• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de poetiste

sur Plus il y a de l'info moins elle a de l'importance


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

poetiste poetiste 15 janvier 2009 13:06

Informer ou déformer : that is the question !
Les médias sont condamnés à déformer car la foule réclame les jeux du cirque qui retiennent l’attention et les médias ne peuvent décevoir la foule. Du sang, du sensationnel, du drame s’il est de préférences inquiétant. Mais qu’importe la disparition de vagues humanités qui n’ont pas l’honneur des gazettes, si l’article est bon. Pléthore d’informations, rabâchage, on se met des chaînes à regarder la télé ou on se fige sur des stations radio. Les médias travaillent dans l’immédiateté, il faut faire vite car l’info par défaut est au premier occupant comme dirait la belette. L’info n’est pas à proprement parler un faux mais elle l’est dans la mesure où elle est complaisante avec l’opinion publique, c’est-à-dire ce que la foule, dans sa majorité, aime entendre. L’info n’invite pas à la réflexion mais autant que possible à la passion. La foule est sentimentale comme dit Souchon. Pour faire de l’indice d’écoute, il faut agir où le bât blesse ; la guerre est plus sensationnelle que la paix. Alors, est-ce la foule qui fait les médias ou les médias qui font la foule, c’est comme l’histoire de l’œuf et de la poule, le cercle est vicieux. L’inquiétude est devenue une seconde nature et elle est habilement et néanmoins inconsciemment exploitée. Monsieur « Parle-toujours » à la télé, fait le jeu des grands, des riches au même titre que « Monsieur Trader » à la bourse. Eh ! Le patron des télés et journaux, c’est « Monsieur spéculateur » qui a mis « Monsieur politique » dans sa poche. Les damnés de la terre ne demandent plus à être debout, il sont anesthésiés, lobotomisés par des informations et spectacles toujours plus navrants, ils sont plongés dans un monde virtuel où la première image qui se présente à leurs yeux est la bonne, celle qui va les entraîner là où ils n’auraient pas voulu aller si l’on avait excité quelque peu leur réflexion. (Vous me suivez ?). Il va sans dire que je ne me désolidarise pas de ces prolétaires là. En apnée dans l’océan des informations, il faut de temps à autre remonter à la surface pour prendre l’air ; beaucoup se noient ! Tout cela est la faute de l’argent qui intervient dans toutes nos actions, qui impose les valeurs de la bourse au dessus des valeurs morales. Les journalistes ont fort à faire pour se composer une déontologie exigeante, pris dans le courant qui conduit à une vénalité banalisée. Certains y parviennent, je les remercie au passage. Une révolution de l’information aura t’elle lieu ? Peut-être si l’on cesse d’écouter les sirènes qui nous conduisent toujours vers les mêmes écueils. D’un point de vue holistique l’information est à l’image de la société, plus virtuelle que réelle mais ce n’est pas un progrès. Paix sur terre à ceux qui possèdent des valeurs entièrement gratuites et leur donnent une réalité. Ainsi reviendra-t-on de la complexité à la simplicité et l’information n’en sera que plus claire.
A.C


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès