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Commentaire de pigripi

sur Non rencontres sur le Net


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pigripi pigripi 19 décembre 2008 11:21

Plusieurs commentatrices et commentateurs ont déploré que, de nos jours, malgré un arsenal de moyens de communication, on ne savait plus communiquer avec autrui.

J’ai dit ici ce que je pensais de la difficile rencontre entre hommes et femmes pour des raisons sociétales
http://www.agoravox.fr/commentaire_static.php3?id_article=48868&id_forum=1935523

De manière plus générale, je pense que nous subissons les effets pervers de la démocratisation. En effet il y a un décalage entre les potentiels d’acquisition de biens, d’amélioration de nos conditions de vie, de construction de vie, de rencontres sentimentales et autres et ... la réalité.

Aujourd’hui, nous avons l’impression que nous pouvons tout faire, tout dire et exister selon nos envies et nos moyens.

En réalité des codes subsistent qui, il n’y a pas si longemps, étaient transmis par la famille, les églises et l’école. On ne transigeait pas avec les usages. Chacune et chacun devait rester à sa place et le savait.

D’ailleurs les codes vestimentaires donnaient la couleur : le bleu aux ouvriers (les cols bleus), le blanc aux cadres (cols blancs), le chapeau aux dames respectables, le foulard aux paysannes et les cheveux aux filles de mauvaise vie.
L’ouvrier devait obligatoirement porter une casquette afin de l’ôter en signe de respect pour saluer son patron.
Au 19ème siècle les femmes devaient demander une autorisation préfectorale pour porter le pantalon et lorsque j’étais au lycée, ce vêtement pratique était interdit sauf l’hiver et sous une jupe.

La plupart des mariages étaient arrangés, soit par un intermédiaire, soit par l’intériorisation des codes sociaux. On se mariait dans son milieu, dans le but d’acquérir des biens et d’assurer sa descendance. C’était si vrai que celles et ceux qui sortaient du rang étaient montrés du doigt pour mésalliance. Le Succés populaire du Duc de Windsor qui avait préféré l’amour d’une roturière divorcée au trône d’Angleterre est l’exception qui confirme la règle.

Il y avait très peu de mobilité sociale : les enfants de notaire devenaient notaires, les fils de médecin, mécecins ; les ouvriers donnaient naissance à de petits ouvriers et les paysans à de petits paysans. Dans l’affaire, les filles avaient le mauvais rôle puisque, dans la tradition de la loi salique, l’héritier devait être le premier garçon. Les filles devaient être "bonnes à marier" d’où l’importance de la virginité et de la dot.

Je ne donne ici que quelques exemples des usages qui nous ont précédés, il n’y a pas si longtemps et qui demeurent, de manière plus hypocrite, moins visible et tout aussi cruelle, discriminatoire, injuste et néfaste pour le bien commun.

La mixité sociale est un leurre. Les technologies ont terriblement évolué mais les mentalités sont restées archaïques. Je dirais même que nous, humains, nous ne sommes pas à la hauteur des progrès de l’humanité. Nous ne savons pas en tirer le meilleur parti au profit du plus grand nombre.

En France, nous vivons dans un simulacre de démocratie, avec des présidents qui se comportent comme des monarques de droit divin en s’assurant la médiation du Pape. Le monarque actuel se paye sur la bête, triche, ment, insulte, se moque du peuple avec les applaudissements de sa cour médiatique qui, grâce -entre autres- aux nouvelles technologies de communication, veut nous convaincre que sa parole est d’or. Or, oui, mais pas pour vous et moi.

Le comportement archaïque de notre chef conforte les plus bas instincts de l’humanité : prédation, égoïsme, jalousie, manipulation, domination, rivalités, mépris pour tout ce qui ne nous concerne pas directement.

Il est beaucoup plus facile de s’abandonner à ses instincts archaïques que de cultiver le bien commun, réelle source de progrès à mes yeux.

Pour conclure, je dirai que chaque être humain a un potentiel extraordinaire, que les technologies ont un potentiel fabuleux mais que nous sommes toutes et tous prisonniers de codes rigides et dissimulés afin que chacune et chacun reste à la place que veulent bien lui concéder les gens de pouvoir.

L’incommunicabilité n’est pas une fatalité. Il suffit de vouloir réfléchir et changer les choses en commençant par nous-mêmes.

Ameeennnnnnnnnnnn smiley))))))))))))


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