A l’auteur, sans approfondir, quelque chose me gêne un peu dans votre papier. Il me semble dénoter d’une approche très scolaire de la vie.
Un ministre n’est pas me semble-t-il un "collaborateur" de l’Etat, mais un de ses dirigeant. C’est un rôle politique. Il est un des représentant du peuple désigné suivant un processus démocratique pour diriger l’appareil d’état dans le sens voulu par une majorité d’électeur.
Si on commence à fixer des règles de niveau scolaire, de diplôme etc nécessairre pour être Ministre, on s’oriente vers la technocratie et le déni démocratique. Une sorte de système censitaire réposant non sur l’impot mais sur le niveau de diplôme.
Un état qui ne serait plus un instrument que se donne la société pour agir sur elle même, mais une entité en soi, dotée d’une volonté propre, chargée de faire notre bonheur suivant des recettes que lui seul connait et au service duquel nous devrions être au nom de sa compétence définie par des niveaux scolaires.
Vous me faite penser au dernier livre d’Emmanuel Todd qui juge l’actuel gouvernement au niveau scolaire moyen de ses membres. En dehors du mépris dont cela dénote à l’égard des moins diplômés (on pourrait dire du peuple) cela démontre aussi une certaine méconnaissance des réalités.
Un premier de la classe est rarement un grand entrepreneur ou un grand politique parce que son "talent" est de s’adapter au système, de répéter ce qu’on lui dit et de savoir donner les réponses préexistantes que l’on attend de lui à des questions normées.
Un grand politique ou un grand entrepreneur est au contraire quelqu’un qui sait trouver des réponses nouvelles à des questions nouvelles et l’école ne prédispose pas à cela.
Notre état, au niveau de l’exécution est peuplé de "bons en classe" puisqu’il y a des conditions de diplôme pour l’accés à la fonction publique. On ne voit pas que cela ait entraîné une efficacité, une imagination, une générosité ou des succés particulier. Nous avons des postiers licencié en histoire, mais on a pas le sentiment que le courrier soit mieux distribué que quand ils avaient le certif.
On pourrait retourner votre question et se demander si notre société à l’etat qu’elle mérite ?