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Commentaire de Xav13r

sur Race et civilisation : la fin de l'hypocrisie ?


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Xav13r 29 décembre 2008 18:22

J’ai fait des études de bio, dans ma jeunesse, et la notion de race est assez difficile à définir. La meilleure définition qu’on m’ait donné, à mon avis, fait intervenir un pari sur l’avenir :

En fait, ce qui se définit assez bien, c’est la notion d’espèce. Des individus sont d’espèces différentes si ils ne sont pas interféconds. Ainsi, les chats et les chiens constituent des espèces clairement différentes car un chat et une chienne, ou un chien et une chatte ne pourront pas avoir de bébés ensembles.

D’autre part, en se placant dans une perspective historique, on sait que les espèces évoluent, et que des espèces aujourd’hui distinctes étaient, dans un passé plus ou moins lointain la même espèce. La "spéciation" est ce processus qui fait qu’une espèce unique se scinde en plusieurs espèces qui ne sont plus interfécondes.
La spéciation prend du temps, c’est un phénomène progressif. Typiquement, deux populations de la même espèces sont séparées géographiquement, et n’ont plus de contact entre elles. Chacune de ces populations évolue donc séparément jusqu’à ce qu’un jour leurs différences biologiques ou culturelles soient telles qu’elles ne sont plus interfécondes, et on a deux espèces distinctes. Je parle de différence culturelle car il peut arriver que, par exemple, deux espèces d’oiseaux pourraient biologiquement être interféconds, mais en réalité ils ne peuvent plus se reproduire entre eux tant leur parade nuptiale a évolué, et ils ne sont donc plus interféconds, même si l’obstacle à la fécondité est d’ordre comportemental et non génétique.

La subdivision en race d’une espèce est ce momment qui précède la spéciation proprement dite : les populations sont encore interfécondes pour l’instant, mais elles s’acheminent vers un avenir plus ou moins proche ou elles constitueront des espèces différentes.

Si on accepte cette définition, parler de races pour les humains c’est parier que les frontières géographiques et culturelles entre les populations vont s’accentuer au point de rendre les échanges entre populations de plus en plus rares, les faisant ainsi évoluer séparément jusqu’à ce qu’elles ne soient plus interfécondes.

Ne pas parler de race c’est faire le pari inverse, c’est à dire penser que les frontières géographiques et culturelles diminuent, et que les échanges entre population vont assurer qu’elles évoluent conjointement et resteront interfécondes. C’est plutôt mon avis, et donc, perso, je n’utilise jamais le terme de race pour les humains, car cela me semble tout à fait inapproprié.


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