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Commentaire de Eric P

sur Xavier Darcos veut faire parrainer les élèves par des entrepreneurs


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Eric P Eric P 12 janvier 2009 22:51

le sujet n’est pas de savoir si l’entreprise peut apporter des connaissances nouvelles aux élèves.
On le sait, c’est dailleurs pourquoi dès la 3ème, les élèves font des stages pour mieux la connaitre. Le sujet est de savoir quelles types de relations doivent entrenir l’école et l’entreprise. Le but de l’entreprise est de vendre des produits ou des services à partir des savoirs qu’elle détient issus des personnels qui la compose. L’école a but de former un citoyen libre, reponsable de ses choix parce que cultivé et lucide. Ce sont dailleurs ces élèves, issues de cette école, qui fournissent le plus gros des personnels de l’entreprise, de l’ouvrier au dirigeant. Les autodidactes se font de plus en plus rares... Qu’il y ait un vrai problème d’orientation est une évidence, mais le problème est plus complexe qu’il n’y parait. Les métiers n’existent plus en tant que tels puisque la plupart seront à créer, les formations sont de plus en plus multiformes, les jeunes, et c’est normal, sont hésitants quant à leur désirs personnels, les orientatrices de l’EN sont en sous effectif criant, et les entreprises ne se précipitent pas non plus pour se faire connaitre dans les écoles. Ce qui fait la valeur d’un collaborateur en entreprise aujourd’hui, ce n’est pas qu’il connaisse "le métier" à son entrée, c’est qu’il puisse l’apprendre rapidement en y apportant éventuellement une pluevalue novatrice, qu’il puisse évoluer dans d’autres postes grâce à sa capacité d’apprendre à apprendre, pour faire court, grâce à son adaptatibilité soutenue par des compétences de bases solides... c’est justement les missions de l’école. en revanche, si l’école devait s’inféoder à l’entreprise, cette dernière, engagée trop souvent dans une démarche à court terme (on a vu les dégâts que cela provoque), serait tenter de former "un collaborateur maison", certes vite opérationnel, mais aussi peu évolutif et créatif, ce qui implique à terme la mort de l’entreprise.
C’est pourquoi, l’entreprise à tout à gagner à patienter pour laisser le temps aux élèves d’acquerir une éducation généraliste solide dissocié des savoirs opérationnels demandés par les entreprises. "S’ils ne savent rien faire en y entrant", ils l’apprennent très vite et s’adaptent rapidemment.


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