OK ces écart sont choquants. Nul ne le conteste . Mais que faire ? J’ai connu un temps où les vedettes (sportives, artistiques, musicales...) étaient payées au lance-piierre, tandis que les hommes d’affaires planqués derrière (ou des groupes , ce qui est peut-être pire) raflaient tout le bénéfice. Quel que soit l’étroitesse et la futilité de leur talent, toutes ces vedettes travaillent beaucoup et méritent un peu de confort (j’ai dit un peu. A voir le nombre de drogués parmi eux, je demeure d’accord qu’ils en ont trop). N’oublions pas d’autre part que pour la plupart d’entre eux, l’apogée de leur talent est très brève et qu’ils doivent épargner pour l’avenir (heuu... je veux dire : qu’ils devraient, à quelques exceptions près).
Reste que leur part est excessive, je répète mon accord. Ca veut dire qu’il y a un "surplus" (théorie chère à certains économistes). Qu’en faire ? Le confisquer au profit de la communauté ? Intellectuellement ce serait l’idéal mais jusqu’à présent ça n’a pas marché, les expériences collectivistes sont là pour nous le rappeler. De plus, et même avec la crise, ce doit être impossible avec le mise en concurrence généralisée des nations que nous subissons depuis une trentaine d’années.
Pour moi le problème est en amont : l’état de fait que signale l’auteur est à mon avis un des effets pervers de l’excès de communication : trop nombreuses et trop rapides. Donc trop de masses d’argent. Sans être moi-même économiste je pense que c’est un moyen rarement remarqué de fabriquer de l’inflation.
Comme on ne peut pas "désinventer" cet excès de communications, il faudra sans doute passer par la case "confiscation du surplus au profit de la collectivité ", mais je suis personnellement sans illusions : les sommes en jeu seront détournées par d’autres et d’une autre façon. Espèrons simplement qu’un dysfonctionnement servira de contre-poison à un autre, en attendant, plus tard, la thérapeutique inverse...
Et restons optimistes malgré tout : c’est, disait Churchill, le courage des gens intelligents.
AB