Bonjour,
Les quatre génocides reconnus par la communauté internationale sont des crimes d’Etat. Leur exécution exige qu’ils ne soient pas perçus comme un crime par les exécutants, voire même par leurs commanditaires. Le négationnisme est donc constitutif du crime. La complicité de génocide participe à ce négationnisme.
Si le génocide est bien reconnu comme un crime, le négationnisme du génocide, qui en fait partie, doit tomber sous le coup de la loi. Le nier au prétexte que ce débat doit rester du domaine des historiens est une démission devant le crime.
Dès lors qu’un événement est qualifié de génocide par les instances internationales ayant compétence juridique, ONU, TPIY et TPIR, CPI, parlements au nom de leur compétence universelle, etc... Les processus juridiques doivent entrer en jeu. C’est d’abord du domaine de la loi, donc des assemblées. Ensuite de celui des magistrats.
Les historiens peuvent et doivent apporter leur pierre aux processus d’instruction des génocides. D’autres événements peuvent un jour être qualifiés de génocide. Tant qu’ils ne le sont pas, ils restent du domaine des historiens et leur négation n’est pas punissable.
Nous sommes un peu trop habitués, dans tous les pays, à ce que l’histoire soit écrite par les pouvoirs dominants, et nous refusons implicitement l’idée de crimes collectif ou de crimes d’Etat qui heurtent nos patriotismes. Les falsifications historiques sont fréquentes.
Mais le crime d’état, et tout ce qui concourt à sa réalisation, doit être punis.