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Commentaire de takakroar

sur Et si le discours actuel sur la valeur travail n'avait pas grand sens ?


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takakroar 17 janvier 2009 09:24

Si l’épanouissement se fait à travers une activité, il ne faut pas, pour autant, confondre activité et travail, même si, bien sûr, dans un certain nombre de cas, heureusement, on aime son travail. Encore faut-il analyser les raisons qui conduisent à aimer son travail. Et ce ne sont pas souvent des raisons lièes à l’épanouissement, mais plutôt des compensations de frustrations...

Le mot travail, vient du latin "tripalium"", lequel tripalium était un instrument de torture...
A l’entrée du camp d’Auschwitz était inscrit : "Arbeit macht frei", le travail rend libre...
Cette belle formule avait été inspirée, ai-je lu, par le patron du groupe pharmaceutique Farben qui avait obtenu que ce camp soit installé là pour disposer d’un personnel gratuit et de sujets d’ expérimentation.
Associer travail et liberté, bien que celà soit la conception commune est quelque peu hasardeux.

Il y a eu une époque, pas si lointaine, ou des efforts ont été faits pour mettre à sa place le travail et disposer de temps libre pour, justement, se consacrer à des activités choisies et épanouissantes.
En 1977 est sorti un bouquin "travailler 2 heures par jour" . Il en est question , entre autre, dans le lien ci-dessous.

http://flaneur.free.fr/index.php/2004/05/30/99-travailler-deux-heures-par-jour-moins-qu-une-utopie-plus-qu-une-reforme

Pour s’épanouir il faut d’abord pouvoir satisfaire ses besoins fondamentaux et, pour en avoir les moyens, exercer un travail. En revanche, devoir consacrer tout son temps au travail, souvent dans des conditions difficiles, pour un salaire le plus souvent insuffisant et/ou être maintenu dans la crainte que ce travail aliénant vous soit enlevé. Celà ne peut, en aucun cas amener à l’épanouissement. Mais vous maintenir dans la crainte qui est l’opposé de l’épanouissement.

Nous sommes arrivés à un stade où après les curés qui voulaient faire de nous des brebis, nos élites veulent faire de nous des moutons. Pour l’instant, globalement sa marche.

Il y a trois quarts de siècle des hommes se sont levés pour dire : "on nous exploite, rassemblons nous pour exiger notre part", maintenant quand on entend quelqu’un réagir, c’est : " Je suis exploité, je ne me pleins pas, on pourrait même m’exploiter plus, alors toi qui est moins exploité tu n’as aucun droit de te plaindre..."


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