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Accueil du site > Actualités > Economie > L’Etat a-t-il les ministres qu’il mérite ?

L’Etat a-t-il les ministres qu’il mérite ?

Après Xavier Darcos qui faisait mine, dans une école, d’être brouillé avec la règle de trois, voici Christine Lagarde en difficulté sur une division par deux. Est-ce bien sérieux, même si cela fait partie d’une communication très étudiée qui, depuis dix-huit mois, veut faire croire aux Français que leurs ministres sont faillibles, comme eux ? Quand est-ce que l’Etat mettra de côté ses enfantillages autant débiles que démagogiques ? Il y a un temps pour tout. Celui du retour au sérieux doit passer avant, car nous sommes incontestablement dans une crise profonde et durable ! Mais, les faits étant là ! L’Etat a-t-il vraiment les collaborateurs qu’il mérite ?
Ainsi, selon la ministre Lagarde, les 26 milliards, en deux ans, que son plan de relance va injecter dans l’économie française, représentent bien 1,3 % du PIB. C’est faux, totalement faux ! C’est pourtant ce qu’elle ne cesse ne nous rappeler sur tous les médias, depuis quelques jours.
 
Quand on parle d’une période de deux ans pour les 26 milliards, il faut diviser par deux pour avoir le nombre de milliards sur un an. Donc, 26 milliards / 2 = 13 milliards, pour chacune des deux années. Comme notre PIB annuel est d’environ 2 000 milliards, on a donc : 13 milliards qui, rapportés au PIB de 2 000 milliards, font exactement 0,65 % et non pas 1,3 %. Elémentaire, c’est du niveau de CE2 ! Mais, pour la communication de l’Etat, incarnée en l’espèce par C. Lagarde, il vaut mieux dire 1,3 %, que seulement 0,65 %. Cela fait mieux, même si c’est une bêtise ! Surtout que sur le fond, son plan de relance est bien insuffisant et totalement inadapté aux enjeux du problème à régler.
 
Alors, nous pourrions nous offenser que l’Etat nous prenne sans cesse pour des demeurés, mais le cas de la ministre est vraiment un cas d’école. Et même d’espèce, dirait un avocat sorti de la même école qu’elle !
 
Après ses nombreuses erreurs depuis le mois d’août où elle annonçait que notre pays se portait bien, que la croissance française était bonne et qu’elle se situerait, pour 2008, autour de 1,5 à 1,8 % … puis que, pour lutter contre la hausse du pétrole les Françaises et les Français n’avaient qu’à rouler à vélo … nous pouvons émettre des doutes légitimes quant à sa capacité à gouverner l’économie de notre pays. Surtout dans la période actuelle où il faut des professionnels de l’art économique. Christine Lagarde est-elle une professionnelle crédible à ce poste, même affublée d’un plan de communication renforcé ?
 
Chacun sait que Christine Lagarde, juriste de formation, était avant d’être ministre, la brillante patronne d’un non moins brillant cabinet d’avocats américain. L’un des tous premiers au monde. Le célèbre cabinet Baker & McKenzie.
 
A ce stade, les Françaises et les Français peuvent légitiment se poser deux questions :
 
1°- Quelle crédibilité a une juriste, présidente d’un cabinet d’avocats, à être le capitaine d’un navire, à la manœuvre dans une énorme tempête, avec à son bord le sort de 64 millions de passagers ayant tous payé leur billet via … l’impôt direct et indirect ? 
 
2°- Quelle serait la crédibilité et la légitimité d’un brillant marin, devenu tout normalement capitaine de navire, à être subitement le président de l’un des plus importants grands cabinets d’avocats de la planète ?
 
Même s’ils sont tous les deux brillants de naissance – ce qui reste naturellement à vérifier, car le don de brillance semble être inné – ils n’ont aucun des fondamentaux instinctifs d’un métier qu’ils ne connaissent pas vraiment. D’où les erreurs, que l’un et l’autre, diffuseraient aux médias s’ils étaient interrogés sur un business qui n’est pas intrinsèquement le leur depuis longtemps.
 
Alors, d’aucuns pourront, naïvement nous dire, que pour manager une équipe, une entreprise, un navire ou même le ministère de l’économie de l’Etat français, point n’est vraiment besoin de s’y connaître. Et, qu’il suffit d’être politique ou mieux encore, d’être un bon communicant devant les caméras !
 
