Et, puisque l’auteur s’abrite sous la "caution scientifique" de James Watson ; regardons y de plus près :
Il déclara en 1997 à un journal britannique qu’« une femme doit pouvoir avorter si son enfant est testé homosexuel », puis s’était ravisé suite au mouvement de polémique soulevé dans le monde entier[1],[2].
Le 14 octobre 2007, il a tenu des propos racistes dans les colonnes du journal britannique le Sunday Times[3]. Il y déclara qu’il était « fondamentalement pessimiste quant à l’avenir de l’Afrique » parce que « toutes nos politiques d’aide sont fondées sur le fait que leur intelligence [celles des Africains] est la même que la nôtre [Occidentaux, ndlr] alors que tous les tests disent que ce n’est pas vraiment le cas » [4] et poursuivant sur ses propos, il indique que « son espoir est que tous les hommes sont égaux » mais il répond que « les gens qui ont eu affaire à des employés noirs se sont rendu compte que ce n’est pas vrai »[1],[5]. Le biologiste Steven Rose a répondu dans The Independent le mercredi suivant que si « Watson connaissait la littérature sur le sujet, il aurait su qu’il est en dehors de sa profondeur scientifique » et que Watson était un habitué de tels scandales car il lui connaissait des propos similaires sur les femmes[1]. Il aurait ainsi déclaré concernant les manipulations génétiques que « les gens disent qu’il serait horrible qu’on puisse faire en sorte que toutes les filles soient jolies. Moi je trouve que ce serait super »[6]. Il faut noter également que le 9 décembre 2007, le Sunday Times publiait une étude scandinave affirmant que l’ADN de Watson comportait 16 % de gènes légués par des ancêtre noirs et 9 % par des aïeux asiatiques[7].
Suite à ses déclarations du 14 octobre 2007, il a été suspendu des fonctions qu’il exerçait dans un laboratoire de l’Institut de recherches de Cold Spring Harbor (Long Island)[8], puis mis en retraite.
Par ailleurs ;
Le racisme scientifique s’appuie sur l’hypothèse scientifique erronée du racialisme qui classifie les êtres humains d’après leurs différences morphologiques en application d’une méthode héritée de la zoologie.
Enfin, et toujours d’un point de vue scientifique, et bien postérieurement aux "illuminations" racialistes de Watson :
Après des études et recherches diverses au sein de la génétique, la théorie de l’existence des races humaines a été définie par des scientifiques comme arbitraire, subjective et non pertinente, du fait de l’impossibilité de classifier telle ou telle personne dans une race présupposée.
La revue Science a publié en février 2008 l’étude génomique la plus complète effectuée à ce jour. Les chercheurs ont comparé des fragment d’ADN de 650 000 nucléotides chez 938 individus appartenant à 51 ethnies. La conclusion de ces travaux est qu’il existe sept groupes biologiques parmi les hommes : les Africains subsahariens, les Européens, les habitants du Moyen-Orient, les Asiatiques de l’Est, les Asiatiques de l’Ouest, les Océaniens et les Indiens d’Amérique.
Howard Cann, chercheur de la fondation Jean-Dausset, cosignataire, précise : « Tous les hommes descendent d’une même population d’Afrique noire, qui s’est scindée en sept branches au fur et à mesure du départ de petits groupes dits fondateurs. Leurs descendants se sont retrouvés isolés par des barrières géographiques (montagnes, océans...), favorisant ainsi une légère divergence génétique. »
En approfondissant encore leur étude, les généticiens ont pu déterminer des sous-groupes : huit en Europe et quatre au Moyen-Orient. Mais avec moins de certitude. Cependant, les convergences génétiques qui rassemblent les hommes au sein de chacun des sept groupes ne concernent qu’un relativement faible nombre de nucléotides. Plus clairement, deux hommes appartenant à un même groupe peuvent être très différents en ce qui concerne les très nombreux nucléotides non pris en compte pour établir la classification.
Si différents même que deux membres d’un même groupe peuvent être plus éloignés, globalement, que deux individus appartenant à deux groupes distincts (Européens et Africains, par exemple)[76].
En outre, la portion du génome humain relative à l’expression des caractères morphologiques, en l’occurrence le gène codant la production de la mélanine, ne représente qu’une infime partie de l’ensemble de ce génome (trois gènes communs aux divers vertébrés sur les 36 000 du génome). Cf. à ce sujet, l’article Couleur de la peau
D’autre part, selon de nombreux généticiens dont Luigi Luca Cavalli-Sforza, les descendants d’individus d’origine différente, ou même de « races » profondément différentes, semblent plus robustes et pour assurer une fertilité et une santé normales, il faut éviter les mariages entre parents proches donc favoriser le métissage.[77].
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