Je prends alors ma montre, je lui dis "je ne menacerai la sécurité d’aucun vol, c’est de ma vie qu’il s’agit à partir de maintenant", et me plante la partie pointue et métallique de la montre sur les veines de mon avant-bras.
Peut-être est-ce du second degré...
Ce qu’on pourrait prendre pour l’autoglorification et la suffisance du rebelle messianique autoproclamé(seul contre tous... Rachetant les péchés de l’homme moderne individualiste en s’auto-affligeant un chemin de croix par delà les nuages, chemin qui culmine dans la beauté transcendantale d’un poignet transpercé par une montre et ce dans l’unique but de sauver l’âme du vacancier égaré...) n’est peut-être qu’une parodie visant ces monstres de bien pensance qui depuis trop longtemps déjà vérouillent, appauvrissent et standardisent toute éthique et toute morale, vivant dans la représensation constante de leur extraordinaire courage, de leur humaniste bienveillance et surtout de la divine (au sens laïque du terme...) vérité qu’ils portent et pronent avec tant de talent et de panache et d’abnégation et tout et tout et tout... Ces grands hommes, ces auto-masturbés.
Seigneur, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font !
N’aurait-il pas été plus sage et constructif de parler à ce fameux clandestin ?
Essayer de comprendre ce qu’il ressent, ce qu’il veut ?
Peut-être était-ce le seul réconfort à lui apporter ?
Peut-être est-ce la seule révolution à apporter, celle demeurant à notre portée dans un avion en vol du moins... ?
La question est de savoir si les charmants policiers auraient toléré cette discussion... Il n’y a aucune raison qu’ils la refusent en tout cas et peut-être même auraient-ils participé.
A bon entendeur...