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Commentaire de gdm

sur Le principe du prêt bancaire


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gdm gdm 25 décembre 2008 11:30
@JL
Vous affirmez que je serais un "sophiste" lorsque je soutiens que tout échange volontaire procure un avantage aux co-échangeurs. Cette phrase serait, selon vous un "syllogisme foireux".
 
Votre premier argument est que ce syllogisme confondrait "un avantage et un espoir davantage". Un espoir d’avantage est lui-même un avantage. Si Monsieur A promet à Monsieur B de lui verser 10 euros, cette promesse est un avantage pour Monsieur B. Certes, cette promesse n’est pas certaine, puisque tout avenir est incertain. C’est ainsi que Monsieur B jugera que la remise immédiate de 10 euro a plus de valeur que la promesse de recevoir 10 euros plus tard. Mais la promesse est incontestablement un avantage pour Monsieur B. Ainsi un "espoir d’avantage" est lui-même un avantage immédiat et certain. Votre premier argument est ainsi réfuté.
 
Votre deuxième objection est de dire que l’échangeur "croit voir un avantage" et non pas obtient un avantage pour lui. Seul l’échangeur peut savoir si tel transaction lui donnerait ou non un avantage. Cet avantage, s’il existe pour cet échangeur, n’existe que dans l’esprit de cet échangeur. Nul tiers ne peut en juger objectivement. L’existence même d’un tel avantage n’existe que dans l’esprit de l’échangeur. C’est par ce que l’échangeur croit qu’il existe un avantage que cet avantage existe. Votre deuxième objection est ainsi réfutée.
 
 
Ensuite, vous contestez que l’existe d’un avantage ait de la valeur aux yeux de l’échangeur. Votre argument est que l’avantage ne serait pas identique à la valeur. Dans le cas général, ces deux mots en un usage différent, une signification différentes. mais dans notre cas de l’échange, l’existence même de la valeur provient de l’existence d’un avantage que l’échangeur juge avoir obtenu dans l’échange. Il est donc légitime de dire que l’existence d’un avantage induit nécessairement l’existence d’une valeur obtenue dans cet échange. Votre troisième objection est ainsi réfutée.
 
Enfin, vous contestez mon affirmation que "l’échange serait la première source de création de richesse dans le monde". Votre argument est que les mots "valeur" et "richesse" auraient des significations différentes. Pour un économiste, la valeur est nécessairement subjective, c’est à dire n’existant que dans l’esprit d’un individu. De même pour la richesse, laquelle est subjective. Même si l’usage de ces deux mots est souvent différent, dans l’analyse économique d’un échange, ces deux mots "valeur" et "richesse" sont synonymes.

Pourtant vous soutenez que l’amalgame de valeur et richesse serait "indéfendable". Tous deux proviennent du même jugement de valeur d’un individu qui échange. Je viens pourtant de défendre cette proximité des deux mots. Vous ne pouvez donc pas valablement soutenir que cet amalgame serait "indéfendable", puisque je l’ai défendu avec des arguments.


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