Il est vrai que le fonctionnement actuel de la démocratie est insatisfaisant. Je pense que cela est dû aux sentiments de scepticisme ou de mécontentement devant les propositions des candidats qui JAMAIS ne reprennent TOUT ce que NOUS voudrions changer ou garder, de frustration que nous éprouvons à la lecture des résultats, à notre certitude qu’ils sont incapable de nous faire vivre dans un eden utopique.
Il y a une contradiction à vaincre : personne de sensé parmi nous ne se prend pour Dieu et pourtant CHACUN d’entre nous est persuadé de posséder LES bonnes solutions. La réalité est que plus le groupe est grand, moins chaque individu qui le compose a de puissance. S’il y a 40 millions d’inscrits sur les listes électorales en France, je ne représente que 1/40 000 000 des Français. C’est vrai qu’en réalité je suis un peu plus « puissant » puisque les abstentionnistes et les « blancs et nuls » me donnent une partie de leur pouvoir.
Contradiction aussi le fait que beaucoup regrettent, comme « Don Jackchirak » que tout individu a le droit de voter même sur des questions qu’il ne domine pas. M. Hutin, maître à penser du journal Ouest-France regrettait dans son éditorial du 28 mai que la ratification du Traité européen n’ait pas été confiée au Parlement. Les Français n’étaient pas « mûrs ». On réclame une démocratie des experts et en même temps on rejette cette énarchodémocratie.
Il est évident que si la discussion peut faire émerger une solution consensuelle, tant mieux, il n’y a pas besoin d’un vote. Mais cette discussion ne peut avoir lieu qu’au milieu d’un petit groupe de personnes qui se respectent et qui peuvent être réunies dans un même lieu au moins virtuel. Cela ne peut être valable dès que le nombre devient trop important ou trop dispersé. Qui me dit d’ailleurs qu’il n’y a pas dans l’exemple donné qu’il n’y a pas des déçus gardant une certaine rancœur que leur proposition n’ait pas été retenue ?
Se pose alors la question des représentants. Il est alors évident aussi que ce représentant NE SERA PAS MON CLONE pour la raison simple qu’il est le représentant d’un groupe dont il fait partie.
Quelques réflexions particulières : Daniel Milan n’a l’air de connaitre que les élections présidentielles or ce sont les élections législatives qui sont les plus importantes constitutionnellement. Le Président de la République et le Sénat ne peuvent que freiner un certain temps, mais pas empêcher l’action de l’Assemblée.
L’obligation du vote n’est pas une solution : ceux qui auront été forcés de se déplacer pourront toujours voter blanc ou nul, ce qui n’est pas mieux, ou se « venger » en votant pour des extrêmes.
Quelques modifications me paraissent nécessaires :
- l’obtention des « 500 signatures » devrait être remplacée mais je suis opposé à un système qui permettrait des candidatures multiples ;
- les minorités devraient être mieux représentées à l’Assemblée mais la représentation proportionnelle stricte me parait une mauvaise chose ;
- revoir toujours « les mêmes têtes » n’est pas bon mais on ne peut reprocher à un politique de gravir les échelons ; il me semble que dans une entreprise, le chef devrait connaitre les contraintes des différents postes.
12/11 15:48 - A
M. Crouzet, Bravo pour votre article ; il est rassurrant de voir que de plus en plus de gens (...)
25/10 11:05 - Job
Je crois que nous sommes tous d’accord : le système électoral démocratique comme mode de (...)
24/10 20:47 - jer
Un pouvoir théocratique réel suppose l’existence d’au moins un dieu qui agisse (...)
23/10 10:49 - DEALBATA
Le véritable problème de la démocratie est sa légitimité. Mais qu’est donc la légitimité (...)
23/10 09:50 - machinchose
23/10 03:45 - yoda
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération