"Désormais on lui répond qu’il n’a pas le droit de le dire" : Je ne me souviens pas avoir jamais dit ça. Simplement, ce qui est sûr, c’est que pour moi, Dieudonné n’est plus du côté des progressistes. Je suis assez manichéen, pour certaines choses : pour moi, il y a ceux qui essayent de faire en sorte que les choses aillent mieux et ceux qui essayent de faire en sorte qu’elles aillent moins bien, souvent pour leur propre profit. Et pour moi Dieudonné est passé dans la seconde catégorie. C’est mon avis, et ça ne veut pas dire à mes yeux qu’il n’a pas le droit de parler. Mais en fait, on serait en droit de lui demander une prise de position claire, qu’on puisse approuver ou combattre, histoire que votre tirade sur "Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites" ait un sens. Parce ce qu’on observe, c’est que les prises de position de Dieudonné sur les sujets comme l’Holocauste restent déséspérement floues. Et pas la peine de me répliquer "ce n’est pas un politique, mais un comique, il n’a pas besoin de s’exprimer sur des sujets comme celui-là", parce que c’est lui qui a amené le débat sur ce sujet !
Pour dire clairement les choses, quand Chomsky a signé une pétition pour que Faurisson puisse s’exprimer, j’ai approuvé. Parce que Chomsky a été très clair sur ses motivations, ses intentions et ses opinions. Dieudonné n’est totalement clair sur rien. Mais quand il parle de banquiers juifs descendants de négriers, je suis désolé, c’est de l’antisémitisme. Et que vous le vouliez ou non, ça donne un éclairage sur ses interventions ultérieures.