Pour certaines entités cela est vrai. Surtout si ce sont celles qui, comme l’on dit, ne "mangent pas de pain" – on ne citera pas ici de nom, afin de ne pas offenser certains ministères ou secrétariats d’Etat qui s’y croient vraiment ! Mais, pour la plupart des autres entités, comme le ministère de l’économie par exemple … connaître le cœur du métier, paraît être un prérequis de base minimum, indispensable, voire vital.
 
En effet, qui monterait à bord d’un Airbus dont le commandant était il y a quelques mois le brillant président d’un grand et renommé cabinet d’avocats ou le capitaine d’un célèbre transatlantique ? Sûrement pas nous ! Même par beau temps assuré tout le long du vol.
 
Alors, pour répondre à la question du début de notre propos, à savoir si l’Etat avait en cette période de crise les collaborateurs qu’il mérite, nous dirons que malheureusement … oui ! Pourquoi oui ?
 
Tout manager, vraiment praticien de la chose, sait qu’un collaborateur peut être nommé par erreur – les fautes de casting arrivent effectivement à tout le monde – mais, il sait aussi qu’un recrutement inadéquat ne peut pas être conservé par oubli ou bien par peur de décider de son licenciement. Si, malgré tout, le collaborateur est conservé c’est, au-delà de la faute professionnelle avérée, que cela est voulu par le boss, par l’Etat en l’espèce. Cela ressort aussi de ce que l’on peut appeler, le fait du prince. Mais, encore faut-il que l’Etat soit en capacité d’apprécier si l’un de ses collaborateurs est bien à sa place. Là est toute la question ? Et, cela semble être le problème auquel notre Etat est aujourd’hui confronté. Donc, nous pouvons en conclure que l’Etat, persistant dans ses choix, a bien les collaborateurs qu’il mérite !
 
D’ailleurs, pour confirmer notre propos, personne n’a jamais attendu l’Etat dire un jour, ou simplement une fois : "Oui, je me suis trompé. J’ai donc décidé de me séparer d’une personne que j’aimais bien et que j’avais recrutée. Dans l’intérêt du pays, il fallait le faire". Une telle décision est toujours humainement difficile. Ceux qui l’ont pratiquée le savent. Mais un vrai boss est aussi payé pour cela. Pas uniquement pour parader, faire le beau ou voyager de partout. Dans son salaire, il y a une part qui est prévu pour des tâches ingrates, que personne n’aime. C’est cela aussi le métier de boss ! Alors, chaque jour qui passe, sans décision de notre Etat sur le sujet, est un jour de trop pour notre pays qui va continuer à s’enfoncer dans la crise.
 
En fait, l’Etat est-il en mesure de reconnaître ses erreurs ? L’histoire montre qu’il ne les a, sauf à de rares exceptions, jamais reconnues. Et, quand il l’a fait, c’était pour des sujets tirés du passé. Jamais sur des sujets contemporains, liés à l’actualité. C’est pourtant sur de tels sujets qu’on attendrait qu’il rectifie le tir avant de se planter !
 
Malheureusement, comme nous l’écrivions récemment, la crise actuelle c’est aussi une crise de confiance et de crédibilité du politique. Sans les avoir recouvrées – confiance et crédibilité –notre sortie de crise sera lente, très lente par rapport aux autres pays. Et, malheureusement, nous n’en verrons les effets négatifs que dans dix ou vingt ans ! Mais, à cette époque, les non-décideurs d’aujourd’hui couleront alors une confortable retraite.
 
Aussi, nous pensons qu’un Etat qui n’est plus à même de savoir qui est fait pour un poste ministériel et qui ne l’est pas, n’est pas un Etat susceptible de faire face à une crise majeure ! Ne sachant pas décider … il n’est plus à même de prévoir à quel niveau structurel doit s’inscrire notre économie afin d’être compétitive demain, dans un monde de plus en plus averti et concurrentiel. A fortiori, cet Etat ne peut rien anticiper. Dramatique, c’est pour cela qu’aujourd’hui il se contente de suivre le Royaume-Uni ou les Etats-Unis d’Amérique mais, grâce un plan médias extraordinaire, il laisse supposer qu’il est à la base de tout.
 
