@l’auteur,
Ma première réaction a été « mais qu’est-ce qu’on faisait avant internet ? ».
Parce qu’il y a eu un avant. Quand on entend les chansons d’aujourd’hui, sont-elles différentes ?
L’amour est une loterie, pas un truc fabriqué. Que recherche-t-on ? Une copie de soi-même ou un complément. Voilà le genre de questions principales à se poser. La femme s’est bien plus mise en chasse qu’à mon époque. La révolution sexuelle est passée par là. La femme est l’égale de l’homme. Les combats ne se déroulent plus entre les mâles, mais aussi entre les femmes.
La spontanéité a changé. Si la peur de l’autre sexe est toujours là, s’ajoute les trop rares moments de rencontres. Les pigeons s’ils s’aiment d’amour tendre, c’est parce qu’ils passent d’un arbre à l’autre en se recherchant.
De mon temps, il y avait les dancings. Le bruit dans ceux-ci a progressivement écarté toute possibilité de construction d’une relation. On ne sort plus. On travaille. Le boulot metro dodo.
On parle de rapports sexuels, on ne parle plus de rapports de confrontations de la découverte intéressée d’un autre. Nous sommes passés du hasard à la rencontre programmée.
« Je tiens à mon indépendance » voilà, la phrase a ne pas prononcé. Partagé ses propres envies et ne pas imaginer que l’autre en ait d’autres.
La virtualité par internet, j’en utilise sans en espérer beaucoup dans le réel.
Il y a des surprises qui n’ont rien à voir avec du « sexuel ». Il y a aussi échanges constructifs d’un autre monde insoupçonné.
Je dois dire que je suis marié depuis presque 37 ans. Une certaine expérience de couple donc. Consensus, compromis mais pas compromission. Voilà le secret.
Le déclin de la famille, il faut le chercher ailleurs. L’intransigeance, la différence de fortune, une envie rêveuse d’un impossible amour présentée dans la chanson...
Est-ce hasard qu’en français le mot amour, soit masculin au singulier et au féminin au pluriel ?