@commentatrices et commentateurs,
Toute chose est, pour moi, porteuse d’enseignements. Pas au sens académique, nous sommes dans un espace informel, mais dans ce qu’elle nourrit la réflexion (" food for thought" en anglais -quand j’étais enfant je rêvais de pouvoir apprendre en mangeant des livres gâteaux...)
Tout d’abord, je remercie celles et ceux qui ont joué le jeu en essayant d’apporter des éléments - sérieux ou pas- à la compréhension du phénomène que j’ai appelé "non rencontres sur le Net". Je dois dire que nombre d’entre vous ont fait preuve de beaucoup d’humour ( Cap Haddock est impérissable ...) et que je me suis souvent bien amusée à leur répondre. J’ai passé de très bons moments virtuels avec vous et j’espère que ça a été réciproque
J’ai trouvé édifiant que, en réponse à mon témoignage côté (vieille) femme, des hommes apportent le leur et , à part quelques exceptions, le constat n’est pas très réjouissant. Et pourtant, les sites de rencontres se portent bien, sans doute parce que tout le monde espère et compte sur la facilité, la dimension et l’ubiquité du système pour augmenter ses chances de trouver l’amour.
Ce que je retiens par ailleurs de ce fil, c’est qu’on y trouve la plupart des ingrédients négatifs qui composent les échanges virtuels et que j’ai trouvés, en particulier, sur les sites de rencontres.
- le désir de sauver une personne en péril en lui prodiguant conseils et leçons
- agressivité et insultes, mettant à profit l’anonymat protecteur de l’écran. Le cyber espace devient une sorte de vomitorium
- difficulté à rester dans le sujet, à répondre au plus près du texte proposé : manque d’écoute et d’attention
- réponses à côté de la plaque et/ou redites quand on n’a pas vraiment lu le texte, a fortiori les commentaires
- manque total de respect et d’humanité pour la personne qui a produit le message
- provocations grossières voulant attirer l’autre hors du sujet et déconstruire le fil qui, par miracle, s’allonge doucement. J’ai pris garde à ne pas tomber dans ce panneau, même si le moutard méritait d’être mouché
- beaucoup d’égocentrisme. On ne cherche pas à échanger on assène ses propres vérités. On ne cherche pas à connaître l’autre, le "cybermoutard" affirme sa personnalité , impose ses fantasmes et ses interprétations. Il ne supporte pas la contradiction.
Alors, que faire ? (comme dirait chantecler/Lénine)
Je pense que les internautes doivent être exigeants par rapport aux sites qu’ils utilisent, la manière dont ils sont gérés, la nature des publicités qui les font vivre, la qualité de leur plateforme tant sur le plan technique qu’ergonomique, la protection de leurs données personnelles, etc.
Par exemple, je me suis inscrite sur FCBK et, pendant 2 ou 3 mois, je m’y suis amusée comme une folle. J’étais très admirative de la qualité de leur plateforme qui, à mon avis, expliquait en partie leur succès. Je savais que mon profil était utilisé à des fins marketing car j’avais entendu, sur une radio économique, le responsable de FCBK France expliquer que nos profils étaient une "manne" pour les annonceurs. Mais je pensais que c’était donnant/donnant.
Sauf que lorsque les fils ont été régulièrement envahis de spams qui les rendaient illisibles, que j’ai été personnellement prise à partie avec une orchestration étrange de plusieurs pseudos et que j’ai fait appel à la modération, il a fallu plusieurs jours pour éliminer les spams et mes ennemis invisibles sont restés en place.
Ma sanction a été ferme : j’ai quitté FCBK.
Bon, je dois y aller.
Encore merci mes chères commentatrices et mes chers commentateurs