Bien sûr, nous aimerions nous tromper et affirmer que 26 milliards / 2 font effectivement 26 milliards. Mais, c’est l’avenir de notre pays, pour les dix ou vingt prochaines années, qui se joue en ce moment. Un tel amateurisme est donc intolérable !
 
Ah ! Que n’a-t-elle été, notre ministre de l’économie, mousse ou matelot de métier dans un passé récent !

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29 réactions à cet article    


  • Yvance77 22 décembre 2008 10:38

    Bon petit papier M’sieur.

    La question qui me taraude est :

    "il a fait quoi le peuple Francais pour meriter de telles anesses et anes" ?

    En esperant que la prochaine fois on utilse notre cervelle avant de voter ...

    A peluche

    PS : pas d’accentuation sous clavier british


    • Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 22 décembre 2008 11:47

      "il a fait quoi le peuple Francais pour meriter de telles anesses et anes" ?

      Est-ce vraiement la question ? Lagarde sait très bien ce qu’elle dit, ce qui rend ce genre de déclarations encore plus contestables. C’est le "petit citoyen" qui est censé ne pas vérifier la réalité de ce qu’on lui dit.

      Les gens qui nous gouvernent depuis très longtemps on sans doute lu Voltaire qui estimait que le peuple devait être "guidé, mais pas instruit" et que la "populace" ne devait pas "se mêler de raisonner". Ce n’est pas de la théorie. Un collectif belge contre l’exclusion : http://www.asbl-csce.be/ cite fort à propos, http://www.asbl-csce.be/journal/59lismondmaes_defense_bourses.pdf , dans un texte défendant les bourses d’études, cet extrait d’une lettre (a Damilaville) de Voltaire du 1er avril 1766 :

      « Je crois que nous ne nous entendons pas sur l’article du peuple que vous croyez digne d’être instruit. J’entends par peuple la populace qui n’a que ses bras pour vivre. Je doute que cet ordre de citoyens ait jamais le temps ou la capacité de s’instruire, ils mourraient de faim avant de devenir philosophes, il me paraît essentiel qu’il y ait des gueux ignorants. Si vous faisiez valoir comme moi une terre, et si vous aviez des charrues vous seriez bien de mon avis, ce n’est pas le manoeuvre qu’il faut instruire, c’est le bon bourgeois, c’est l’habitant des villes, cette entreprise est assez forte et grande. »

      (fin de citation)

      Que trouve-t-on au gouvernement, mais aussi dans les coupoles politiques françaises  ? Pour l’essentiel, des gens issus de quelques filières précises : droit, ENA, HEC... et de certains groupes professionnels : avocats, magistrats, membres du Conseil d’Etat ou de la Cour des Comptes, inspecteurs des Finances, "managers" divers... Le monde du travail, manuel ou intellectuel, en est quasiment exclu.

      Ces déclarations de Christine Lagarde ne sont rien à côté des énormes canulars que raconte le gouvernement à propos de sa prétendue application d’un "modèle américain" à la recherche française.

      Voir, par exemple, ces articles dans notre blog :

      INSERM, CNRS et recherche fédérale aux USA (I)

      INSERM, CNRS et recherche fédérale aux USA (II)

      Nicolas Sarkozy, la recherche et l’Union Européenne (I)

      CNRS, INSERM et budget de la recherche publique française

      etc...

      Indépendance des Chercheurs


    • Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 22 décembre 2008 12:16

      La lettre de Voltaire est de 1776, avec nos excuses, on avait fait une coquille.

      Un autre aspect du problème est le défaut d’information par le silence. Les gens sont censés regarder certains programmes à la Télé et ne pas s’intéresser aux "choses sérieuses". 

      Par exemple, le gouvernement français devait faire un effort pour que les Observations Finales http://scientia.blog.lemonde.fr/files/2008/09/onug0843357.1220645813.pdf du Comité des Droits de l’Homme de l’ONU http://www.ohchr.org/FR/Countries/ENACARegion/Pages/FRIndex.aspx sur la France de juillet dernier soient connues des citioyens. Rien ne semble avoir été entrepris.

