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Commentaire de gdm

sur Le principe du prêt bancaire


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gdm gdm 20 décembre 2008 17:13
@Céline Erlatif
La monnaie a existé indépendamment de tout Etat. Ce fut la monnaie-marchandise. L’existence de la monnaie ne dépend pas de l’Etat. Définir la monnaie par ses réglementations étatiques est un contre-sens. L’Etat est, par nature, spoliateur. L’Etat instauré le monopole monétaire comme un moyen de ponction fiscal sur les citoyens.
 
Les produits dérivés sont un pari sur la valeur future de certains biens économiques. La valeur d’un produit dérivé est garantit par l’émetteur de ce produit dérivé. Et l’engagement à payer est une obligation. Cette obligation de payer est un titre négociable, vendable, achetable. Cette obligation de payer est une contrepartie économique réelle.
 
Une reconnaissance de dette est elle-aussi une contrepartie économique réelle. Un emprunteur valorise sa force de travail et sa bonne santé et la transformera en produits marchands, ou en salaires. La contrepartie d’une reconnaissance de dettes est l’engagement de l’emprunteur, fondé sur une réelle capacité a produire des richesses. Cette force de travail, cet outil de production, est identifiable.
 
La titrisation des créances est en soi, une excellente chose. Les subprimes sont des créances dont le banquier savaient d’elles étaient douteuses dès l’instant où le prêt immobilier était accordé. Des lois anti-racistes et des pressions réglementaires de l’Etat américain sur les banques ont exercé une forte pression sur les banques américaines pour qu’elles acceptent de prêter à des exclus sociaux incapables de rembourser. Ces créances pourries ont ensuite été astucieusement et légalement mélangées à de bonnes créances dans des titres négociables sur les marchés financiers.
 
Il était équitable que l’Etat américain paye pour ses erreurs sur les subprimes. Gregory Mankiw, premier conseiller économique de Clinton, avait déjà signalé ce risque majeur. Mais il n’avait pas été écouté. Les politiciens n’écoutent pas les économistes et préfèrent leurs fantasmes démagogiques.
 
Vous parlez des Banques Centrales. Ce sont des nuisances pour un système bancaire. La prétendue justification d’une Banque Centrale est sa capacité à être "prêteur en dernier ressort". Ce qui signifie garantir la valeur de la monnaie, même si la Banque Commerciale défaille. Cette fonction de prêteur en dernier ressort est une forte incitation à permettre une sous-capitalisation de la Banque, à une plus grande irresponsabilité. Or le capital d’une banque est un actif qui contribue à garantir la valeur de la monnaie émise. "prêteur en dernier ressort" signifie, de fait, faire payer le contribuable si une banque commerciale fait faillite.
 
Les citoyens devraient exiger la suppression des Banques Centrales. Depuis qu’il est possible de fabriquer des titres financiers qui suivent fidèlement un indice de prix, ou un indice de l’or ou de tout autre indice, les Banques Centrales sont devenues inutiles, gourmandes et nuisibles.
 


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