Qu’avez-vous lu ? Sur le site de l’IPCC, le seul "IPCC 4th Assessment report : climate change 2007"
comporte 4 documents représentant des centaines de pages.
Le seul "Summary for policymakers" fait 22 pages et parle en permanence de degré de probabilité, de
synthèse d’études multiples (pour lisser les erreurs, biais, éventuellement fraudes je suppose).
Ce n’est pas "James Hansen pense que..." mais plutôt "sur plus de 29000 séries de données observationnelles provenant de 75 études différentes montrant un changement significatif dans des systèmes physiques et/ou biologiques plus de 89% sont compatibles avec les réponses attendues
suite à un réchauffement."
Partout il est question d’incertitudes (encadrées) mais le tableau final (réchauffement) est annoncé sans équivoque.
Clairement si la majorité des scientifiques travaillant dans des domaines touchant le climat étaient en
désaccord avec les rapports du GIEC (soumis au contrôle de scientifiques et des politiques avant publication, or ni les premiers ni les seconds ne sont masochistes et suicidaires), un article majeur
cosigné par une masse de scientifiques aurait mis en pièce le délire d’une minorité.
Aucun scientifique (si brillant soit-il) ne peut avoir l’expertise pluri-disciplinaire, le temps de lire toutes les
études sur lesquelles se fondent les rapports du GIEC, la capacité de vérifier les données sur lesquelles les
études sont basées, etc...
Si un seul scientifique avait la preuve que le GIEC se trompe, tout le monde se précipiterait sur l’occasion
et la messe serait dite.
Les scientifiques contredisant les rapports du GIEC ont à mon sens le défaut d’être dans le camp
de ceux (99% des gens) souhaitant qu’il ne se passe rien et que tout continue comme avant.
Ce n’est pas la preuve qu’ils ont tort, pas un indice probant qu’ils auraient raison.
Une assurance couvre une probabilité, jamais une certitude. Le GIEC nous dit de prendre une assurance
et je suis étonné de tant de hurlements sur le principe-même de se couvrir au cas où (voir plus haut).
J’envie ceux qui sont certains (sans doute possible) qu’il ne se passe rien du tout ou que nous n’y sommes pour rien...