      Quant aux rapports du Conseil de l’Europe sur la France dans le même domaine, il a fallu que le Commissaire Thomas Hammarberg vienne parler haut en fort dans Le Monde : http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/11/20/thomas-hammarberg-la-france-ne-donne-pas-l-exemple_1120726_3224.html

      Voici le début de l’entretien, repris par Education Sans Frontières http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article16564 :

      Thomas Hammarberg, commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, trois ans après la parution du rapport très sévère de votre prédecesseur Alvaro Gil-Roblès, estimez-vous que des progrès importants ont été faits dans le domaine des droits de l’homme en France ?

      Je dois malheureusement reconnaître que je suis très déçu. Ce rapport a été largement diffusé et je pensais qu’il aurait conduit à d’authentiques changements. Ce n’est pas le cas. La France est un pays important en Europe. Les autres pays suivent son exemple. Elle devrait montrer la voie, mais elle ne donne pas l’exemple en matière de droits de l’homme.

      (fin de citation)

      Indépendance des Chercheurs


    • foufouille foufouille 22 décembre 2008 11:12

      tous menteurs, pourris, voleurs
      au mieux leur cerveau comporte un floutage automatique


      • morice morice 22 décembre 2008 11:20

         A 100 millions de déficit, annoncé ce matin on a en effet des kadors comme ministres.... champions, mais dans un genre particulier : le creusement.


        • Francis, agnotologue JL 22 décembre 2008 11:21

          Bonjour, vous dites 26 milliards sur deux ans, cela fait 0.65% du PIB et non pas 1.3%

          La Tribune.fr écrit sur son site : " Le ministre de la relance a indiqué que le plan de relance devrait permettre de créer 150 000 emplois pour l’année 2009. Il a également indiqué que 75% des 26 milliards engagés seraient dépensés en 2009".

          Par ailleurs, Olivier Bouba-Olga propose sur son blog le petit texte didactique suivant :

          Macroéconomie keynésienne pour les nuls

          A l’issue duquel in conclue  : "l’impact à attendre du plan de relance de 26 milliards serait de 32 milliards, non pas 100 milliards comme annoncé par Devedjian."

          Qu’en pensez-vous ?


          • Bof 22 décembre 2008 11:51

            @ jl : Vous écrivez : " Qu’en pensez-vous ? " Et bien, je me lance. Un ministre est là pour faire valoir le ministère. Mais, actuellement a quoi servent les ministères ? Le ^Pays^ France en a -t- il encore besoin ?

             Pour l’impact par lui même...je compte maintenant avec les grandes modifications des facteurs humains toujours oubliées dans les calculs de nos technocrates. Les élections des représentants des syndicats indiquent des chiffres horriblement faibles. J’en arrive à plus d’ouvriers, plus de patrons et plus de patrons et bien ...du chomage. De plus, si l’on modifie lourdement l’organisation du pays par les conséquences induites par la crise...les constantes ne rempliront plus leur rôle.

            Conclusion : Dans les changements importants, il faut que les spécialistes revoient les bases même de leur raisonnement et qu’il fasse redescendre dans les organismes ’ officiels ’les modifications à apporter aux constantes. Le facteur Humain doit rester primordial dans ce cas .


          • chmoll chmoll 22 décembre 2008 11:44

            miss la ramasse (alias lagarde)

            s’ke quand t’étais petite, t pas tombée la tète en avant ?

            dans ta boite amerloque tu faisais koi comme boulot ? dame pipi ?

            ou alors t’avais un poste à responsabilité comme gardienne de l’armoire à balais ?



            • cathy30 cathy30 22 décembre 2008 11:53

              Je me souviens qu’au début de leur investiture, le gouvernement leur avait fourni un petit livret du comment répondre aux questions façon ump. Egalement Fillon qui cite nous ne sommes pas là pour gérer mais pour appliquer une politique (sic) Très drôle.

              Je suis d’avis que ce gouvernement nous prend vraiment pour des couillons, d’ailleurs l’élection de sarkosy sur fond de populisme du genre rien pour les étrangers, tout pour les français en est la preuve, alors pourquoi ne pas continuer puisque ça marche.

              Ces ministres sont là pour la communication et apparemment ils ne se penchent pas toujours sur les dossiers, donc souvent grosses bourdes, l’élysée s’amuse comme la croisière.

