Les promesses de monsieur Sarkozy vont bien plus loin.
Je ne comprends pas qu’il n’y ait personne au parlement pour demander une information claire de la part du président à propos de la rencontre qu’il a eu avec la ministre des affaires étrangères d’Israël, madame Livni.
Cette rencontre, largement médiatisée avant (comme tout ce que fait le président) a été totalement passée sous silence depuis et ne bénéficie, fait rarissime, d’aucun compte rendu sur le site de l’Elysée.
Question à poser à Nicolas Sarkozy lors d’une séance de l’assemblée :
Monsieur le président, avez vous, comme l’a prétendu madame Livni, qui vous a évoqué comme très "compréhensif", au sortir de son entretien avec vous, discuté de tactique et de stratégie avec elle.
Sachant qu’au retour de madame Livni, l’attaque terrestre a été déclenchée, quelle sorte de conseil tactique ou stratégique, ou même d’assurance avez vous donné à Israël ?
Pour mémoire en des circonstances similaires un président de la république rencontrant un ministre des affaires étrangères Israélien a agit de façon radicalement différente.
« Messieurs, je vais vous demander de mettre fin à notre séance.
Je dois en effet vous quitter, afin de recevoir le ministre des Affaires Étrangères d’Israël, M. Eban, qui est de passage à Paris.
Mais je veux que vous sachiez ce que je vais lui dire.
De toute évidence, vais-je déclarer au ministre d’Israël, vous vous orientez vers la reprise des hostilités.
Si vous le faites, vous gagnerez à coup sûr, et sans délai.
Mais cela aura trois graves conséquences.
D’abord, l’implantation soviétique au Moyen-Orient, et par contrecoup, en Afrique - ce qui n’est pas sans importance pour la France - se développera.
L’équilibre mondial s’en trouvera menacé.
Deuxième conséquence : dans le monde arabe, les régimes modérés seront découragés et tomberont pour céder la place aux extrémistes.
Il s’ensuivra une menace sur le ravitaillement en pétrole de l’Occident, et surtout de l’Europe.
Enfin, le problème palestinien, qui n’est encore qu’un problème de réfugiés, deviendra une grande cause nationale.
En conclusion, je dirai ceci à M. Eban :
Nous ne voulons à Israël que du bien. Les avertissements que nous vous prodiguons doivent être considérés comme des marques d’intérêt et d’amitié. Ne prenez pas le mors aux dents. »
Discours du Général de Gaulle - Philippe Alexandre - « Le duel de Gaulle - Pompidou » page 199 - Grasset, 1970.
Nicolas Sarkozy a-t-il donné son consentement à l’offensive sur Gaza ?