La France est devenue le royaume du père Ubu :
Allez , qu’on me donne un crochet à fonctionnaire . A Instit ? Allez à instit !
Ce qui est grave dans cette affaire, c’est que les deux institutions judiciaires et éducative soient à ce point dysfonctionnantes que celà aboutit finalement à ce que les responsabilités soient inversées.
Ce n’est ni une service à rendre à l’enfant ni aux parents d’ailleurs car le comportement inadapté de cet enfant révèle qu’il n’a pas intégré les règles sociales minimales supposées acquises à cet âge là.
Comment se fait-il que cet enfant là ne sache pas qu’il est a social de montrer ses parties génitales en public ? Que se passe -t-il dans le foyer familial ? L’exhibitionisme est-il de la règle ? Une enquête éducative et sociale au sein de la famille n’est-elle pas nécessaire ?
Si l’enfant reproduit un comportement habituellement non sanctionné à la maison ne s’agit-il pas là d’une carence éducative dont les parents devraient être tenus pour responsables ?
Cette hypothèse semble la plus plausible puisque ne voilà-t-il pas que ces parents (inconscient de ce qui pourrait être retenu contre eux ) ont le toupet de porter plainte contre l’instituteur sans avoir une seule minute l’idée qu’ils pourraient être tenus responsables du comportement de leur gamin et de la perturbation qu’il crée dans la classe et chez les autres élèves).
L’instituteur doit-il être sanctionné pour le style de réponse qu’il a donné ?
Educativement, ce que l’on caractérise "comme réponse paradoxale " sont souvent les plus appropriées. l’argumentation est la suivante :
1) Quels moyens avait l’instituteur, pour signifier à cet enfant là , que ce qu’il fait est inadmissible quand les remontrances ne portent aucun fruit et que son comportement met en danger l’autorité de l’instituteur vis à vis des autres enfants ? Que ferait-il si les autres enfants l’imitaient ou se mettaient à faire n’importe quoi ?
2) Si l’enfant est un enfant perturbateur au point de se permettre toutes les provocations. (certainement confortés dans sa toute puissance par des parents qui ne savent pas eux mêmes mettre les limites et qui lui donnent raison ). Est-ce que raisonnablement un tel enfant pouvait croire que l’instituteurs allait mettre sa menace à exécution ?
3 ) L’intention de l’instituteur n’était-elle pas , par la réponse surréaliste et grandiloquente qu’il a choisi de donner à l’incident , un moyen de stigmatiser l’exhibitionisme en le théatralisant et montrer que ce comportement était inadmissible ? Ce procédé de mise en garde est-il a proprement parler une menace ? Le propre d’une menace n’est-il pas qu’elle puisse être exécutée ? Si cet enfant a cru une telle exaction possible, quid de son encrage dans la réalité ?
Qui a qualifié ces "faits" et de quels "faits" s’agit-il ? pour que , ayant reconnu les faits, le geste joint à la parole, l’instituteurs soit cité à comparaître devant le tribunal correctionnel de Dijon, le 23 janvier prochain, pour y répondre de « violences aggravées, sans incapacité, sur mineur de moins de quinze ans, par personne ayant autorité sur mineur chargée d’une mission de service public, avec menace d’une arme. » Il est passible, selon l’article 222-13, de 5 ans de prison et de 75.000 euros d’amende. Tout au plus une réponse jugée inapropriée par certains.
Que le tribunal de Dijon aille se couvrir de ridicule en se prononçant sur le style de réponse éducative donnée par les instituteurs rien n’est moins sûr . Dumoins on l’espère !
Car il serait grave que les deux institutions confortent l’enfant et sa famille dans un esprit de tout puissance. Le conseil à donner à cet instituteur est de faire à son tour une démarche en direction cette fois d’un juge des enfants pour carence éducative, de demander une enquête sociale et éducative et puisqu’il s’agit d’un enfant perturbateur , demander qu’une équipe éducative se réunisse pour envisager ce qu’il convient de faire. Car pour l’enfant, puisque c’est de lui dont il est question, il est important de faire en sorte qu’il intégre cet interdit faute de quoi arrivé à un certain âge c’est son comportement à lui qui risquerait d’être requalifié en délit.