              Vincent Delaury à fait un classement des films année 2008, pour eux ce sera titanic, ils sont bien sûr à la pointe de l’actualité, et ils n’ont pas prévu des canots de sauvetage pour les gens d’en bas.


              • ZEN ZEN 22 décembre 2008 12:13

                Elle ne sait peut-être pas compter
                Mais elle a un si beau sourire...
                Alors , on la garde !


                • pierrot123 22 décembre 2008 13:44

                  Un beau sourire...C’est son dentiste qui doit être content, parce que... un sourire comme ça, comme on dit : "y en a pour un paquet d’argent smiley)


                • Dolores 26 décembre 2008 16:31

                  N’avez-vous pas remarqué que tous les gouvernant de notre époque sont tous , à un stade ou un autre, des incapables ?
                  Le président ne sait pas faire un discours , il se contente de lire ce qu’on a écrit pour lui. Ne saurait-il pas ce qu’il pense au point de ne pouvoir l’écrire ?
                  Les ministres ne connaissent que rarement le sujet dont ils parlent, ils se font faire des fiches par leurs experts sous-fifres, répètent plus ou moins intelligemment ce qui a été écrit et s’empressent d’ oublier rapidement.
                  Comment voulez-vous qu’une Lagarde, avocate d’ "élite", deviennent une mathématicienne d’élite capable de comprendre les finances d’un pays.
                  Nos gouvernants ne sont que des perroquets en plus d’être des ânes bâtés !!!


                • meccano44 22 décembre 2008 12:36

                  Darcos faisant mine d’être brouillé avec la règle de trois ? Moi je ne parierais pas sur le fait qu’il faisait mine !


                  • vivelecentre 22 décembre 2008 12:57

                    l’effort est de 26 milliards qui représente 1,3% du Pib et cet effort sera reparti sur deux ans

                    Voila comment vous auriez pu le comprendre si vous aviez pris la peine d’écouter véritablement madame le ministre...


                    • viking 22 décembre 2008 13:02

                      coup droit au centre 


                    • herve33 22 décembre 2008 13:18

                      Lagarde voit une croissance positive en 2009 , incroyable non , alors que même l’INSEE nous annonce la récession , alors qu’elle n’avait même pas vu venir la crise .

                      Alors on se demande pourquoi Mme la ministre se moque de nous à un tel point .

                      Soit, elle est totalement incompétente et on se demande ce qu’elle fait à un tel poste .

                      Soit on essaie de nous cacher qu’on est vraiment dans le merde et l’avouer ne ferait qu’aggraver la situation .

                      Il est évident que nous sommes dans la seconde situation , le gouvernement panique à l’idée de l’impact de la crise mondiale ( du au naufrage de l’économie US ) , et il sait que toutes les mesures qui seront prises ne feront qu’au mieux minimiser l’impact de cette récession voire dépression .

                      L’autre gros mensonge est de croire que cette crise n’est que passagère et qu’elle se terminera à la fin 2009 .



                      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 22 décembre 2008 13:39

                        " Quelle serait la crédibilité et la légitimité d’un brillant marin, devenu tout normalement capitaine de navire... ...,Alors, d’aucuns pourront, naïvement nous dire, que pour manager une équipe, une entreprise, un navire " avez vous écrit,

                        Gouverner, c’est prévoir. Dans le cas d’un navire, il faut évidemment scruter attentivement la tendance de la vague que l’on va aborder. L’ensemble des petites courbes que l’on a sous les yeux ont un rapport final, une somme totale, une tendance moyenne. Si celle-ci penche à droite même de deux degrés, et que vous donnez le coup de barre à gauche même de deux petits degrés, la facture au moment est de HUIT degrés de gite, ce qui est extrèmement dangereux en fonction de la cargaison et désagréable pour les passagers. Une erreur de ce genre, et c’est vingt cinq personne qui partent sur le champs, dégueuler sur la moquette...

                        En votant un budget pour l’année suivante sur une estimation de croissance assurée, on donne un coup de barre dans le sens contraire aux impératifs conjoncturels complètement contrariant, et c’est cent mille ouvriers de plus sur le pavé...Et tout plan de relance en promesse trompeuse n’est pas un simple coup d’épée dans l’eau, mais un coup de barre vers une issue scabreuse qui peut en dix secondes mettre le vaisseau sous l’eau, ou jeter par dessus bord quantité de passagers indisposés.

