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Commentaire de l’homme pressé

sur La place des victimes sur la scène pénale


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l'homme pressé l’homme pressé 16 janvier 2009 14:02

@JL
Soyons clair : je ne suis pas juriste. J’ai tout de même une notion pas trop vague de la différence entre pénal et civil. Pour autant, je ne saisis pas ce que cette distinction apporte ici ; je ne nie pas qu’elle puisse être pertinente, mais...

Ce dont il était question ici, c’est la notion de victime, et le fait que dans l’affaire de l’hormone de croissance il n’y ait pas eu condamnation.
C’est bien à ce propos que je rapportais cette précision sur ce qui est (et ce qui n’est pas) dans le rôle de la justice. Cette précision n’est pas de moi mais d’un président de cour d’assises (désolé de ne pouvoir mieux préciser ma source).

Qu’il y ait des victimes n’implique pas forcément qu’il y ait des coupables au sens pénal du terme. Il est tentant d’apprécier les choix effectués hier avec les connaissances d’aujourd’hui, mais c’est distordre la réalité d’alors.
Et je crois qu’à l’époque, la notion de principe de précaution n’existait pas ; ou en tout cas il n’avait pas le caractère quasi-institutionnel qu’il a aujourd’hui.

Permettez-moi un parallèle avec l’histoire récente de l’Europe Centrale.
Il y a à peine 20 ans, le Mur de Berlin est tombé. Je me souviens fort bien qu’à ce moment-là, il a beaucoup été dit que la Guerre Froide était terminée (ce qui est exact) et que l’Europe allait enfin vivre en paix. Certains écrivirent même que l’Occident avait gagné la Guerre Froide (sic).
Moins de dix ans après la Guerre du Kosovo éclatait ; et aujourd’hui c’est loin d’être réglé.
Au moment de la chute du Mur, j’ai eu l’occasion de bavarder avec un ami, fin connaisseur en histoire, qui m’a prédit qu’avant dix ans, l’Europe Centrale allait redevenir un aussi vaste bordel qu’elle était avant la 1ere Guerre Mondiale, puisqu’elle n’était plus muselée par la dictature communiste (... ou soviétique... ou russe, si vous préférez)

Aujourd’hui, il apparaît évident qu’il ne pouvait en être autrement, mais qui y croyait à l’époque, a part quelques rares comme cet ami ?
C’est tentant de juger aujourd’hui les faits d’hier, mais il ne faut pas oublier quel était le contexte de l’époque.

Pour le reste, je ne connais pas assez le dossier pour avancer une hypothèse sur les motivations du jugement


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