@Fadge
Vous confondez les mots "mensonge" et "inexactitude". En l’occurrence, vous pouvez prétendre qu’il existerait des inexactitudes. Mais vous ne pouvez pas valablement soutenir que l’auteur aurait menti.
1) Vous me reprochez de limiter les billets à leur forme papier. Dans mon article, je précise que la forme de la monnaie importe peu, puisque chaque billet, papier ou électronique, représente le même obligation du banquier envers l’usager.
En ce qui concerne les intérêts versés, je vous invite à lire, ci-dessus, ma réponse à Georges Cake.
2) Vous contestez que le banquier aurait une obligation envers l’usager. Jusqu’en 1971, chaque billet de banque était équivalent à une certaine masse d’or. Ensuite, l’obligation du banquier a remplacé son obligation de masse d’or en un indice de prix. Bien que ce valorimètre de monnaie soit plus abstrait, il est, dans son principe, équivalent. Ainsi l’émetteur de monnaie assume une obligation envers les usager de cette monnaie.
Aujourd’hui, la monnaie est gérée par l’Etat, et l’obligation provient de la loi. En Ecosse au 18eme siècle, la monnaie était privée et l’obligation du banquier émetteur de billet de banque provenait du contrat d’émission monétaire. Ce contrat de monnaie obligeait le banquier à remettre à l’usager du billet une certaine masse d’or.
Le point commun entre la monnaie étatique et les monnaies indépendantes d’un Etat est qu’elle sont, dans les deux cas, une obligation du banquier envers l’usager.
3) Vous contestez que le banquier garantisse la valeur des billets par la valeur des reconnaissances de dettes qu’il possède. Mais paradoxalement, vous affirmez que les reconnaissance de dettes ont de la valeur.
4) Vous remarquez que l’Etat se prêtait à lui-même de l’argent. Vous estimez que ce serait là le cœur du problème. je suis d’accord avec vous sur ce point.
Mon article se borne à rappeler la légitimité du principe de la création monétaire. Mais je pense qu’il est dangereux que l’Etat contrôle la monnaie. La création monétaire devrait être dénationalisée, comme le préconisait justement, le prix Nobel d’économie, Hayek en 1974.
Mais ensuite, je ne comprend plus la logique de votre discours. La cause du problème monétaire était que l’Etat use et abuse de son autorité pour emprunter abusivement. Et pourtant vous affirmez qu’il faudrait que l’Etat doit "reprendre" le pouvoir de création monétaire.
Mais, contrairement à ce que vous dites, l’Etat n’a jamais cessé de conserver tout son pouvoir monétaire. même s’il a délégué à une officine de fonctionnaires étatiques, nommé "Banque Centrale".