                        Un navire sans moteur est victime de la mer, fou et désarticulé. Le coup d’accélérateur que donne le budget donne de l’inertie et donc de l’autorité sur la vague mais mal ajusté sur la tempète future, c’est encore une dépense qui part en fumée. Un pilote, même d’Airbus, n’est pas du tout formé pour comprendre la mer. et dans le cas de nos ministres, ils n’ont sans doute pas l’oeil avisé pour bien anticiper et pour déceler qu’en plus la vague scélérate peut arriver de tout coté...Dans ce cas, l’important est de lui tourner le dos et mettre la pression au bon moment, pour mieux l’accompagner.


                        • foufouille foufouille 22 décembre 2008 14:00

                          bonne nouvelle !
                          apres la maison imaginaire a 15€, l’appart a 15€ (hors charge bien sur)


                          • ARMINIUS ARMINIUS 22 décembre 2008 14:08

                             A la veille de Noël,le casting des ministresses de notre petit manie-tout est en parfait accord : un boudin,une truffe...Quand je pense qu’elle est tout à fait d’accord avec l’entourloupe du "tribunal arbitral" ( encore une nouveauté) dans l’affaire Tapie , résultat des étrennes de 285 millions d’ Euros à se partager ( en passif, bien sûr)entre contribuables, soit l’équivalent de plusieurs boudins aux truffes...on est loin des deux saucisses que représentent les frais de fonctionnement annuels de sa gracieuse majesté pour nos voisins britanniques et de la breloque à 38.000€ de Julien Dhrey dont on nous enfume ! On est toujours les dindons d’une farce à répétition...avec une balayette tricolore à se mettre façon Coluche... et pour couronner le tout une pièce avec l’inénarrable Nanard le soir de Noël !


                            • Pehachem 22 décembre 2008 14:12

                              "La Garde meurt, mais ne se rend pas !" (Cambronne, 1815)


                              • letuyauteur 22 décembre 2008 14:31

                                26 000 000 000 divise par 65 000 000 de francais = a peu pres 400 euros par francais ?

                                1-une coupe de cheuveux a 18 euros 
                                2-une semaine de nourriture a 70 euros (fruits , legumes frais non compris)
                                3-une paire de chaussure a 40 euros 
                                4-un petit plein d’essence a 50 euros 
                                5-un cine a 7 euros 
                                6-et allez je me lache ! un gps pour noel.

                                et voila j’ai depense 400 euros pour faire tourner les usines chinoises , l’economie francaise est relancee :)

                                C’est si simple l’economie , pourquoi ne pas recruter des amateurs comme moi qui eux auraient peut etre la chance des debutants ??



                                • morice morice 22 décembre 2008 14:48

                                   si je résume, l’état français est enfoncé jusque Lagarde ?


                                  • non666 non666 22 décembre 2008 15:21

                                    Pour un Sarkozy installé par quelques lobbies, le choix est simple :

                                    Si tu ne va pas à Lagardères , Largarde ira à toi !

                                    Elle est clairement la pour lui rappeler qui l’a installé au pouvoir .
                                    C’est pour cela qu’elle a plus besoin d’etre juriste qu’economiste.
                                    Elle a nié la crise, a servi l’abaissement de la vigilance des autorités de marché française sur un plateau aux yankees. La racaille UMP de l’assemblée nationale avait déjà validé la fusion des Bourses de paris et de New york à l’epoque ou Sarkozy etait le chef de ce parti....

                                    Elle n’a besoin d’etre la que pour faire passer les mesures "d’ouverture" avant l’estoquade finale, celle qui va nous ruiner en meme temps que le dollar s’effondrera de façon "imprevue".





                                    • Yannick Harrel Yannick Harrel 22 décembre 2008 16:41

                                      Bonjour,

                                      Mme Lagarde, comme d’autres commentateurs l’énoncent encore mieux que moi, n’est que le paratonnerre de mesures rendues soit-disantes indispensables : comprendre une libéralisation du pays engagée de façon dogmatique y compris alors que la crise frappe déjà chez nous. Oui je sais c’est pathétique, mais il fallait s’y attendre lorsque la prime à la fidélité supplante celle de la compétence...

