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Commentaire de gdm

sur Une pyramide de dettes globale


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gdm gdm 9 janvier 2009 20:23
@Galuel
L’économie n’est pas "basée sur une pyramide de dettes". L’économie est basée sur la création de valeur par chaque individu. Chaque individu agit dans le but de créer des objets ou des services qui ont de la valeur pour lui-même ou pour d’autres. C’est ainsi que deux individus échangent des objets ou des services. Tout échange volontaire crée de la valeur pour l’acheteur et pour le vendeur.
 
Un fondement juridique de l’activité économique est le contrat. Toute vente est un contrat entre le vendeur et l’acheteur. Pour un économiste, une vente est une vente de droit de propriété sur un objet, et non pas la vente d’un objet. Un acheteur n’achète pas une pomme, mais achète le droit de propriété sur cette pomme.
 
Plutôt que d’aller visiter les pyramides d’Egypte, ou l’escroquerie de Ponzi, je reviens à l’observation attentive de la réalité économique concrète. Et plus particulièrement à la nature d’un billet de banque, et à la nature d’un prêt bancaire.
 
Dans une acception habituelle du mot "prêt", l’objet prêté est en possession de prêteur avant qu’il le prête à l’emprunteur. Dans le prêt bancaire, le prêteur crée le billet de banque au moment où l’emprunteur crée une reconnaissance de dettes. Le billet, quelque soit sa forme, papier ou électronique, est une obligation du banquier envers l’usager du billet. De manière parfaitement symétrique, la reconnaissance de dettes est, bien évidemment, créée au moment du prêt bancaire. cette reconnaissance de dettes une obligation de l’emprunteur envers le prêteur. Le prêt bancaire est un échange mutuel d’obligations être deux individus.
 
L’obligation de l’emprunteur est de créer suffisamment de richesses pour être capable de rembourser le prêt du banquier. Dans l’Ecosse du 18eme siècle, l’obligation du banquier était de pouvoir fournir une certaine masse d’or en échange d’un billet. Chaque billet était ainsi un contrat commercial ordinaire entre le banquier et l’emprunteur. Aujourd’hui, l’obligation du banquier provient de la loi. Que soit l’origine de l’obligation soit le contrat ou la loi, l’obligation du banquier qui en résulte sont sensiblement la même.
 
Le savoir-faire du banquier est de sélectionner les emprunteurs qui seront capables de rembourser. Le banquier veut donc obtenir des informations sur l’activité productive de son client. Le savoir-faire du banquier est aussi d’être capable de vendre des reconnaissances de dettes de ses clients, lorsqu’il a besoin d’or, et aujourd’hui, de liquidités. En effet, les reconnaissances de dettes s’achètent et se vendent, car ce sont des créances qui ont de la valeur. Au moment du prêt, cette créance sur l’emprunteur a plus de valeur que la masse monétaire prêtée, sauf pour l’emprunteur.
 
C’est ainsi que le principe de la création monétaire n’est pas une "pyramide Ponzi", mais une construction contractuelle robuste. Mais ce principe est perverti par l’autorité des Etats qui s’octroient, par la pression démagogique, le droit exorbitant de ne pas rembourser leurs dettes. C’est ainsi que les politiciens ont récemment compris qu’il était prudent de laisser les clés de la planche à billets loin de leurs tentations politiciennes.
 
Les Etats pervertissent l’excellent principe de la création monétaire moderne de deux manières. D’une part, les Banques Centrales, restent encore trop dépendantes de la volonté des Etats. Et d’autre part, le monopole étatique monétaire actuel est nuisible à l’activité économique. La liberté monétaire consisterait à ce que l’Etat abroge le monopole monétaire et autorise la circulation d’autres monnaies sur son territoire.
 
Seules les créances douteuses peuvent déstabiliser une monnaie. La valeur des créances sur un Etats est fondée sur sa capacité à lever suffisamment d’impôts. L’Histoire récente montre que les faillites des Etats sont fréquentes. C’est en ce sens que le système monétaire actuel est instable, car la dette des Etats représente une part importante des dettes en cours.
 


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