussi eu l’occasion de faire un crochet par les sites de rencontres virtuelles. Dans un premier temps, vers 25 ans, je l’ai fait de façon un peu naïve, à la recherche de l’amour. Par la suite, j’ai plutôt misé sur le "coaching de séduction" et le monde réel (Cf un de mes anciens articles), avant de revenir vers le virtuel à une époque où mon temps libre s’était fait assez rare.
Cette seconde fois, je l’ai fait avec la méthodologie du scientifique et l’exigence de productivité du cadre qui veut optimiser son rendement : 4 profils qui ne différaient que par leur annonce et 4 photos différentes de moi, les "caractéristiques techniques" étant peu ou prou identiques (à l’époque, la plupart de ces sites étaient encore gratuits). Un de mes amis étaient également inscrit, nous échangions des tuyaux.
L’objectif était double :
- établir l’approche/l’annonce qui marche le mieux
- tirer les enseignements d’un échec et avoir l’opportunité d’une seconde voire 3ème chance d’approche
Ce que j’en ai retenu :
D’abord et avant tout, exiger très rapidement la rencontre physique, pour ne pas se perdre en échanges sans fin avec des hôtesses ou des personnes peu motivées. Rien ne remplace la vraie rencontre, toujours dans un lieu public, jamais au restaurant la première fois (les excuses élégantes pour s’échapper prématurément sont plus difficiles à trouver).
Comme dans le monde réel, les femmes expriment, même dans l’anonymat d’internet, une attente socialement acceptable plutôt que celle qu’elles ressentent profondément. Aucune ne dira "je veux tirer un coup" ni n’aura la moindre attention pour une annonce de cette nature. Vous me direz que justement les femmes ont besoin d’affection, de sentiments, ... si ce n’est que je valide tout à fait les morceaux choisis cités par Liberty. Bien des femmes sont capables d’être aussi vertes que bien des hommes. La comparaison avec Liberty s’arrête là car elles ne me poursuivent pas de leur assiduités
Dans notre société consumériste, obsédée par la productivité, l’exigence quotidienne de performance déborde inévitablement dans la sphère privée, tant celles des hommes que celle des femmes. La tolérance sur les petits défauts de l’autre que l’on connait à peine est minime. En gros, on achète un produit alors, même d’occasion, on veut du costaud. Du coup, les approches fondées sur la sincérité et la transparence sont vouées à l’échec. Telle qui avait fait le nez sur mon "homme marié cherche évasion" s’est intéressée à mon "homme en quête d’âme sœur"... pour se révéler à l’usage être une femme fort libérée, pas du tout intéressée par le long terme.
Ce qui m’amène à une conclusion, que je sers régulièrement à mes amies désespérées du genre masculin, et qui devrait plaire à l’évolutionniste que vous êtes : pourquoi les hommes font-ils des promesses ? Parce que les femmes en demandent !
La seconde conclusion, c’est que mon camarade et moi avons tous deux rencontré nos épouses sur le même site... donc c’est possible !