                                      Cordialement


                                      • night 22 décembre 2008 17:43

                                        Juste pour info :

                                        PIB annuel est d’environ 2 000 milliards,
                                        26 milliards / 2 = 13 milliards -> 0,65 % du pib... par an...
                                        Pour chacune des deux années donc 0,65 * 2 = 1,3 %

                                        hé oui... un plan de 26 milliards... sur deux ans, ça fait 1,3 % du pib... sur deux ans.
                                         
                                        Etonnant non ?

                                        Après on veut polémiquer et prendre les gens ( la ministre et les citoyens ) pour des imbéciles ou on veut pas...

                                        A chacun de voir...


                                        • Francis, agnotologue JL 22 décembre 2008 18:01

                                          Allez, n’en voulez pas trop à Aimé Fay : il est parti d’une erreur pour en faire un argumentaire solide.

                                          Au contraire des politiciens qui comme disait Barjavel :

                                          " C’est la forme la plus exquise du comportement politicien, qui consiste à utiliser un fait vrai pour en faire un mensonge. "  smiley


                                          • thomthom 22 décembre 2008 18:25

                                            sarko a admis lui meme en interview qu’il n’y compreant pas grand chose à l’économie. Et comme son ego ne supporterait pas d’etre entouré de persones plus compétentes que lui, et bien il a choisi comme ministre de l’économie quelqu’un d’encore plus nul que lui. Il ne faut donc pas s’étonner de nos difficultés.... les francais ont voulu sarko, ben les voila servis.


                                            • eric 26 décembre 2008 10:23

                                              A l’auteur, sans approfondir, quelque chose me gêne un peu dans votre papier. Il me semble dénoter d’une approche très scolaire de la vie.

                                              Un ministre n’est pas me semble-t-il un "collaborateur" de l’Etat, mais un de ses dirigeant. C’est un rôle politique. Il est un des représentant du peuple désigné suivant un processus démocratique pour diriger l’appareil d’état dans le sens voulu par une majorité d’électeur.

                                              Si on commence à fixer des règles de niveau scolaire, de diplôme etc nécessairre pour être Ministre, on s’oriente vers la technocratie et le déni démocratique. Une sorte de système censitaire réposant non sur l’impot mais sur le niveau de diplôme.

                                              Un état qui ne serait plus un instrument que se donne la société pour agir sur elle même, mais une entité en soi, dotée d’une volonté propre, chargée de faire notre bonheur suivant des recettes que lui seul connait et au service duquel nous devrions être au nom de sa compétence définie par des niveaux scolaires.

                                              Vous me faite penser au dernier livre d’Emmanuel Todd qui juge l’actuel gouvernement au niveau scolaire moyen de ses membres. En dehors du mépris dont cela dénote à l’égard des moins diplômés (on pourrait dire du peuple) cela démontre aussi une certaine méconnaissance des réalités.

                                              Un premier de la classe est rarement un grand entrepreneur ou un grand politique parce que son "talent" est de s’adapter au système, de répéter ce qu’on lui dit et de savoir donner les réponses préexistantes que l’on attend de lui à des questions normées.

                                              Un grand politique ou un grand entrepreneur est au contraire quelqu’un qui sait trouver des réponses nouvelles à des questions nouvelles et l’école ne prédispose pas à cela.

                                              Notre état, au niveau de l’exécution est peuplé de "bons en classe" puisqu’il y a des conditions de diplôme pour l’accés à la fonction publique. On ne voit pas que cela ait entraîné une efficacité, une imagination, une générosité ou des succés particulier. Nous avons des postiers licencié en histoire, mais on a pas le sentiment que le courrier soit mieux distribué que quand ils avaient le certif.

                                              On pourrait retourner votre question et se demander si notre société à l’etat qu’elle mérite ?


                                              • bosse=einstein 14 janvier 2009 18:06

                                                Ce billet me fait penser à la tentative de Michael Jordan de s’essayer au baseball. Christine Lagarde retournera à ce qu’elle sait le mieux faire. Cela me fait forcément penser à un autre avocat d’affaires, Barack Obama.

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