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Commentaire de Muadib

sur Erasmus est un échec. Première partie


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Muadib 12 janvier 2009 11:49

Tout juste revenu d’Erasmus, je trouve cet article légèrement biaisé.

Premièrement, parce qu’Erasmus n’est pas le seul programme pour partir à l’étranger. Chaque université en possède d’autres ( Mercator, Times, ect...). Sont-ils compris dans les "binationaux" ? J’en doute vu que Mercator comprend l’ensemble des pays Hors-UE.

Donc, le chiffre de 550 000 étudiants me semble sous-estimé.

En belgique, il y a une dizaine d’année, partir en Erasmus ( à l’étranger plus généralement) était difficille. Il fallait souvent obtenir un grade élevé et les places étaient chères ( dans le sens "réduite") et "chères" car certaines destinations ( Canada notamment) ne donnait droit à aucune bourse.

Désormais, même un étudiant passable mais motivant correctement son choix peut partir en Erasmus car l’offre a grandement augmenté du fait...de l’augmentation de la demande. L’année dernière, environ 100 étudiants sur les deux années de master de l’EPL ( école polytechnique de louvain ) sont partis à l’étranger. Soit au moins 25% du nombre d’étudiants.
Il y a une augmentation constante du nombre d’étudiants voulant partir...Lors de la scéance d’information, l’auditoire prévu était trop petit pour tout les participants, le responsable précisant "n’avoir jamais vu ça."

La seule difficulté que connait l’EPL actuellement concerne l’accueil d’étudiants étrangers qui diminue en nombre ces dernières années.

Et, malheureusement pour vous, la cause de se situe dans l’absence de programme complet en anglais.

Peu d’étudiants européens désirent apprendre le français et ils n’ont guère le choix s’ils désirent partir en Erasmus en Belgique francophone ou en France.

Il se trouve que les deux courbes "étudiants partants" et "étudiants rentrants" s’est croisé il y a quelques années. Démontrant, s’il le fallait encore, la nécessité de posséder des cursus complets en anglais.

De plus, l’université Danois où je suis parti propose un choix immense de cours en anglais. Aucune difficulté pour composer son programme.
Résultat ? 700 étudiants étrangers par an. Sur une population totale de 7000 étudiants toute année confondue.


Je pense, malheureusement, que vous percevez le problème d’un point de vue franco-français qui ne représente pas du tout le point de vue de pays moins important démographiquement et ayant depuis longtemps la capacité de sortir de leur petite bulle.

Votre croisade contre l’anglais vous aveugle quelque peu et vous tappez sur un programme qui a toute sa raison d’être.

Quant aux sentiments des professeurs et étudiants, je ne peux que désapprouver votre point de vue. Combien d’étudiants avez-vous interrogés ? Combien de professeurs ?
Les sentiments que vous décrivez existent ( peur de l’inconnu, difficulté de logement,..) et ils font parti du bazard.

Qui a dit que l’Erasmus était une promenade de santé d’où l’on ressortait bilingue ?
Il y a des difficultés administratives, des difficultés de compréhension, des difficultés financières...Comme dans tout voyage à l’étranger, comme dans toute nouvelle expérience.

Si vous êtes trop "timoré" pour y participer, soit.

Vous saurez juste que vous avez manqué quelque chose en voyant les autres revenir.


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