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Commentaire de Rage

sur La démocratie en péril ! Emmanuel Todd le pense, il n'est pas le seul


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Rage Rage 1er janvier 2009 21:27

Bonsoir,

J’ai souvent entendu cette phrase : "nous avons les politiques que nous méritons".

Cette rengaine oubli un fait majeur : un candidat libre hors grande écurie, quel que soit ses propositions, n’aura pas la possibilité de se présenter. Financièrement d’une part, politiquement d’autre part du fait que n’importe quel crétin PS ou UMP pèse aujourd’hui 30% des voix minimum sans même avoir parlé.

Pour exister politiquement, il faut donc faire ses gammes chez l’un ou chez l’autre, et avant de se proposer aux citoyens, il faut s’imposer en interne.
Un long chemin qui a pour conséquence d’évincer toute personne qui sortirait du moule.

Un élu, hors petites communes, c’est avant tout une personne désignée par un parti face à une ou 2 autres personnes désignées. Ce n’est pas un "quidam" qui viendrait proposer des idées.

Ceci provient du fait que les hautes instances craignent qu’un quidam puisse parvenir à la tête d’un mandat politique sans en connaitre les arcanes : autrement dit, si vous n’êtes pas déjà dans le moule, vos chances sont mineures.

Votre autre chance, c’est l’argent. Si vous avez l’argent et le parti, c’est encore mieux.
Ni l’un ni l’autre, vous êtes foutu.

Et c’est tout le problème.

Hors de ce moule, que vous soyez prophète, intelligent ou crétin, c’est la même chose : non éligible.

Une démocratie peut-elle laisser n’importe qui être élu ? C’est là toute la question : à la fois une grande liberté, mais aussi un grand danger.

Les partis sont alors peut-être la moins mauvaise des solution, faut-il encore qu’ils soient représentatifs, mixtes, ouverts, diverses et proches des réalités.

Je pense que la crise de représentation politique, en France notamment, provient avant tout d’un verrouillage - et même d’une sclérose - des partis et autres organes de représentation : tout ce qui amène la société à devoir respecter un moule unique, une voie moutonnière de pensée, est vouée tot ou tard à connaitre cette situation de crise de représentativité.

C’est parce que nous n’avons pas le choix - le non choix de 2002 et de 2007 in fine - que nous, citoyens, avons cette facheuse impression de subir l’UMPS (etc...) et d’entendre toujours le même refrain :
Français, démerde toi pendant que nous, là haut, on s’occupe de faire proliférer notre business et notre assise sur le pouvoir.

Les Français ne méritent pas cela, mais ne savent pas comment le changer.

Cette toute la question :
Comment changer, et pour quoi de réellement "mieux" ?


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