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Commentaire de Jorge Atlan

sur A commencé ses vacances menotté


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Jorge Atlan 31 décembre 2008 01:59

Si tu es un monstre, hé bien tu n’es pas le seul !
Je m’interroge aussi sur l’ouverture des frontières. Et c’est d’autant plus déstabilisant que je suis aussi un immigré. Européen, mais avec une carte de séjour encore valide et je suis conscient d’avoir pu moi aussi à une époque bénéficier des capacités d’accueil de la France. Mais est ce pour autant, que l’on doit accepter un déferlement d’immigration économique venu essentiellement d’Afrique ?
Je n’ai pas de réponse, juste des questions.
Les richesses des pays africains ont été pillées dès leur découverte par mes ancêtres, de l’or, aux diamants, les bois, les humains. Y a t il quelque chose de changer ?
Que fait-on pour permettre à ces pays de pouvoir profiter pleinement de ces richesses ? Enrayer ce flux ne peut se faire que si ce créé des conditions de vies acceptables sur place. L’aide économique institutionnelle est une mascarade qui cache de nouvelles exploitations. Les quelques projets associatifs sont anecdotiques et dérisoires, mais ils ont le mérite d’exister et de rendre un peu de dignité à l’exploiteur.
Certes nous ne pouvons pas rester indifférents ces problèmes puisqu’à terme c’est nous qui nous condamnons. Le travail au noir est une pression de plus sur les emplois et les salaires. La Désindustrialisation continuelle de nos politiques nous emmènent aussi sur des chemins de pauvretés et d’affaiblissement du modèle occidentale.
Curieusement peu d’étude ou de point de vue esclavagiste sur les formes "modernes" de l’économie. Nous constatons tous les jours la faillite du néo libéralisme et de la globalisation. Et rien, rien que de petits fluets qui se drainent par ci par là. Rien sur la formidable aberration d’un système qui se condamne à une fuite en avant de plus en plus catastrophique.
Que ferons nous quand les pauvres français seront devenus la majorité, qui fera fonctionner une économie de service et pour qui ?
De la délocalisation de la sidérurgie, du textile, de la chaussure, au clandestin menotté dans un avion, il y a une logique, une suite ininterrompue de points qui nous ancrent dans une nouvelle société féodale ou les politiques sont aux services des banquiers et de certaines compagnies internationales.
Mes compétences s’inscrivent dans le champ de la psyché humaine, d’économie je ne connais rien mais faut il être aveugle pour ne pas voir les conséquences de ce qui est mis en pratique.
Aujourd hui l’on s’attaque au vivant, humains, avec les brevets sur les gènes, les miennes, les vôtres ; plantes avec les tentatives d’imposition de plantes transgéniques ; des graines infécondes qui ne peuvent se reproduire. L’on tient le paysan captif, s’il veut replanter l’année suivante, il faut payer. Mais cela ne suffit pas il faut contaminer les autres plantes, les proliférations des génomes transgéniques font que plus aucunes plantes ne sera saines et viables !
Pourquoi, la fondation privée de Bill Gates, Monsanto et d’autres ont ils procédés a l’édification d’une banque fortifier des graines en arctique ? Par pur Altruisme ? Allons quel formidable investissement que celui de quelques graines ne coutant rien, et saines quand toutes les autres seront génétiquement modifiées et stériles.
Il ne s’agit pas de se battre pour ce sans papier la, même pas pour qu’il soit un sans papier mais qu’il soit un homme capable de nourrir sa famille et de se créer un futur d’espoir et de prospérité.
Dans notre folie, et nos certitudes de "modernes" nous oublions l’essentiel, l’équilibre entre l’humain et la nature, entre l’humain et l’humain. Avec des territoires définis, des langues à eux, et une terre et un peuple auquel nous pouvons nous identifier, ou nous assimiler. La théorie du nomadisme a l’échelle globale, ne produira même pas les hordes de Gengis Kan, juste l’errance d’une humanité d’apatrides sans consciences ni savoir.. Juste une foule immense de désespérés. Et l’on sait ce que les foules désespérées sont capable de faire.
Après ce témoignage d’émotion, je me demande ce que pourrait donner une réflexion sur ce que tu as vécu, avec les outils que l’on te donne à science po, le savoir que tu as pu accumuler au cours de ton cursus.
Pour poser un acte, il faut en connaitre les tenants et les aboutissants. Pour tendre la main a ce jeune expulsé, il faut connaitre ce dont il a besoin.
L’immigration n’est pas un choix, c’est une fuite, une échappée vers la vie, vers l’espoir de jours meilleurs.


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