On trouvera, dans l’Etat français comme dans l’Etat espagnol, au Royaume-Uni ou ailleurs, des propagandes ayant recours à toutes sortes d’arguments pour s’opposer à la reconnaissance de fait de l’existence de plusieurs langues dans ces Etats.
Mais, en ce qui concerne la France, voici ce qu’a écrit le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU en juillet dernier :
http://www.ohchr.org/FR/countr...
11. Tout en saluant la déclaration de l’État partie selon laquelle l’absence de reconnaissance officielle des minorités à l’intérieur de son territoire n’empêche pas l’adoption de politiques appropriées destinées à préserver et à promouvoir la diversité culturelle, le Comité continue de ne pas partager le point de vue de l’État partie selon lequel le principe, dans l’abstrait, de l’égalité devant la loi et l’interdiction de la discrimination constituent des garanties suffisantes pour assurer aux personnes appartenant à des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques la jouissance égale et effective des droits énoncés dans le Pacte (art. 26 et 27).
L’État partie devrait réexaminer sa position concernant la reconnaissance officielle des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques, conformément aux dispositions de l’article 27 du Pacte.
(fin de citation)
Pour les articles 26 et 27 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques :
http://www.unhchr.ch/french/ht...
Article 26
Toutes les personnes sont égales devant la loi et ont droit sans discrimination à une égale protection de la loi. A cet égard, la loi doit interdire toute discrimination et garantir à toutes les personnes une protection égale et efficace contre toute discrimination, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique et de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.
Article 27
Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques, les personnes appartenant à ces minorités ne peuvent être privées du droit d’avoir, en commun avec les autres membres de leur groupe, leur propre vie culturelle, de professer et de pratiquer leur propre religion, ou d’employer leur propre langue.
(fin de citation)
Voir, pour plus de détails, les commentaires (qu’on ne va pas reproduire encore !) à cet article du même auteur :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=48847
L’article fait état de ces conclusions du Conseil de l’Europe à propos de l"Espagne :
http://www.coe.int/t/dg4/education/minlang/Report/Recommendations/SpainCMRe c2_fr.pdf
dont voici le bref résumé :
http://www.coe.int/t/dg4/education/minlang/Default_fr.asp "Le Comité des Ministres vient de rendre public le deuxième rapport sur la situation des langues minoritaires en Espagne. Sur la base de ce rapport, le Comité des Ministres encourage l’Espagne à améliorer l’usage des langues régionales ou minoritaires dans le système judiciaire et dans l’administration d’Etat. Les autorités espagnoles sont également invitées à accorder un niveau de protection plus élevé à la langue asturienne, et à développer un cadre juridique spécifique pour protéger l’aragonais et le catalan d’Aragon. Les autorités espagnoles sont enfin encouragées à préciser le statut du galicien en Castille-et-León, du portugais dans la ville d’Olivenza, du berbère dans la Ville autonome de Melilla et de l’arabe dans la Ville autonome de Ceuta, et le cas échéant de protéger ces langues, en coopération avec les locuteurs."
Indépendance des Chercheurs