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Commentaire de Jean TITOUPLIN

sur L'instituteur avait dit : « Je coupe tout ce qui dépasse » à un élève qui montrait son zizi...


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Jean TITOUPLIN Jean TITOUPLIN 12 janvier 2009 15:56

La date des faits étant la même. Est-ce la même histoire sous un jour différend ou une tout autre affaire ?

"Suspendu". L’instituteur qui effectuait une journée de remplacement jeudi à l’école Jean-Monnet de Soyaux a été mis au ban de l’Education nationale pour une durée indéterminée après des attitudes déplacées à l’encontre d’élèves de CM2. Des fillettes de la classe ont notamment affirmé qu’il "avait eu les mains baladeuses" ou dit qu’"il y avait deux choses importantes dans la vie : manger et baiser". L’instituteur reconnaît "des plaisanteries déplacées, des mots crus" mais "nie farouchement des gestes douteux" (lire CL d’hier).

Jean-Yves Bessol, l’inspecteur d’académie, annonçait hier "une mesure de suspension dès aujourd’hui [lundi]" avant d’"aller au conseil de discipline".

Enquête pour "agression sexuelle sur mineurs"

Cette suspension est bien le minimum pour les familles, dont certaines étaient particulièrement remontées hier matin lors de l’ouverture de l’école du quartier du Champ-de-Manœuvre. Certains élèves étaient arrivés vers 8h30 avec des petites pancartes en carton où il était écrit par exemple "victime de 11 ans". Pendant ce temps-là, l’instituteur mis en cause était dans les locaux de l’inspection académique.

Des mamans accompagnées de quelques enfants sont ensuite allées porter plainte. "Selon ces plaintes, il y aurait eu des propos déplacés et des gestes impudiques par-dessus les vêtements de certains enfants", a expliqué le procureur de la République Pierre-yves Couilleau. L’enquête, qui ne fait que débuter, a ainsi été ouverte "pour agression sexuelle sur mineurs de moins de 15 ans."

Quelques minutes avant ce dépôt de plainte, les parents avaient pu discuter avec l’inspecteur d’académie venu sur place promettre que "toute la lumière sera faite sur cette affaire". Il s’est rendu ensuite dans le bureau du directeur. Julien Peyraut, alerté par une jeune enseignante stagiaire qui avait "remarqué une grande agitation et a entendu de la part des enfants des choses suffisamment graves et importantes", a recueilli le vendredi le témoignage d’élèves sur le comportement de leur instituteur remplaçant pour une journée.

"Personne n’en veut"

mais il était toujours là

Les "deux pages de notes" à la base du futur rapport du directeur devraient non seulement permettre à l’enquête judiciaire d’avancer rapidement mais d’abord aboutir à l’exclusion définitive de l’Education nationale d’un enseignant "connu comme le loup blanc" en Charente, pour reprendre l’expression d’un autre directeur d’école.

Et c’est bien là le problème. Si l’instituteur d’une quarantaine d’années n’a jamais été connu pour des comportements déplacés à caractère sexuel, la communauté éducative du département est tout sauf surprise d’entendre parler en mal de ce collègue. "Je connais des directeurs qui préfèrent se passer de ses services quand ils apprennent que c’est lui qui vient effectuer un remplacement", explique un instituteur.

"C’est une brebis galeuse comme il en existe une ou deux autres dans la circonscription. Personne n’en veut, alors on l’appelle quand il y a une épidémie de grippe chez les enseignants", résume un autre collègue. Dans ce petit monde où tout le monde se connaît, une autre institutrice a aussitôt deviné le nom du professeur incriminé en lisant l’article de CL hier qui ne mentionne pourtant pas son identité.

Jean-Yves Bessol, l’inspecteur d’académie, "se méfie des rumeurs, ;". Mais il reconnaît que l’instituteur mis en cause avait très mauvaise réputation. "Il avait déjà été mis en garde à plusieurs reprises mais ce qu’il avait fait auparavant ne devait pas être suffisant pour qu’il soit suspendu."


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